Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une anomalie d’El Niño de faible intensité, pourrait s’accentuer dans l’hémisphère nord, surtout en septembre et octobre, et se poursuivre durant l’hiver boréal.

El Niño empêche la formation de tempêtes tropicales sur l’Atlantique

Le phénomène El Niño est une conséquence d’une perturbation de l’océan et de l’atmosphère. Il se définit par des températures étonnamment chaudes de la surface de la mer dans une zone s’étalant du centre à l’est du Pacifique, autour de l’équateur. Dans le même temps, les températures de ces mêmes zones sont inférieures à la normale pendant les épisodes de La Niña. Ces deux phénomènes ont une grande influence sur le temps et le climat à l’échelle du globe. Selon Météo France «El Niño empêche la formation de tempêtes tropicales et d’ouragans sur l’Atlantique, mais augmente le nombre de tempêtes tropicales qui touchent l’est et le centre de l’océan Pacifique».

Les manifestations El Niño/La Niña aident à prévoir le climat

M. Michel Jarraud Secrétaire général de l’OMM déclare dans un communiqué: «le progrès des connaissances scientifiques au sujet des épisodes El Niño/La Niña nous ont permis d’améliorer de façon spectaculaire notre capacité de prévoir le climat une saison à l’avance», il ajoute: «la publication des bulletins Info-Niño/Niña à l’appui des services climatologiques est désormais considérée comme un outil important pour les secteurs de la réduction des risques de catastrophes, de la gestion des ressources en eau, de l’agriculture et de la santé».

La température de la mer en surface a augmenté en juillet et août 2012

L’OMM joue un rôle de premier plan dans l’aide aux pays pour qui peuvent faire face à la variabilité du climat et s’adapter aux changements climatiques. Les bulletins d’information sont considérés comme une source fiable sur un phénomène qui peut avoir de grandes répercussions sur les populations. Selon le dernier bulletin la température de la mer en surface dans le Pacifique tropical a augmenté en juillet et août 2012 jusqu’à atteindre des niveaux correspondant à une anomalie d’El Niño pour l’instant de faible densité. Toutefois, la pression du niveau de la mer, les alizés et les nébulosités, est encore restreinte. Car, une réaction atmosphérique est nécessaire pour provoquer des effets climatiques à l’échelle du globe. Actuellement le phénomène océan-atmosphère est aujourd’hui dans un état neutre. Mais selon l’OMM il est plus que probable que ce phénomène évolue vers les manifestations caractéristiques d’un épisode El Niño.

Les conditions climatiques de l’océan Indien et de l’océan Atlantique sont importantes

Cependant, El Niño et La Niña ne sont pas les seuls facteurs qui déterminent les régimes climatiques à l’échelle du globe. Ainsi, les conditions qui règnent dans la partie tropicale de l’océan Indien et de l’océan Atlantique, ont aussi une forte influence sur le climat des régions attenantes. Dans les mois qui viennent, les spécialistes de l’OMM produiront des interprétations plus détaillées des fluctuations climatiques.

La provenance, du terme El Niño vient de l’espagnol, qui signifie «petit garçon» ou «enfant Jésus» c’était le nom que les pêcheurs de la côte ouest de l’Amérique du Sud donnaient à l’apparition d’eaux anormalement chaudes dans le Pacifique aux alentours de Noël. Le phénomène inverse est appelé La Niña, qui signifie «petite fille».