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Journée mondiale des oiseaux migrateurs

Écrit par Heloise Roc, La Grande Epoque
21.05.2011
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  • Le flamant rose est un oiseau migrateur qui évolue entre l'Afrique et le bassin méditerranéen, il voyage de nuit. Il serait le descendant du phénix, oiseau mythique. (Wikipédia)(攝影: / 大紀元)

Le point sur les périlleuses escales

La journée mondiale des oiseaux migrateurs a été célébrée les 14 et 15 mai dans plus de 50 pays. Le thème de ces deux journées a été «les changements d’utilisation des sols vus par l’œil d’un oiseau». Il s’agissait en effet d’ouvrir l’œil: les oiseaux migrateurs subissent au cours de leur parcours annuel l’environnement terrestre. Les sols étant de plus en plus dégradés, les oiseaux endurent de plein fouet les effets négatifs des activités humaines sur leur habitat de vie ou sur celui des lieux de passage au cours de leur circuit migratoire. En conséquence, les espèces sont menacées et disparaissent. Les voyages des oiseaux migrateurs sont de réelles aventures. Ils parcourent des milliers de kilomètres, traversent de nombreuses frontières, reliant ainsi différents pays et écosystèmes. Ce sont environ 50 milliards d'oiseaux qui partent en migration annuelle. Cette migration représente environ 19% des 10.000 espèces du globe. Selon les estimations de l’ONU, ces périples internationaux font partie d’une des plus grandes merveilles de la nature. Les spécialistes ont observé que les sites dont dépendent les oiseaux migrateurs pendant leurs voyages sont réduits ou disparaissent complètement.

L’activité humaine endommage l’habitat des oiseaux migrateurs

La dégradation de l’habitat naturel des oiseaux est généralisée dans le monde entier. Elle est principalement occasionnée par la croissance de la population humaine, par l’urbanisation rapide et l’utilisation non durable faite par l’homme des zones naturelles. Bert Lenten, soussecrétaire exécutif de la Convention sur les Espèces Migratrices et initiateur de la Journée Mondiale des Oiseaux Migrateurs appuie sa déclaration: «Bien que les oiseaux migrateurs soient confrontés à de nombreuses menaces sérieuses, la façon dont les hommes utilisent la terre autour d’eux a de loin l’impact le plus négatif sur eux. L’utilisation non durable des sols par les hommes, que ce soit par la déforestation, l’agriculture intensive, la production de biocarburants, la réclamation de terres, l’urbanisation et les activités minières, fait disparaître ou endommage directement l’habitat des oiseaux migrateurs, affectant leurs populations à l’échelle mondiale».

Pourquoi partent-ils en voyage?

Le phénomène de la migration est encore inexpliqué, le départ de certaines espèces d'oiseaux a été observé très tôt: dans les temps anciens, Hérodote, Aristote ou Homère étaient déjà persuadés que certains oiseaux suivaient un parcours migratoire récurrent. Ils avaient l'intuition que leur voyage les conduisait et les ramenait chaque année au même endroit. Quant à le prouver ou à en avoir l'explication, c’était un autre problème. D'où l’idée de l'intervention divine, faite dans les récits de l'époque, pour étayer leurs impressions et leurs observations. Les oiseaux défient les lois de la nature depuis des millénaires.

Dans l'hémisphère nord, on voit les oiseaux se regrouper et quitter le territoire à l'automne. Puis aux environs de la mi-mars, on admire des colonies de centaines et même de milliers d'oiseaux, voler en escadrille et conquérir de nouveaux territoires. Mais le plus surprenant, c’est qu'avec les moyens technologiques et scientifiques dont l’homme dispose, il ne comprend pas. L’idée du flux migratoire est de chercher un climat plus doux pour y trouver une nourriture abondante. Certes, mais comment tracent-ils leur route? La plupart des espèces partent toujours du même lieu et reviennent, à quelques centaines de mètres près, chaque année, au même endroit.

Les scientifiques et les ornithologues

Les scientifiques désireux d’en connaître davantage ont commencé au XVIIIe siècle à baguer les oiseaux. Mais cela n'a permis que de conforter l’évidence: les oiseaux partent d'un lieu précis chaque année et y reviennent quelques mois plus tard. Ce n'est qu'après la seconde guerre mondiale, grâce aux radars développés par l'armée, qu'ils ont pu commencer à suivre les trajets de certains oiseaux. Ils ont découvert que l’organisation des groupes était très fine: un oiseau éclaireur prend la tête du groupe et des oiseaux sentinelles, s’établissent sur les côtés, pour protéger l’ensemble de la colonie. Les trajets qu’ils empruntaient étaient toujours les mêmes puisqu’ils volaient en général toujours du nord au sud, puis inversement pour le retour. Ils ont également vu qu’un oiseau qui n’a jamais fait de migration connaissait d’instinct en naissant, la date, l’heure de la migration et la colonie qu’il devait suivre. Malgré le système de balise par satellite, établi depuis les années 1980, aucune explication scientifique à ce phénomène extraordinaire n'est encore validée à ce jour.

Les scientifiques ont émis des hypothèses plus que des explications, aucune d’elle n’a pu être authentifiée. Ils disent que les oiseaux posséderaient une horloge interne propre à chaque espèce et qu’ils bénéficieraient d'un repérage cosmique. La science n'exclut pas un sixième sens dont seraient dotés les oiseaux et dont l'homme semblerait dépourvu, un sens magnétique.

  • À 4.300 mètres d’altitude, la Laguna Colorada, qui tire sa couleur des algues microscopiques qu’elle contient, est un excellent lieu de reproduction pour les flamants des Andes.(攝影: MARTIN BERNETTI / 大紀元)

Un parallèle entre les plantes et les oiseaux migrateurs

Des chercheurs du laboratoire physiologie cellulaire et moléculaire des plantes (Université Paris VI/CNRS) en collaboration avec des équipes allemandes de l'université de Marburg et de Francfort ont démontré la perception du champ magnétique chez les végétaux à travers une expérience réalisée sur une plante. Les scientifiques ont pu observer que la perception du champ géomagnétique est dépendante de la lumière. Ils pensent que les oiseaux migrateurs ont la remarquable capacité d'utiliser le champ magnétique terrestre pour s'orienter. Ils «sentent» l'orientation nord-sud de ce champ et s'en servent comme point de repère pour choisir la direction à prendre.

Les cryptochromes, protéines présentes chez les organismes vivants comme les plantes et les animaux sont des pigments récepteurs de lumière bleue qui interviennent dans de nombreux processus (croissance, développement...) liés au cycle circadien (jour/nuit). L’orientation correcte des oiseaux migrateurs n'est possible qu'en présence de lumière bleue ou verte tandis que les autres longueurs d'onde du spectre sont perturbantes. Selon les chercheurs «c'est dans l'œil des oiseaux, précisément dans la rétine, une structure riche en terminaisons nerveuses et en photorécepteurs, que se situe le siège de la perception du champ magnétique».

La conservation des oiseaux migrateurs dépend de la collaboration internationale

Selon la société internationale BirdLife, la migration est l'un des aspects les plus fascinants du monde aviaire. Deux fois par année, des milliards d'oiseaux migrent de grandes distances à travers le monde. De nombreuses espèces migrent le long de grands parcours, des voies bien établies, connues sous le nom de voies de migration. Malheureusement, bon nombre d’espèces migratrices dans le monde sont en déclin, assaillies par de multiples menaces, y compris la perte d'habitat et la dégradation, la chasse illégale et non durable, le développement des infrastructures, le changement climatique et la maladie. La conservation des oiseaux migrateurs dépend de la collaboration internationale et d’une réponse coordonnée de conservation le long de leurs voies de migration.

Selon le Dr. Marco Lambertini, directeur de BirdLife International, «les changements d'utilisation des sols constituent une menace immédiate et croissante pour les oiseaux migrateurs du monde. Un taux alarmant d'habitats vitaux pour ces espèces pendant leurs incroyables voyages sont détruits ou endommagés, et dans l'ensemble, leur aspect est de plus en plus désolé. Avec plus de 110 organisations œuvrant à la conservation le long des voies de migration du monde, le Partenariat BirdLife effectue un travail transfrontalier afin d'endiguer ces menaces et de faire véritablement la différence pour ces oiseaux inspirants en parvenant à la protection jointe et efficace dont ils ont besoin».

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.