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Tramway et urbanisme: vers une nouvelle politique des transports

Écrit par Michal Neeman-Bleibtreu, Epoch Times
14.10.2012
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  • (Avec l'aimable autorisation du Conseil Général des Hauts-de-Seine)

Inscrit au Contrat de Plan État-Région, le prolongement au nord de la ligne 2 du tramway T2 participera au développement des transports respectueux de l’environnement et de l’aménagement urbain. Le contrat 2007-2013 prévoit ainsi la création d’une rocade de 70 kilomètres de tramway et de bus en petite couronne de Paris afin de favoriser les liaisons en banlieue. Le programme avance sur plusieurs niveaux: la fluidification du trafic et le désenclavement des banlieues mais c'est aussi l'occasion de redynamiser les quartiers moins avenants autour de la capitale, de réhabiliter des endroits désertés et de créer des espaces urbains plus agréables.

Avec sept nouvelles stations réparties sur près de 4,2 kilomètres, le prolongement du T2 reliera La Défense au Pont de Bezons en 12 minutes ou la porte de Versailles en 30 minutes. Le tramway traversera la ville de Courbevoie par le boulevard de la Mission Marchand et comptera deux arrêts sur la commune. Les deux stations seront Faubourg de l’Arche, face à la rue de Rouen, et Les Fauvelles en limite de commune, côté Garenne-Colombes. Afin d’installer ce mode de transport plus écologique, les travaux d'aménagement permettront à la fois de garder le nombre de voies de circulation et d’y intégrer des pistes cyclables et des espaces verts. Ce mode de transport écologique s'inscrit donc dans une stratégie environnementale durable.

En effet, le tramway allie à la fois les avantages du bus, un transport de surface ouvert sur la ville, mais aussi ceux du métro, un mode non polluant, rapide, régulier et fréquent. Utilisant l’énergie électrique, il ne contribue pas à l’effet de serre ni à la pollution. Grâce au report modal attendu de la voiture particulière vers le tramway, le prolongement du T2 conduira à des économies de carburant importantes. Si à l’horizon 2015, on compare la situation du trafic sur l’axe La Défense-Bezons, avec ou sans tramway, on estime les économies de carburant à 660 tonnes par an. Le prolongement du tramway jusqu’à Bezons est l’occasion de repenser aussi les axes urbains, d’en modifier l’environnement, tout en respectant l’identité des communes traversées.

La valorisation des quartiers

Entre La Défense et Bezons, le tramway desservira des espaces en pleine évolution qui, sous son impulsion, font l’objet de programmes de logements, d’équipements, de bureaux et de commerces : la ZAC Danton à Courbevoie, la ZAC des Champs-Philippe à La Garenne-Colombes, la ZAC des Champs-Philippe I et II, la ZAC de La Marine à Colombes et le projet ANRU à Bezons. Autour des sept nouvelles stations, ce sera donc tout l’environnement urbain et économique qui sera valorisé. Une meilleure répartition des modes de transports (piétons, vélos, automobiles et transports en commun) ainsi que de nombreuses plantations le long du tracé et aux stations seront réalisées. La redistribution complète de l’espace public existant sera engagée en donnant la priorité aux circulations douces. Une piste cyclable parcourt ainsi l’ensemble du tracé en garantissant confort et sécurité aux cyclistes. Les trottoirs seront élargis pour faciliter les cheminements. Côté automobilistes, deux files de circulation pour chaque sens seront maintenues de Courbevoie à l’A86, puis trois files de circulation depuis l’A86 jusqu’au carrefour Lénine à Bezons. En concertation avec les communes, le stationnement sera aussi réorganisé.

Afin de garantir aux communes traversées des cheminements de qualité et un environnement paysager embelli, l’espace public sur la RD 992 sera complètement restructuré, réservant une place importante aux plantations. Le long du tracé, la diversité des milieux urbains parcourus conduit à la création d’ambiances végétales spécifiques à chaque station. Il est prévu que l’ensemble paysager conservera sa cohésion et son harmonie, grâce à un alignement de plantations d’arbres entre les stations et à une végétalisation de la plateforme du tramway formant le fil conducteur.

En 2012, près de 1.100 arbres, soit 600 de plus qu’avant les travaux, de 44 variétés différentes jalonneront l’ensemble du tracé. Érables, frênes, chênes, tilleuls, micocouliers de Provence, cerisiers, etc. au total, ce sont 19 essences d’arbres de hauteur et de variétés différentes qui ont été sélectionnées en fonction de leur résistance et de leur adaptation au milieu urbain et au climat. Rythmant le prolongement, chaque station sera identifiée par une variété d’arbre particulière.

Le prolongement du T2 entre La Défense et Bezons améliore la desserte du quartier des affaires de La Défense avec un mode de transport écologique constituant une bonne alternative à la voiture particulière. Il propose un maillage fin du territoire et l’irrigation locale par une mise en relation de différents niveaux de desserte. Six communes sont ainsi concernées : cinq dans les Hauts-de-Seine (Puteaux, Courbevoie, La Garenne-Colombes, Nanterre) et une dans le Val d’Oise (Bezons). Le T2 participe à la scénographie urbaine en préférant le transport en surface et aérien au souterrain.

L’État s’engage pour améliorer les transports en commun en Ile-de-France

Préparer la ville durable en proposant des solutions alternatives au «tout automobile», favoriser le développement des transports en commun, rapprocher emplois et logements par le biais des transports, voilà le défi de l’État et des communes impliquées. À la fin des travaux, ces communes vont  donc connaître de grands changements et une amélioration de leur qualité de vie. La ville de Courbevoie, qui possède le premier quartier d'affaires européen, La Défense, met en place des projets axés sur l’embellissement et le réaménagement du centre-ville. La ville compte ainsi réaménager les berges de la Seine, rénover le centre ville et aménager le boulevard circulaire liant la ville avec La Défense, en créant une unité urbaine et paysagère basée sur le développement des commerces, des petites places, de larges trottoirs et des pistes cyclables. L'intégration des opérations de démolition et de reconstruction des immeubles obsolètes et la construction de tours labellisées HQE (Haute Qualité Environnementale) sont parmi ses projets ambitieux en matière d'architecture moderne et de développement durable.

Par exemple, la tour D2, d’une surface totale de 54.000 m², s’élèvera sur 37 étages (180 mètres) à l'emplacement de l'actuel immeuble Bureau Veritas (10.600 m²), situé sur la commune de Courbevoie dans le quartier des Reflets. Construite dans le cadre du plan de la modernisation de La Défense, la première pierre de la tour D2 a été posée le 3 octobre dernier.  Adopté en 2006, le plan de renouveau du quartier d’affaires prévoit la construction de 100.000 m² de logements et de 300.000 m² de bureaux neufs. À elle seule, la tour D2 en représente 54.000, soit 44.000 de plus que l’immeuble Veritas dont elle prendra la place le long du boulevard circulaire. La  tour avec son «jardin des nuages», construite selon des critères de Haute Qualité Environnementale, permettra également d'améliorer les liaisons entre le parvis de La Défense et le centre-ville de Courbevoie. Le  bâtiment vise la réglementation thermique 2012 avec une gestion de l'éclairage et un système de récupération de l'énergie. L'exo-structure en acier inspirée des nasses en osier des pêcheurs, créera un bâtiment plus léger avec 30% de matière en moins qu'une tour en béton. Sa forme ovoïde contribuera, par son aspect, à restituer une dimension plus humaine.

Alors que lundi 19 novembre 2012, le prolongement du tramway T2 La Défense-Bezons sera inauguré et mis en service, le projet du Grand Paris et le métro automatique de rocade, Arc Express, entrent dans la phase du débat public. Arc Express sera en correspondance avec de nombreuses lignes de RER, métro, tramway ou bus et favorisera ainsi les liaisons de banlieue à banlieue améliorant la desserte en transports collectifs de tous les Franciliens, reliant les villes entre la petite et la grande couronne. Trois avantages majeurs à ce projet, une liaison facile et rapide de banlieue à banlieue, un désenclavement des quartiers plus éloignés et une accélération du développement économique. Il constitue également un projet d’aménagement du territoire puisqu’il est prévu de desservir les grands pôles économiques et d’habitat existants (ou en développement) de la petite couronne.

Les arcs sud et nord ont été définis comme prioritaires, au regard des besoins de déplacements, de l’offre de transport proposée et des enjeux des territoires qu’ils traversent. La mise en service de l’un des deux arcs  pourra être envisagée à l’horizon 2017. Le chantier du Grand Paris, mis en marche par le gouvernement de Nicolas Sarkozy, s’étend de la mise en œuvre du métro automatique Arc Express en rocade de la petite couronne, à la construction de 70.000 logements neufs, en passant par le développement d’une «Silicon Valley à la française» sur le plateau de Saclay dans l’Essonne.

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.