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Les femmes journalistes prennent les devants

Écrit par Mary Silver, Epoch Times
13.10.2012
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  • Neema Namadamu, Hummingbird et Stella Paul, journalistes de World Pulse, à l’Aquarium de Géorgie le 4 octobre. Hummingbird s’est exprimée lors de la conférence Womenetics à Atlanta, en Géorgie, l’ensemble des trois femmes ont ultérieurement pris la parole lors de la dernière rencontre de la tournée à l’Hôtel W. à Atlanta le 9 octobre. (Mary Argent/Epoch Times)

ATLANTA – Trois journalistes, issues de trois pays différents, appartenant à World Pulse, un site d’informations créé pour soutenir les femmes du monde, se sont rendues aux États-Unis en septembre pour raconter leurs extraordinaires histoires durant la Conférence Womenetics à Atlanta, en Géorgie. Hummingbird de Syrie, Stella Paul d’Inde, et Neema Namadamu de la République démocratique du Congo ont évoqué le péril, le courage, l’espoir et l’union.

Hummingbird s’est exprimée en premier,  lors de la conférence, ultérieurement l’ensemble des trois femmes ont pris la parole lors de l’ultime rencontre de la  tournée à l’Hôtel W. à  Atlanta le 9 octobre. La fondatrice de World Pulse, Jensine Larsen, a humblement gardé le silence.

Larsen a déclaré avoir fondé l’organisation après avoir séjourné en Amazonie en tant que journaliste; où les femmes n’ont cessé de lui demander de faire connaître leur destin au monde. Elle a voulu leur donner les moyens de raconter leur propre histoire.

Selon le site, la mission de World Pulse «est de lever et d’unir les voix des femmes pour augmenter leur impact dans le monde».

Hummingbird utilise un pseudonyme pour protéger sa famille en Syrie contre d’éventuelles représailles. Elle avoue avoir peur pour ses proches, mais elle a compris que le silence permettrait peut-être la victoire d’un régime criminel dans son pays. Elle espère que l’ONU et les gouvernements continueront à insister avec fermeté pour que le président Bachar al-Assad démissionne du pouvoir.

Hummingbird a soutenu que,  jouant pieds nus parmi les oliviers et les figuiers lors de son enfance, elle nourrissait alors un sentiment de liberté et d’abondance. Or, par la suite, lors du coup d’État militaire installant le père du dictateur actuel, le régime a commencé, au nom de la tradition, à appliquer les pires restrictions sur les femmes, «notamment le mariage forcé, afin que les femmes n’aient aucun droit».

Comme sa mère, comme sa grand-mère, Hummingbird a été contrainte au mariage,  ce qui selon ses propos «ne valait pas mieux que l’esclavage». Elle a donc «empaqueté toute sa vie dans un sac et s’est enfuie», pour affronter dès lors la stigmatisation et la honte. Sa collaboration avec World Pulse lui a redonné du courage, faisant enfin grandir sa confiance.

Maintenant, Hummingbird encourage les femmes à résister au mariage forcé, et les aide pour cela à utiliser les médias sociaux et d’autres technologies. Elle prévient cependant que l’Internet en Syrie est dangereux et puissant car c’est un outil que le régime utilise pour traquer les dissidents. Elle a enseigné aux femmes syriennes comment se protéger en ligne et comment briser les restrictions d’Internet dans le pays, pour parvenir à faire entendre leurs histoires.

Stella Paul, fut aussi journaliste, pour Reuters, et témoigne avoir usé sa patience par des pseudos-résolutions de problèmes de haut en bas et options uniformes inefficaces. World Pulse adopte une approche différente. Il connecte les femmes et leur donne les moyens de s’exprimer et de choisir leurs propres solutions.

Paul explique qu’après avoir rejoint World Pulse, elle a enfin entendu ce qu’elle avait toujours voulu entendre: «Si vous avez écrit une pièce avec une résolution en vue, le lecteur sent qu’il doit la lire.»

Dans le cadre de son approche pour mettre au point des solutions pratiques et personnalisées, Paul préfère parfois le téléphone portable aux ordinateurs. Elle a enseigné aux femmes pauvres et en difficulté à lire à écrire et à utiliser gratuitement les applications texto du réseau. Une femme qu’elle connaissait a été kidnappée et emprisonnée dans une maison close, dit-elle. Cette femme a utilisé ce que Paul lui avait appris, a envoyé un message SMS qui a permis son secours.

Comme un petit enfant, Namadamu est tombée malade de la polio, voyant ses jambes affaiblies, mais non son esprit: «Je ne laisserai personne dire du Congo que c’est une «cause perdue», a-t-elle déclaré, «je ne suis pas une cause perdue, mon pays n’est pas une cause perdue».

Au Congo, les personnes handicapées sont souvent «laissées dans une pièce, considérées comme un châtiment de Dieu», dit-elle.  La mère de Namadamu refusait d’accepter ce principe. Tous les jours, courageusement celle-ci l’a portée sur son dos à l’école. Elle est devenue la première de sa famille à obtenir un diplôme universitaire.

«Ma mère m’a appris l’amour», dit-elle. «Je considère chaque personne comme mon frère ou ma sœur», et elle accueille et écoute les gens avec une chaleur intense et l’attention qui montre à quel point elle a pris la leçon de sa mère à cœur.

Finalement elle est parvenue à obtenir une licence de télécommunications du gouvernement afin de construire une infrastructure  pour téléphone cellulaire dans son pays déchiré par la guerre et où le viol est devenu endémique. Grâce aux téléphones portables, les femmes peuvent demander de l’aide et se protéger mutuellement.

Namadamu gère également un cybercafé réservé aux femmes, où elle enseigne la technologie Internet et offre un espace où les femmes peuvent utiliser les ordinateurs sans être harcelées. Elle a ajouté détester demander de l’aide mais avoir besoin de fonds pour faire fonctionner le cybercafé. Cette tournée avait pour but de faire connaître ces divers projets et obtenir de l’aide.

Selon le site «World Pulse est traité et soutenu par des femmes à travers 190 pays différents».

Version anglaise: Women Journalists Impact the World Around Them

 

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