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Morale, vous avez dit morale?

Écrit par Frédérique Privat, La Grande Époque
15.09.2011
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  • (Photos.com)(攝影: / 大紀元)

«Aider chaque élève à édifier et renforcer sa conscience morale»: ce sont les termes employés par Luc Chatel, ministre de l’Éducation Nationale, dans son B.O. de rentrée* consacré à la «remise» d’actualité de l’instruction morale à l’école primaire.

Cette compétence, qui était pourtant déjà requise dans les programmes officiels de 2008 est donc, lors de cette rentrée scolaire 2011, mise en exergue par le ministre. Ainsi précise-t-il que «si l’instruction civique contribue à la formation du citoyen, en faisant connaître les textes, les symboles et les institutions de la République, l’instruction morale postule que l’école se préoccupe de la personne, dans sa liberté individuelle comme dans ses relations avec autrui».

Ces déclarations réitérées en cette période de rentrée ne semblent pas détourner l’attention des syndicats et du PS qui parle «d’écran de fumée» ou de «diversion» face à ces temps difficiles de restriction budgétaire et de suppression de postes (16.000 environ pour la rentrée 2011).

De plus, pour nombre de trentenaires et de quadragénaires, le terme de «morale» s’associe plus à un doux rêve de carte postale où les tabliers, les galoches et l’encrier venaient compléter la leçon matinale de morale. Bref, pour nombre de Français, notamment la génération des parents d’aujourd’hui, «morale» équivaut à «passé».

L’instruction civique et morale si chère à Jules Ferry, ayant été supprimée des programmes scolaires au profit de l’éducation physique en 1971 sous le gouvernement Pompidou, c’est l’éducation civique qui vit ensuite le jour.

Quarante ans plus tard, la leçon de morale est remise au goût du jour avec de nombreuses similitudes par rapport à son «ancêtre»: «L’usage de la maxime morale, recommandé par les programmes de l’école primaire, vise essentiellement à construire une conscience et un jugement par la réflexion collective et individuelle sur des situations morales. Des lectures, des récits ou des événements présentant une problématique morale peuvent être aussi utilisés comme supports de travail et prendre la forme d’un dilemme ou d’une alternative. Il est recommandé d’y consacrer un temps régulier et quotidien qui s’articule parfaitement avec d’autres objectifs pédagogiques, notamment la maîtrise de la langue. Le début de la journée est particulièrement approprié à cet exercice car il permet de placer le travail qui va suivre sous le signe des principes qui auront été dégagés», peut-on encore lire dans le B.O. de rentrée.

Présentée en début de matinée sous forme de texte, histoire ou maxime, la leçon de morale de Luc Chatel replongera nos «chères têtes blondes» dans l’ambiance si chère à nos parents et grands-parents. Seulement, afin que ce moment passé en classe ne soit pas qu’un îlot de bienveillance dans un environnement bien différent de celui qu’auront connu nos ascendants : télévision, internet, mais aussi insécurité dans les rues… là, c’est au tour des parents et de la famille de rester vigilant et d’apporter eux aussi leur part d’éducation dans ce qui permettra à l’enfant de distinguer le bien du mal et ainsi de se construire une véritable identité de citoyen et «d’être humain»…

*circulaire n° 2011-131 du 25-8-2011 «Instruction morale à l’école primaire»

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.