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Pourquoi TEPCO n'a-t-elle pas prévenu le désastre à Fukushima?

Écrit par Jack Phillips, Epoch Times
17.10.2012
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  • Des membres de la presse et des employés de TEPCO visitent le site de la centrale Fukushima Daiichi le 26 mai 2012. (Tomohiro Ohsumi/AFP/GettyImages)

TEPCO, la compagnie japonaise en charge de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi dont les cœurs de réacteurs ont fusionné l'année dernière, a admis le 12 octobre que le désastre aurait pu être évité. Alors pourquoi n'a-t-elle pas pris les mesures nécessaires? La peur.

La compagnie affirme qu'elle aurait pu en faire davantage pour prévenir la catastrophe provoquée par le séisme et le tsunami, qui est devenue le plus grave accident nucléaire depuis Tchernobyl en 1986. Tokyo Electric Power Co. (TEPCO) indique qu'elle savait qu'elle devait améliorer les consignes de sécurité à Fukushima avant que le séisme d'une magnitude de 9 génère d'immenses vagues qui sont venues se briser contre la centrale le 11 mars 2011.

TEPCO indique qu'elle n'a pas adopté certaines consignes de sécurité avant le désastre, car elle craignait ce qui aurait pu survenir si elle avait admis que ces mesures étaient nécessaires.

Un rapport publié par la compagnie mentionne les ramifications politiques et légales négatives si elle avait admis que certains problèmes à Fukushima devaient être corrigés.

«Nous étions préoccupés que si de nouvelles mesures de prévention des accidents étaient adoptées, l'inquiétude pourrait se répandre dans la communauté qui choisit les sites d'implantation [pour de futures centrales] qu'il y a un problème avec la sécurité de nos centrales actuelles», indique le rapport.

Le rapport mentionne également qu'il y avait une «inquiétude concernant les risques de litige» s’il était admis que de «sévères mesures de prévention des accidents étaient nécessaires».

En même temps, «il y avait l'inquiétude qu'en adoptant de telles mesures, la communauté de sélection des sites et l'anxiété du public allaient donner des munitions aux mouvements antinucléaires», ajoute le rapport.

Depuis le désastre de Fukushima, les manifestations antinucléaires au Japon ont pris de l'ampleur, et l'énergie nucléaire a perdu des plumes dans l'opinion publique. Avant l'accident, le Japon était un des pays les plus dépendants du nucléaire.

Cet aveu de la part de TEPCO, une des plus grandes compagnies de services publics au monde, est surprenant, alors qu'elle avait précédemment plaidé que le désastre n'aurait pu être évité.

«En se penchant sur l'accident avec du recul, le problème est que les préparations n'ont pas été faites en avance, alors nous avons besoin d'un “plan de réforme” qui nous permettra de mieux saisir les occasions d'amélioration de la sécurité pour mener à l'adoption de mesures concrètes», indique TEPCO.

«Est-ce que des mesures auraient pu être adoptées en se basant sur les évaluations des tsunamis précédents?», demande TEPCO, à quoi elle répond : «Il était possible d'agir.»

TEPCO a admis qu'elle aurait dû mieux former ses employés dans la gestion de crise, plutôt que de traiter les exercices comme une formalité.

Le séisme et le tsunami ont causé trois fusions du cœur à la centrale, forçant les autorités à évacuer des dizaines de milliers d'habitants dans les environs.

Version anglaise :

Why TEPCO Failed to Prevent the Fukushima Disaster

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