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Rencontre avec le monde du jazz en couleurs dans les photographies de Maya Hed

Écrit par Maya Mizrahi, la Grande Époque
09.07.2011
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  • l'Wessell Anderson (U.S), Rosario Giuliani (Italy), Robert Anchipolovsky (RussiaIsrael). (攝影: / 大紀元)

«Pose» ou «Un instant momentané de raison» est le thème d’une série de photographies d’une jeune photographe, née à Los Angeles, Maya Hed. Le travail fait connaître les coulisses du monde du jazz et mène vers une rencontre intime et captivante avec des musiciens que l’on pensait connaître. Maya Hed photographie le moment où l’artiste rencontre la scène pour la première fois, le moment du «Sound check»: «Ce qui est ‘‘capté’’ n’est  pas une pensée» dit-elle, «c’est le moment qui précède».   

Tout du jazz

«Mon fantasme est que les gens entendent la musique quand ils regardent les photos. Pour moi, c’est le plus beau cadeau», explique Maya Hed.

Même celui qui n’est pas un grand connaisseur de la musique jazz peut se souvenir des photographies en noir et blanc qui ont accompagné le développement du jazz pendant le siècle dernier. On se souvient des images de Billie Holiday, de Louis Armstrong, de Chet Baker et des autres qui les ont suivis.

Des nombreux artistes ont espéré «capter» et décrire le sentiment abstrait de la musique, dont le jazz en particulier, à travers les différents médias artistiques. La photographie est un média intéressant dans sa relation à la musique jazz : dans le rapport entre le moment éphémère d’improvisation du jazz et le moment prisonnier pour toujours de la photographie.     

Maya Hed est venu habiter en Israël dans les années 1990 et a étudié à l’école de photographie de Kiriat Ono. Elle présente avec un grand enthousiasme ses images. Son esprit positif correspond bien à ses photographies qui cherchent à montrer la beauté de chaque personnalité. «C’est très important pour moi que les musiciens apparaissent sous leur meilleur jour», dit-elle.  

Parmi les musiciens qui l’ont invitée dans leur espace personnel, on trouve des artistes comme Mel Rosenberg, la chanteuse Michaella Lombardi, le batteur Pitt Sirs, ou le saxophoniste Wessel Anderson.

D’où vient l’idée de photographier des musiciens de jazz ?

«Dès ma dernière année d’études, j’ai pensé à ce projet. J’ai toujours aimé les coulisses, la scène, et bien sûr la musique: j’ai particulièrement aimé le jazz. Je savais que je voulais raconter la musique. Jusqu’au milieu des années 1990, on abordait le jazz en noir et blanc. Je voulais le représenter autrement et lui donner une nouvelle place. C’était important pour moi de montrer la couleur de cette musique et les sentiments qui passent à travers les photographies en couleurs», raconte la photographe. 

  • Joseph Farnsworth (U.S), John Webber (U.S). (攝影: / 大紀元)

Maya Hed  montre la photographie du pianiste Tony Pancella assis devant le piano. «Je l’ai photographié quelques fois, mais cette photo a été prise à notre première rencontre. D’un seul coup, le spot de lumière bleu l’a illuminé - c’était tellement divin. Pour moi cela a été un moment incroyable: Tony, le piano, l’éclairage. Je n’avais pas de contrôle sur l’éclairage, ce n’est pas quelque chose que j’ai décidé, il était là et j’ai fait avec: c’était merveilleux».  

Photographiez-vous beaucoup quand vous travaillez avec un musicien ?

«A cause de la rapidité du monde du digital, c’était important pour moi d’observer et de penser avant chaque prise de vue. Je voulais sentir l’endroit et l’atmosphère, je ne voulais pas photographier au hasard et j’ai fait comme si je travaillais avec un film. C’était important que tout soit organisé. J’ai rencontré les personnes, leur musique - je voulais d’abord me lier aux artistes et ensuite les photographier. C’était important pour moi de ne pas le faire comme un paparazzi. C’est un moment très intime pour un musicien. Au moment du concert, je ne peux pas être avec eux sur la scène. Ici je me trouve en situation.»

Un lien basic

«L’immobilité ou le silence sont les bases de tout. Ils sont aussi la base de la musique… c’est un silence, mais il est plein de potentiel et il est naturel», dit le musicien Paul Horn dans le film Inside Paul Horn. Maya Hed a photographié les musiciens lors de leur première rencontre avec la scène. «Je voulais les photographier en coulisses, au moment du Sound check», dit-elle. «C’est un temps pendant lequel l’artiste se lie à la musique. Je voulais rechercher ce temps. C’est une sorte de ‘‘temps transitoire’’ avant la performance, quand le musicien se lie à la musique mais se repose aussi.»

«Une pose» ?

«Oui, dans la photo du pianiste italien Stefano Bollani. Généralement, après avoir photographié, je laisse l’expérience mijoter quelques jours avant d’arriver à des compréhensions profondes. Mais quand j’ai regardé la photo de Stefano, j’ai senti que j’étais arrivée à l’essence de mon travail : quelle pose. C’est cela que je voulais que les gens sentent : un lieu de confort.»   

Il semble que ces photographies soient des portraits intimes.

«Je ne sais pas, mais quand on voit Tony Pancella assis à côté du piano, on sent son interaction avec l’instrument. Je voulais atteindre cela aussi. Cette interaction est très importante. Je voulais mettre en valeur les instruments autant que les musiciens. Le focus sur cette relation touche les origines de la musique. Le musicien n’est pas obligé de jouer pour que le lien se crée. Ce n’est même pas une pensée, c’est le moment qui précède et c’est un endroit très spécial.»

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