De nos jours, nous sommes soumis à de nombreuses pressions liées aux résultats et à la performance. « Pressés comme des citrons », le stress et les déséquilibres s’incarnent dans nos corps, nos pensées et nos vies. Malgré notre volonté, notre équilibre quotidien professionnel, personnel et familial en est généralement influencé. Trop souvent, nous marchons loin de nos aspirations en quête du bien-être faute de respirer consciemment.

La respiration s’inscrit dans toutes les traditions, dans toutes les sphères spirituelles, médicales et professionnelles. Nous la retrouvons partout. Les plus grands l’utilisent au bénéfice d’une meilleure clarté d’esprit, d’une efficacité accrue. Elle favorise la digestion et l’élimination, régule l’ensemble du tonus musculaire qui influence, à son tour, l’attitude corporelle et donc, notre confiance, notre voix, notre capacité d’action... et bien d’autres choses encore.

Selon le Dr W. Spencer Way de l’Association américaine des médecins et des chirurgiens, la recherche médicale démontre que 90 % de l’énergie du corps est produite par l’oxygène. Ici, plus nous avons d’oxygène dans notre système, plus nous produisons d’énergie. Notre capacité à penser, de sentir et d’agir vient donc de l’énergie produite par l’oxygène. Il précise d’ailleurs que «le lien entre l’insuffisance d’oxygène et la maladie est aujourd’hui fermement établie. Le manque d’oxygénation amène une diminution notable de l’énergie biologique et ceci peut résulter à de la fatigue légère jusqu’aux maladies mortelles».

Respirer profondément

La plupart d’entre nous respirent peu profondément et utilisent ainsi à peine un cinquième de la capacité pulmonaire étant à notre disposition. Sachant qu’aujourd’hui il est scientifiquement prouvé qu’il y a moins d’oxygène contenu dans l’air qui nous entoure, il est plus que jamais essentiel de respirer consciemment.

En fait, la respiration nous connecte. Physiologiquement, elle nous permet entre autres de connecter nos deux hémisphères cérébraux qui, lorsque pris dans le tourbillon du stress, ne communiquent plus. Elle nous connecte à notre corps, à nos réalités bien humaines tout en nous donnant accès à notre plein potentiel.

À l’image de notre premier souffle, la conscience respiratoire nous donne accès à la vie et son mouvement. En effet et de manière paradoxale, le tout premier contact avec l’air brûle nos poumons de nouveau né… fait mal… à en mourir… Dans ce tout premier temps, la respiration est un mal nécessaire, essentiel à notre survie. Et ainsi bien au-delà de la souffrance vécue, la respiration nous connecte à la vie.

Même lorsqu’on n’y pense pas, la respiration est ainsi créatrice de mouvement et ce, jusqu’à notre dernier souffle. Souvent, je m’amuse à donner l’exemple du bon mal de tête qui nous fait prendre conscience que nous avons une tête. Sans ce mal, nous en oublions que nous sommes munis d’un corps… d’une tête! Par analogie, en amenant la conscience sur notre respiration, nous nous donnons le droit à la vie. Cependant en y pensant bien, respirer est un droit acquis. Que l’on y pense ou non, nous respirons. À l’image du cœur qui bat, la respiration bat au rythme de notre vie et naturellement nous met en relation avec les innombrables ressources dont nous avons besoin pour vivre.

Elle est l’outil le plus puissant. Outre la multitude de techniques et méthodes respiratoires, je constate dans mon quotidien et ma pratique que le plus important est l’attention et la conscience que nous lui donnons. Par ce biais, chacun de nos pas vers le mieux-être est facilité, grandi au centuple.

La simple conscience respiratoire nous met automatiquement en contact avec notre essence. Que l’on respire par le ventre, la langue collée au palet, en profondeur, en position méditative, aidé par la visualisation ou des exercices de yoga et d’étirements, le plus important est de poser notre attention sur celle-ci.

Il n’y a donc plus de temps à perdre… prenez le temps de respirer!

Centre de santé globale ÔRA