Le parabène présenterait un risque sur la fertilité masculine, en plus d’être cancérigène. Consommer, il est susceptible de provoquer des troubles gastriques, des nausées. Il est présent dans beaucoup de médicaments, produits cosmétiques et alimentaires. Il est utilisé comme antibactérien et antifongique. Ce conservateur empêche la dégradation des produits, notamment des médicaments, ce qui garantit à ceux-ci de conserver  toute leur efficacité.

Parmi ces nombreux produits, on trouve des médicaments pour bébés tels le Biafine, le Dexéryl et certains sirops. Parmi les médicaments pour adulte les plus courants on découvre que des sirops comme Clarix ou les comprimés contre les refroidissements tel l’Humex, des anti-vomitifs comme le Primpéran et le Motilium, des dentifrices comme Fluocaril, Elgydium, Sanogyl contiennent du parabène et la liste est loin d’être exhaustive.

D’après Le Monde et le Figaro, l’Assemblée a voté et adopté en première lecture, à la surprise générale, une proposition de loi du Nouveau Centre interdisant « la fabrication, l’importation et la vente de tout médicament contenant du parabène, ainsi que des phtalates ou des alkylphénols ». Toutes ces substances sont classées « cancérigènes ou toxiques pour la reproduction ». Il ne reste plus qu’à attendre que cette loi soit votée au Sénat, ainsi les industriels seront obligés d’enlever tous ces parabènes de leurs produits pharmaceutiques. Le vote, accueilli par des applaudissements dans l'Hémicycle, a été de 236 voix contre 222. Malgré l'opposition du gouvernement et du parti majoritaire, 19 députés UMP ont rallié leurs voix à ce texte adoubé par le Parti socialiste. 

C’est chose possible car de nombreux industriels l’ont déjà fait depuis longtemps dans la cosmétologie. Pourtant, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, avait proposé d'attendre le résultat d'expertises avant d'interdire ces substances, jugeant «prématurée» la proposition de loi. L’Agence nationale de Sécurité sanitaire sur l’Alimentation et l’Environnement doit rendre ses travaux en juin 2011, précisait le ministre de l’Écologie. 

Pourtant, certains phtalates sont déjà interdits dans les jouets. Ce sont des substances utilisées pour ramollir les plastiques, mais ces polluants se retrouvent dans les eaux de surface, les sols, les poussières, la pluie etc. ainsi que dans les habitations, comme le précisait, dans le Figaro, Marc Chevreuil de l'École pratique des Hautes Études qui traque ces molécules dans le cadre du Programme Interdisciplinaire de Recherche sur l'Environnement de la Seine (Piren-Seine). « Certains phtalates peuvent persister dans l'eau et les sédiments », précise encore le scientifique.