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La peinture mise en page au musée du Louvre

Écrit par Maya Mizrahi
28.08.2011
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  • Jean Fouquet, La fuite de Pompée.(攝影: / 大紀元)

Le musée du Louvre met à l’honneur les enluminures du Moyen Âge et de la Renaissance

De splendides enluminures françaises, italiennes, flamandes et allemandes de l’époque médiévale et de la Renaissance sont exposées jusqu’au 10 octobre au musée du Louvre. Les peintures proviennent de livres d’histoire, de romans ou d’œuvres liturgiques. Aujourd’hui elles sont présentées non comme des illustrations, mais comme des œuvres d’art.

La Bibliothèque Nationale de France, tout comme d’autres bibliothèques dans le monde, a préservé des collections uniques dans leur intégralité. Le musée du Louvre a ainsi collectionné pendant des années des enluminures uniques dans le but de montrer au public la précieuse valeur de ces miniatures, d'exposer le travail artistique de haute qualité et de leur rendre l’hommage qui leur est dû. «Les collections d’enluminures du musée, conservées principalement au sein du département des Arts graphiques, tant au Cabinet des Dessins que dans la collection Edmond de Rothschild ou encore aux départements des Peintures et des Objets d’Art, méritaient ce traitement particulier. Elles réunissent un bel ensemble de peintures de livres, qui, selon une pratique aussi ancienne que regrettable, ont été découpées dans des manuscrits souvent luxueux ou prestigieux quand la fonction liturgique, littéraire ou scientifique des ouvrages où elles se trouvaient apparaissait secondaire en regard de la valeur artistique de leur illustration»*, écrit Henri Loyrette, le président-directeur du musée du Louvre.

Curcuma et safran

Les peintres ont beaucoup travaillé pour produire ces enluminures qui devaient illustrer un texte particulier. Tandis que certaines répondent à cette demande, d’autres révèlent une telle qualité et perfection que le lien avec le texte semble presque hasardeux. Les représentations ont été illustrées sur des feuilles faites de peaux d’animaux traitées. Les peintres utilisaient des couleurs et des pigments préparés à partir de fleurs de safran, de racines de curcuma, d’écailles, d’épluchures, de foie, d’urine..., qu'ils mélangeaient avec un stabilisateur, en général du blanc d’œuf. Souvent, les artistes enrichissaient leurs peintures d’ornements en argent et en or, ce qui ajoutait de la valeur et du prestige à l’œuvre. Les dessins minutieux ont été dessinés à la plume ou avec des pinceaux très fins.

Monsieur Loyrette explique que la conscience de la valeur esthétique des peintures a provoqué, principalement à partir du XVIIIe siècle, un phénomène de vandalisme et d’arrachage de pages de manière à répondre aux demandes du marché de l’art, sans considération pour les livres. Cependant, on peut aussi percevoir que cette même conscience a créé un phénomène inverse chez des collectionneurs qui ont tout fait pour préserver ces perles précieuses: un exemple unique connu est l'ouvrage Les très riches heures (1416) du Duc de Berry.

Les collections

Parmi les œuvres présentées au Louvre, on remarquera les œuvres de Jean Fouquet le Français (1415/1420-1478/1481), Simon Bening le Flamand (1483-1561) et Lorenzo Monaco l’Italien (1370-1424). Fouquet est considéré comme l’un des peintres les plus importants du début de l’époque de la Renaissance. Il a introduit dans l’art gothique français des éléments de perspective et des innovations influencés par l’art des primitifs flamands. Bening, pour sa part, a été un illustrateur distingué à l’école de Bruges au XVIe siècle et Monaco, un peintre de l’école de Florence de la fin du XIVe siècle et l’élève du peintre Fra Angelico (1387-1455).

  • Lorenzo Monaco, Les trois Marie au tombeau.(攝影: / 大紀元)

«La dette du Louvre envers ces collectionneurs ne se limite pas à une liste de chefs-d’oeuvre qui forment à présent le fleuron d’un ensemble de cent soixante-dix-neuf numéros par ailleurs injustement méconnus. Sans ces amateurs, ce fonds même n’aurait jamais trouvé sa place au musée. Ce sont en effet leurs donations, riches, nombreuses, répétées et disparates, qui, à partir du Second Empire, ont fait exister cette collection.»*

*Henri Loyrette, dossier de presse de l’exposition «Enluminures du Moyen Âge et de la Renaissance»

Informations pratiques:

Horaires: Exposition ouverte tous les jours de 9h à 18h, sauf le mardi, nocturnes jusqu’à 22h les mercredi et vendredi.

Tarifs: Accès avec le billet d’entrée au musée : 10 euros.

Gratuit pour les moins de 18 ans, les moins de 26 ans résidents de l’U.E., les enseignants titulaires du pass éducation, les demandeurs d’emploi, les adhérents des cartes Louvre familles, Louvre jeunes, Louvre professionnels et Amis du Louvre, ainsi que le premier dimanche du mois pour tous.

Renseignements: Tél. 01 40 20 53 17 – www.louvre.fr

Jean Fouquet, La fuite de Pompée.

Lorenzo Monaco, Les trois Marie au tombeau.

Jean Fouquet, Le passage du Rubicon par César.

L’homme anatomique, extrait du livre.

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