À la recherche de médicaments plus efficaces, les scientifiques chinois explorent le passé de la médecine traditionnelle chinoise. Aujourd'hui, ils étudient une fleur légendaire appelée Tian Shan Xue Lian.

Cette fleur, un peu fripée, pousse sur les sommets enneigés des régions montagneuses. Depuis des milliers d'années, elle est considérée comme un remède à tous les maux par les médecins chinois, tibétains et indiens.

Aujourd'hui, les scientifiques pensent que la Tian Shan Xue Lian pourrait aider à soigner l'arythmie cardiaque ou la fibrillation auriculaire.

Li Guirong, cardiologue à l’Université de Hong Kong, a déclaré: «Nous avons essayé de trouver ce genre de composé dans la médecine traditionnelle chinoise. C'est ainsi que nous avons trouvé la Tian Shan Xue Lian. Cette fleur contient des composés actifs ou effectifs qui peuvent être utilisés pour soigner la fibrillation auriculaire».

La fibrillation auriculaire est le plus fréquent des troubles du rythme cardiaque. Elle fait partie des troubles du rythme supra-ventriculaires. Elle correspond à une action non coordonnée des cellules myocardiques auriculaires, ce qui va entraîner une contraction rapide et irrégulière des oreillettes cardiaques. La fibrillation auriculaire augmente les risques de congestion cérébrale

Ces deux dernières années, la Chine a alloué près de 800 millions d'euros pour la recherche de nouveaux médicaments. De nombreux scientifiques ont profité de ce soutien financier pour explorer les possibilités de la médecine traditionnelle chinoise. 

Jason Mann, analyste pharmaceutique chez Barclays Capital a précisé: «Prenons le problème à l'envers. On part d'un produit qui a été testé informellement lors d'essais cliniques sur des millions de gens pendant des milliers d'années. C'est l'approche de la médecine traditionnelle chinoise. Aujourd'hui, on ne sait pas exactement comment ça marche ni quelle partie de la plante est la plus efficace. Mais on peut dire qu'il y a de bonnes chances de trouver, en remontant au niveau moléculaire».

Ce n'est pas la première fois que des scientifiques chinois développnt des produits pharmaceutiques en partant de l'approche de la médecine traditionnelle chinoise. Par exemple, l'artémisinine, un médicament anti-malarien est dérivé d'une plante de la famille de l'absinthe, qui est utilisée depuis des milliers d'années.

Pour avoir accès à cette information en video: http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2012-01-20/508762434419.html