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Larry Crowne-Pastiche Hanks-Roberts sur le pouce

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, La Grande Époque
04.07.2011
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  • Mercedes Tainot (Julia Roberts) et son étudiant Larry Crowne (Tom Hanks)(攝影: Bruce Talamon / 2011 Universal Studios)

Bien des gens ne se fatiguent pas de Tom Hanks. D'autres affirment qu'un film avec cet acteur ne peut être que réussi. Ajoutez à cela que ce dernier en soit le réalisateur et coscénariste et c'est le bouquet, alors que Hanks décide d'aller chercher Julia Roberts! Les probabilités mathématiques font que ce film risque de plaire à un très grand public et c'est à la croisée de ces carrefours que se trouve Larry Crowne, une comédie romantique optimiste et... de tradition.

Tom Hanks a définitivement un penchant pour jouer les naïfs sympathiques et, dans le cas de Larry Crowne, il est plus fonctionnel et équilibré que Forrest Gump, mais rappelle son personnage de The Terminal. Le rôle de Larry Crowne nous ramène davantage dans le début de la carrière de Tom Hanks plutôt que dans ses derniers rôles sérieux dans les films blockbusters The Da Vinci Code, Angels & Demons, Catch Me if You Can.

Julia Roberts soumet elle aussi le cinéphile à une ère de nostalgie puisque son rôle de professeure de collège démoralisée au caractère fort peut rappeler Erin Brockovich, film pour lequel elle avait remporté un Oscar. Le personnage cru de Roberts dégaine à l'occasion de bonnes répliques affûtées. Pour le reste, elle assure le public avec son charme et son talent déjà vu mille fois.

Larry Crowne connaît son lot de personnages secondaires attachants, mais difficilement étiquetés, à savoir s'il s'agit de personnages authentiques ou hautement clichés. C'est dans cette zone grise que le tout a le plus de chance de passer incognito, sans compter que Larry Crowne traverse un courant estival toujours favorable à un film où l'originalité et la profondeur ne sont pas «au top» des priorités. Des gags simplistes, parfois difficiles à résister, suffisent dans ce genre de production garantissant un box-office bien juteux.

Le contexte dur de récession de l'économie américaine reste décoratif. On en reste au stade de la bougie d'allumage, tout comme la quête de simplicité volontaire du personnage de Hanks. Larry Crowne ne plaide pas pour une réforme en profondeur du système éducatif américain ou pour une revalorisation du rôle de l'enseignant. Il n'avance guère le message que tout un chacun devrait être davantage scolarisé. Il traite encore moins de la réalité étudiante tel l'incisif Breakfast Club. Tout ce qui aurait pu enrichir davantage le film ne servait de prétexte qu’à mettre en scène le comment et le pourquoi Julia Roberts embrasserait Tom Hanks, révélé dans la bande-annonce. C'est l'enjeu principal du film.

Une chose est sûre, c'est qu'on sait à quoi s'attendre dans Larry Crowne et c'est peut-être la force du film : c'est comme un tour de manège qu'on a fait des dizaines de fois et dont on ne s'est pas encore lassé. On sait très bien ce qui nous arrivera, mais on veut seulement revivre la sensation tant appréciée. J'imagine que louer quelques comédies avec Julia Roberts et quelques-unes de Tom Hanks, entremêler le visionnement et vous devriez être dans le même état émotionnel qu'en visionnant Larry Crowne. À voir si le soleil et la chaleur sont insoutenables.

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