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Purins et macérations, l’avenir phytosanitaire

Écrit par Catherine Keller, La Grande Époque
04.06.2011
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  • couverture du livre(攝影: / 大紀元)

Vous rêvez d’avoir un beau jardin sans pesticide ? Avec les purins, macérations, infusions et décoctions, c’est possible. Nous nous soignons avec des plantes, alors pourquoi pas notre jardin ?

Il y a bien sûr des règles à suivre et la première, c’est de donner de son temps puisqu’on ne donne pas de son porte-monnaie. Mais ne dit-on pas que lorsque l’on aime, on ne compte pas ? Le plus connu des purins est celui d’ortie car il a été interdit en France, on ne sait pas pourquoi d’ailleurs... à moins que ce soit pour faire plaisir aux firmes phytosanitaires. En réalité, à un certain dosage, c’est un fertilisant très puissant pour les feuilles et à un autre dosage, c’est un insecticide contre les pucerons.

L’idée, c’est d’utiliser le bon produit, au bon moment et dans les bonnes proportions. Cela ne s’invente pas. Un produit dit naturel peut aussi être un poison, voire un polluant. Pierrette Nardo, passionnée de jardins, donne des conférences et écrit des livres pour partager son savoir sur les plantes et leurs diverses utilisations. Elle vient de publier un livre Purins & macérations aux éditions Rustica.

Elle explique comment préparer ses « phyto-médicaments » avec beaucoup de détails et des dessins très explicites. On y découvre par exemple, que les navets devenus immangeables en fin d’hiver peuvent servir ailleurs que sur le compost. En effet, ce légume peut se transformer en insecticide contre les aleurodes, les pucerons ou les nématodes et comme fongicide contre la moniliose des fruitiers.

À la lecture de cet ouvrage, vous saurez où aller chercher vos plantes, comment les cultiver, comment les préparer, comment les conserver et finalement comment les utiliser. L’une des idées les plus inattendues mais certainement excellente, c’est d’en offrir à vos amis jardiniers.

Elle met en garde contre une utilisation inappropriée. Par exemple, on traite des insectes nuisibles avec un purin en début de soirée, quand les insectes utiles comme les abeilles ont cessé leur activité car si le purin tue les pucerons, il attaque également les abeilles et autres insectes utiles. 

Utiliser des purins, macérations, infusions et décoctions demande aussi de la prévoyance. En effet, certaines de ces préparations tuent réellement les insectes et les champignons. En amoureux de la nature, on préfère ne pas y avoir recours. Or certaines préparations sont utilisées préventivement. Elles vont renforcer les plantes, voire être répulsives. 

Pour avoir un bon système immunitaire, le plus souvent, nous prenons des oligoéléments, des vitamines et nous faisons attention à notre hygiène de vie. Pour les plantes, il en va de même : une plante qui a tout ce dont elle a besoin pour prospérer résistera mieux aux attaques. On protégera les plantes avec d’autres plantes dont l’odeur repoussera les ravageurs.

J’ai déjà remarqué dans mon jardin que des pucerons s’installaient sur les haricots rames. Jamais ils n’ont pu se développer et pourtant, je ne les ai pas traités. Bien sûr, je surveillais, mais ils disparaissaient tout seul, enfin avec l’aide de coccinelles, il faut le dire. 

À une autre occasion, j’ai remarqué que les carottes étaient envahies de très belles chenilles. Au lieu de les tuer, je suis allée voir sur internet et j’ai trouvé que ces chenilles se transformeraient en de magnifiques papillons, les machaons, qui se font de plus en plus rares. J’ai laissé les chenilles manger les feuilles. Les carottes n’en ont pas souffert, elles étaient magnifiques. 

Ces petites histoires sont un encouragement à renouer avec la nature et les insectes. En prenant bien soin de notre jardin, la symbiose se fait, nous travaillons moins pour une meilleure récolte et souvent de meilleur qualité. Il peut y avoir des pertes... c’est l’apprentissage, il n’y a pas de gain sans perte.

 

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