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Jazz sous les Pommiers

Écrit par Michal Bleibtreu Neeman
05.06.2011
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  • LA VILLE S'ANIME POUR LA 30E EDITION DE JAZZ SOUS LES POMMIERS. (MICHAL BLEIBTREU NEEMAN)(攝影: / 大紀元)

 Le festival 30e édition

Le festival de Jazz sous les Pommiers à Coutances a lancé sa trentième édition le samedi 28 mai. Jazz sous les Pommiers est l'un des plus importants festivals en France et il durera cette année jusqu'au 4 juin. Une fois par an la ville de Coutances se pare pendant une semaine de couleurs vives et vibre au son du festival. Des terrasses et des stands se dressent un peu partout pour accueillir les visiteurs.

Comme chaque année le festival accueille des musiciens renommés de France et du monde entier ainsi que de nouvelles découvertes. Le premier jour a été ouvert avec, entre autres, le musicien Stéphane Belmondo, la chanteuse coréenne Youn Sun Nah - nouvelle star du jazz mondial ainsi que le grand pianiste cubain Chucho Valdes. Tout cela n'étant qu'un avant-goût des manifestations musicales et théâtrales de cette trentième édition.

La semaine est bien remplie, avec l'acteur Jacques Gamblin et le musicien Laurent de Wilde, ou encore Charlie Musselwhite « le plus noir des bluesmen blancs », Yemen Blues la découverte 2010 aux Etats-Unis – une rencontre du Jazz et rythmes du désert et afro-funk, Barbatuques, le groupe brésilien qui utilise le corps et la voix comme des instruments de musique, le trio Rosenberg pour le jazz manouche et le bassiste légendaire Ron Carter. La liste est encore longue de rencontres, de formations spéciales et de nouvelles créations.

Le festival laisse également la place aux musiciens et aux groupes amateurs qui auront l'opportunité de se présenter devant le public.

Les visiteurs pourront profiter également des spectacles de rues, des concerts gratuits et des ateliers proposés par certains groupes.

Le festival se terminera samedi le 4 juin à 1h30 du matin avec des manifestations gratuites qui auront lieu dans la ville. La  grande parade des fanfares commencera à 21h30 avec des groupes du monde entier dans un centre ville piéton.

Youn Sun Nah

Youn Sun Nah, accompagnée des trois musiciens Ulf Wakenius, guitariste, Vincent Peirani et Simon Tailleu, contrebassistes, ne laisse pas les spectateurs indifférents. Par moments, la salle vibre, soit par la puissance de sa voix soit par sa douceur, les musiciens qui l'accompagnent ne restent en arrière ni par la virtuosité ni par l'énergie qu'ils dégagent. Ulf Wakenius s'inspire sur scène et lâche prise, sa musique devient de plus en plus rapide et énergétique et quand les doigts ne lui suffisent plus, il attrape sa bouteille d'eau et joue de sa guitare comme un instrument supplémentaire, produisant des sons surprenants.

Youn Sun Nah monte sur scène, sa voix douce et profonde mélancolique hypnotise. Puis elle passe à une autre chanson. Sa voix monte, change de couleurs, dialogue avec la guitare empruntant ses sons, devenant elle-même un instrument - du pur jazz. Puis une chanson d'amour coréenne, celui qui connaît ce genre de chanson traditionnelle verra immédiatement les robes de couleurs vives et les plats épicés de ce pays. Soudain l'accordéoniste nous ramène de l'autre coté du globe – un pont entre l'orient et l'occident s'étend. Dans Breakfast in Bagdad, chacun des musiciens fait son solo, la scène chauffe, l'inspiration monte, les musiciens emportent le public avec eux. Ensuite elle nous transporte en Espagne et en Argentine, au son de l'accordéon style Tango. Modulant sa voix, entre douceur et puissance, ainsi est Youn Sun Nah.

Youn Sun Nah est rentrée sur la scène du jazz avec cette qualité qu'on trouve chez les vedettes – une voix qui timbre, fragile et ferme à la fois, sensuelle et dramatique, une précision technique et une liberté musicale, une virtuosité parfois imposante et un minimalisme perçant comme dans l'interprétation de la chanson My favorite things qui reçoit tout d'un coup une dimension onirique qui ne ressemble plus à la chanson sucrée qu'on a connue avec le film Les sons de la musique interprétée par Julie Andrews. La chanson de Tom Waits reçoit aussi une nouvelle interprétation qui ne perd pas de sa puissance ni de l'esprit de Tom Waits. Pour conclure la soirée, Youn Sun Nah choisit une chanson personnelle Please don't be sad.

Née en 1969 en Corée, Youn Sun Nah a reçu une formation plutôt classique dans sa jeunesse. Son père était chef de chœur et sa mère cantatrice. En 1995, elle arrive en France pour faire des études de musique. Son talent se révèle rapidement et elle est invitée à chanter avec des musiciens connus et reçoit plusieurs prix parmi lesquels celui du Chevalier des Arts et des Lettres. Pendant ce temps elle développe une carrière parallèle en Corée. En 2009, elle sort son album Voyage sous le label allemand ACT. Elle collabore avec plusieurs musiciens européens comme les Suédois Ulf Wakenius et Lars Danielsson. À partir de Voyage, Youn Sun Nah éblouit l'Europe. Le journal allemand Suddeutsche Zeitung la nomme « la découverte de la saison et déclare qu'on n'a pas eu quelque chose d'aussi brillant, intéressant et virtuose dans le jazz depuis longtemps ». De son côté, Youn Sun Nah n'a jamais pensé qu'elle pourrait un jour devenir une chanteuse et encore moins une chanteuse de jazz.

Et pourtant elle chante. Et à travers son chant, Youn Sun Nah réconcilie l'Asie et l'occident, la chanson le pop et le Jazz.

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