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Les îles frisonnes, perles de la mer du Nord - 2e partie

Écrit par Christiane Goor
25.06.2011
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  • l'île de Sylt(攝影:

Une randonnée guidée à marée basse sur l’estran, encore appelé «watt», permet de relier à pied les îles de Amrun et de Föhr. Trois heures de marche, les pieds nus dans le sable mouillé et les mollets battus par les vagues, constituent une merveilleuse expérience de découverte de la vie grouillante dans cette vaste prairie humide. À l’horizon, les îles de Halligen, qui émergent des flots, semblent danser sur la ligne d’horizon, là où le bleu du ciel se confond avec le bleu de la mer.   

On raconte qu’à Föhr, le climat y est encore plus doux et la mer plus souriante. Plus vaste, cette île allie les charmes paisibles d’une vie rurale rythmée par l’élevage des vaches frisonnes, des moutons et des chevaux, et les plaisirs de la plage sur le front de mer. Avec ses kilomètres de promenades, ses allées de tilleuls, ses ruelles pavées de galets ronds, ses maisons de capitaine fleuries blanches, bleues et rouges, sa digue envahie par des terrasses où l’on déguste gaufres chaudes, crêpes et glaces et par des marchands de sabots, de pelles et de seaux, on se croirait les héros d’un décor de carte postale. À la marée haute, les enfants improvisent un plongeoir depuis la jetée et pêchent des coquillages qu’ils vendent ensuite aux passants, à même la digue.

Sylt, la Saint-Tropez du Nord

La dernière île, la plus septentrionale et la plus grande, a gagné son titre de gloire quand elle fut découverte dans les années 1930 par des artistes expressionnistes, puis par des stars du cinéma. Là où, au XVe siècle, les pêcheurs de harengs nettoyaient leurs bateaux, aujourd’hui, de confortables navires d’excursion appareillent pour une journée de navigation. D’ailleurs, les belles dames et les riches d’Allemagne se donnent volontiers rendez-vous à Sylt pour se dorer au soleil de la plage, flâner dans les galeries d’art et savourer des fruits de mer dans l’un des restaurants huppés de l’île.

   

Il faut dire qu’elle a tout pour séduire. Longue bande de sable d’une quarantaine de kilomètres et dont la largeur ne dépasse guère les 500 mètres à certains endroits, l’île offre plusieurs visages. Côté ouest, c’est le vent et le large, des vagues qui déferlent en rouleaux puissants contre une barrière de dunes, tapissées d’une végétation rose aux accents gris et verts, avec des éclats dorés quand l’avoine et le seigle marins se marient sous un ciel transparent.

La balade en vélo sur les petits sentiers qui traversent les champs en direction des plages promet des découvertes pittoresques. Des buvettes de quelques tables sont ainsi nichées au creux d’une dune, des corbeilles d’osier blanches et bleues sont alignées en attendant de trouver preneur. Il y a ceux qui les louent pour tourner le dos à la mer et se protéger des embruns, il y a ceux qui aiment lui faire face, fascinés par le tumulte du ressac et la danse des surfeurs intrépides qui se jettent dans les vagues.

À l’est, baignées par la mer de Wadden, des lagunes paisibles longent des terres basses entre ciel et eau. Sous les bruyères nichent quantité d’oiseaux aquatiques comme la spatule argentée et l’hirondelle de mer. Le sable des vasières cache toute sorte de petites bêtes marines dont la plus fameuse est sans aucun doute l’huître fine de Sylt, qui se déguste sur toutes les bonnes tables de l’île.

Le cœur de l’île égrène une dizaine de villages pittoresques où se blottissent des maisons frisonnes en brique rouge avec leurs traditionnels toits moussus de chaume, leurs fenêtres à croisillons et leur porte de bois sculpté. Les jardinets cernés de barrières blanches s’ouvrent toujours sur une allée courte qui trace son chemin entre les massifs de roses sauvages et des digitales élancées. Tout ici invite à la détente : la mer changeante, les phares rouges et blancs, le chant irrésistible du vent, les digues vertes, les moutons et le plat pays à perte de vue…

Infos pratiques

Pour tout renseignement sur les îles frisonnes septentrionales, un site www.allemagne-tourisme.com.

Y aller - Le port de Husum, poumon économique de la Frise du Nord, est une porte d’entrée intéressante vers le pays des îles, car il abrite le musée de la Frise du Nord qui raconte ce que fut et est encore la vie dans cette région côtière.

Où embarquer? Les embarcadères varient selon que vous allez sur une île ou sur un Hallig. L’office de tourisme de Husum distribue cartes et horaires précis. Les stationnements sont sécurisés et la plupart des hôtels disposent d’indispensables vélos. Pour se rendre à Sylt, il faut emprunter le «train-voiture» au départ de Niebüll vers Westerland-Sylt. Le trajet dure une trentaine de minutes, mais il faut se présenter au moins 30 minutes avant le départ de la navette [www.syltshuttle.de].

Où loger? Chaque île a son office de tourisme qui offre des informations détaillées sur les possibilités de logement variables d’une île à l’autre mais toujours multiples. À retenir toutefois sur l’île de Hooge, le chaleureux café-restaurant-hôtel Zum Zeehund tenu par un jeune couple dynamique dont l’épouse, d’origine libanaise, parle le français [www.zumzeehund.de]. À Sylt où les adresses ne manquent pas, les 10 chambres d’hôtes du Long Island House Hotel offrent tout confort dans un cadre verdoyant, non loin de la plage tout en étant au centre de la station balnéaire de Westerland [www.sylthotel.de].

Quoi manger? Sur les îles Halligen, les menus sont moins variés, mais proposent toujours du poisson d’une fraîcheur impeccable à prix raisonnable. Ailleurs, l’offre est plus variée entre le café-bistrot et le restaurant gastronomique, mais le poisson et les crustacés sont partout un régal, même sur le marché. À découvrir, le Pharisien, la boisson nationale frisonne inventée au XIXe siècle quand on ne devait pas boire d'alcool en présence du pasteur. Un hôte astucieux mit un jour du rhum dans le café et dissimula le tout sous un nuage de crème battue. Les invités, égayés, laissèrent déborder leur bonne humeur et le pasteur furieux s'écria : «Oh! Pharisiens que vous êtes!»

Collaboration spéciale

Vous avez manqué la première partie? Visitez : Première partie

www.lagrandeepoque.com/LGE/Voyage/Les-Iles-frisonnes-perles-de-la-mer-du-Nord-1re-partie.html

 

 

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