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D’ici à 2030, la dépression une maladie traitée en priorité

Écrit par Kremena Krumova, Epoch times
19.10.2012
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  • Une mère nomade Fatima Usman déprimée, tenue à l’écart de son fils Hadija alors que la famille se prépare à quitter le camp Woudi dans le désert du Niger le 28 octobre 2006. Les experts de l’ONU ont examiné la montée globale du taux de dépression, souvent déclenchée par la précarité et l’errance, lors de la Journée mondiale de la Santé le 10 octobre. (Pius Utomi Ekpei/AFP/Getty Images)

«Comment vas-tu?» «Très bien.». Ce qui se cache sous cette si simple réponse peut s’avérer être, en réalité, la solitude dans la dépression, «je me sens déprimé, seul, totalement désespéré». L’Organisation Mondiale de la santé (OMS) estime que 350 millions de personnes dans le monde souffrent de dépression. Leur nombre va croissant.

En 2030 il est prévu que le projet de lutte contre la dépression de l’OMS soit le projet mondial de santé nº1. S’attaquant au stress, il dépassera les projets de lutte contre les maladies cardiaques et le cancer. Il devrait devenir le n° 2 dès 2020. On calcule le poids mondial du stress en mesurant le nombre d’années perdues durant la vie du fait de l’affliction. L’appellation «années de vie perdues» recouvre deux phénomènes, d’une part les années vécues dans un mauvais état de santé et d’esprit, d’autre part les années perdues en raison d’un décès prématuré.

«Ce projet représente un tournant décisif pour un problème auquel la plupart des pays ne sont pas préparés, à moins de s’y mettre», a déclaré le Dr Elizabeth Carll, président du Comité des ONG sur la santé mentale au sein des Nations unies, lors d’une réunion à l’ONU à New York le 10 octobre. L’événement marquait la Journée mondiale de la Santé Mentale.

En effet, comme l’annonce le Dr. Carll, bien des pays ne sont absolument pas prêts pour affronter ce problème, qui prend de l’ampleur. Selon l’OMS, moins de 50% des personnes touchées par la dépression dans le monde (dans certains pays, moins de 10%) reçoivent un traitement. Dans les faits, le plus souvent, ces personnes sont stigmatisées et discriminées.

Les principales causes de la dépression sont la pauvreté, l’errance, la criminalité, la violence (violence familiale en particulier), la guerre, la dégradation de l’environnement et les catastrophes naturelles, la vulnérabilité économique, le chômage et le manque d’éducation. L’OMS a déclaré que la crise économique mondiale était un facteur qui allait contribuer à l’augmentation de la dépression.

Les symptômes de la dépression sont une diminution de l’énergie, la mélancolie, une perte d’intérêt ou de plaisir, un sentiment de culpabilité, une faible estime de soi, des troubles du sommeil et de l’appétit, un manque de concentration.

La dépression est actuellement parmi les 10 principales causes condamnant l’existence à un faible état de santé durant plusieurs années. Le plus tragique reste que la dépression peut conduire au suicide. Près d’1 million de personnes se suicident chaque année, 86% d’entre eux ont de faibles revenus. Le suicide est parmi les trois principales causes de décès chez les personnes de moins de 25 ans. La dépression est l’un des principaux facteurs de risque de suicide, en particulier en ce qui concerne les adolescents et les femmes en âge de procréer.

L’Assemblée mondiale de la santé a adopté une résolution en mai pour chercher une solution globale pour apprendre à se confronter aux troubles mentaux au niveau national. Cela comprend l’augmentation de l’éducation, la protection des droits des personnes souffrant de dépression, et l’intégration de politiques de santé mentale dans les soins de santé en général.

Dans le cadre du projet, le 10 octobre, le Dr Jacob Kumaresan, le directeur exécutif du bureau de l’OMS à l’ONU, a souligné le rôle que la société civile peut jouer dans la lutte contre la propagation de la maladie mentale.

«Nous avons tous les connaissances requises, mais cela doit se traduire par quelque chose de facile à comprendre pour la population: c’est ensemble, les uns avec les autres, qu’on peut faire la différence».

Les experts du projet ont également déclaré que la clé pour lutter contre la maladie pourrait résider dans le fait de reconnaitre que la santé mentale dépendait de la santé physique.

Terrie Williams, une avocate pour les personnes souffrant de dépression a écrit dans son livre Peine noire: tout à l’air d’aller bien que la dépression ne touche pas tout le monde de la même façon.

«Tout le monde n’éprouve pas les mêmes symptômes, mais il y a quelques signes révélateurs très fréquents. Si vous en reconnaissez en vous, ou chez l’un de vos proches, certains de ces symptômes, ne les ignorez pas. Donner la parole à vos sentiments, exprimez-vous. Personne ne devrait se sentir comme çà.»

Version anglaise: Depression on Path to Be Top Global Disease by 2030

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