Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Les tribus amazoniennes occupent le chantier du barrage de Belo Monte

Écrit par Alex Johnston, Epoch Times
13.10.2012
| A-/A+
  • Des habitants du coin se baignent dans la rivière Xingu près du complexe du barrage de Belo Monte en construction dans le bassin de l’Amazone, au Brésil. (Mario Tama/Getty Images)

Un groupe d’environ 80 à 120 manifestants venus de diverses communautés autochtones du Brésil ont rejoint pêcheurs et militants pour occuper le chantier de construction d’un immense barrage en pleine forêt amazonienne.

L’occupation Xingu Vivo (Xingu toujours vivant) cible le barrage de Belo Monte, construit sur la rivière Xingu, un affluent du fleuve Amazone, par le consortium Norte Energia au Brésil. S’il est achevé, le barrage sera l’un des plus importants au monde, mais les habitants craignent qu’il ne bloque les eaux et tarisse les rivières qu’ils utilisent pour se déplacer et pour pêcher.

Selon le site Internet du Xingu Vivo, les manifestants ne quitteront pas le site «tant que toutes leurs demandes ne seront pas satisfaites». Les militants accusent Norte Energia de revenir sur un accord signé avec les groupes indigènes cet été, à la suite de l’occupation du site par 150 personnes durant plusieurs semaines.

Selon le site du mouvement, l’entreprise a fermé la rivière Xingu avec un batardeau, un instrument utilisé pour sceller le débit d’eau et permettre les travaux de construction. Cette mesure a été mise en place sans prendre garde aux transports ni aux bateaux des entreprises locales, contrairement à l’accord conclu cet été.

Selon la déclaration de Norte Energia, le groupe considère que «rien ne justifie cette invasion». Les manifestants autochtones et les pêcheurs ont saisi les clés des camions et des tracteurs des ouvriers, les forçant à quitter les lieux à pied.

Norte Energia a rapporté que les manifestants ont blessé un chauffeur du chantier. «Certains ouvriers ont été pris en otage et relâchés quelques heures plus tard», tout le site «a été complètement évacué afin de préserver la sécurité de 900 travailleurs». Selon Xingu Alive, la manifestation était de nature pacifique.

Les manifestants près du batardeau, qui s’étend sur environ 5 kilomètres, ont exprimé leur préoccupation à l’ONG Amazon Watch dernièrement.

«Nous assistons à la ruine de cette terre. L’île de Pimental a été complètement dévastée, avec un seul arbre encore debout, et l’eau est devenue putride. C’est très choquant», a déclaré l’un des militants de l’ONG.

Le groupe Xingu Vivo a annoncé que 120 membres de tribus indigènes, Xipaia, Kuruaia, Parakanã, Arara, Juruna et Assurini prennent part à la manifestation sur le batardeau de Pimental. Ces gens ont rejoint une occupation par les pêcheurs du coin, qui dure déjà depuis plus de trois semaines. Agriculteurs et autres riverains sont attendus. Norte Energia estime l'occupation à environ 80 personnes.

Lorsque le barrage sera achevé en 2019, il inondera probablement une zone d’environ 480 km2 près de la rivière Xingu, provoquant le déplacement d’environ 16 000 personnes, selon le gouvernement brésilien cité par Amazon Watch. De son côté Amazon Watch estime que 40 000 personnes devront être relogées.

Selon Amazon Watch, le gouvernement brésilien envisage de dépenser 1,2 milliard de dollars pour aider les habitants déplacés.

S’il est achevé, ce barrage – estimé à environ 18,5 milliards de dollars – sera le troisième plus grand barrage au monde derrière celui des Trois Gorges en Chine et le barrage d’Itaipu au Brésil et au Paraguay.

Parmi les opposants, on retrouve également des stars d’Hollywood, dont James Cameron, le réalisateur d’Avatar. En 2010, il a réalisé un documentaire sur le barrage intitulé Message from Pandora comparant les évènements en cours à son film à succès.

Version anglaise: Amazon Tribes Occupy Huge Dam Construction Site

 

 

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.