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Ange et démon sous un même visage

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, La Grande Époque
17.08.2011
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  • Dominic Cooper joue Latif Yahia (gauche) et Uday Hussein (droite) (攝影: / 大紀元)

The Devil's Double

Après The Whistleblower, mettant en vedette Rachel Weisz, l'été 2011 vient d'accueillir un deuxième film majeur intitulé The Devil's Double. Comme The Whistleblower, The Devil's Double se veut un long métrage ayant ses racines enfoncées dans des faits réels poignants. Absorbant le cinéphile dans des milieux éminemment obscurs, ces deux films sont caractérisés par la même rigueur lorsqu’il s’agit de mettre à nu la vérité. The Devil's Double va plus loin que The Whistleblower dans son portrait de l'étiolement des valeurs humaines et dans son traitement de la brutalité.

Il est connu que certains hommes politiques puissants possèdent leur «double», leur sosie, essentiel dans bon nombre de situations lors des moments de crise. Les complications que traverse l'Irak sous la dictature de Saddam Hussein durant les années 1980 et 1990 atteignent leur paroxysme. Pendant que le fils de Saddam, Uday, vit à fond toutes les extravagances auxquelles il peut s'adonner, il se voit accorder le privilège d'avoir son propre double appelé «Latif», avec lequel il peut faire ce qu'il veut. Latif, malgré la torture qu’Uday lui fait subir, demeure incorruptible et résolu à se sauver de cet enfer.

  • Ludivine Sagnier et Dominic Cooper(攝影: / 大紀元)

Dominic Cooper incarne à la fois Uday Hussein, le fils suprêmement dérangé de Saddam Hussein, et Latif Yahia, double malgré lui. Cet acteur, plus présent sur grand écran depuis le début 2000, tient d’ailleurs le rôle d’Howard Stark dans Captain America: The First Avenger. Son interprétation du personnage d’Uday Hussein est à couper le souffle alors que son interprétation du sosie, Latif Yahia, retarde le moment où l'on peut reprendre ce même souffle. La qualité de son interprétation est suffisante pour entrer dans la course aux Oscars. La force du jeu de Cooper rappelle celle de John Travolta et de Nicolas Cage dans le film Face/Off (1997) avec leurs personnalités fortes et opposées qu'ils jouent chacun leur tour.

Le réalisateur Lee Tamahori (Die Another Day, XXX: State of the Union) a pu assurer le déploiement d'action qu'exigeait une telle histoire tirée de l'adaptation du roman autobiographique que Latif Yahia a appelé The Devil's Double. Le scénariste Michael Thomas (Backseat, Scandal) n'a pas eu à tricoter davantage autour de l'histoire de Latif pour écrire le scénario de The Devil's Double puisqu'elle était déjà truffée d'éléments parfaits pour sa vision du film. La frénésie des faits vécus est allée au-delà de son travail très appliqué. Thomas regrettait de ne pas pouvoir inclure certains aspects de la vie de Latif qui n'auraient pas été acceptés dans le film. «Il y a tellement plus à raconter, et des choses encore plus effrayantes que ce que j'ai pu aborder dans le scénario», explique-t-il en entrevue.

Les lieux, les décors et la trame sonore rendent palpitante d'émotion une histoire douloureusement vraie qui ne peut que mettre l'esprit sens dessus dessous. Cette méga-production parvient à maintenir infailliblement la tension psychologique des deux personnages centraux, autant fascinante qu'apeurante. The Devil's Double a parfois les traits du film Traffic (2000) de Steven Soderbergh.

The Devil's Double entre dans la catégorie des fictions nécessaires, pouvant s'inscrire dans une démarche active d'éducation au sens large. Non seulement le film remue plusieurs émotions, mais il amène à s’interroger sur la place de chacune d'entre elles et de leur portée incendiaire quand elles sont hors contrôle.

The Devil's Double est présenté en version originale anglaise.

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