La nouvelle Golf arrive dans le courant du mois de novembre, simultanément dans 32 pays, c’est dire la puissance industrielle du Groupe Volkswagen. Le plus impressionnant, c’est que chaque Golf est méticuleusement construite.

Il est vrai qu’avec le concept révolutionnaire MQB mis en place par le Groupe VW, la construction de ces nouveaux véhicules s’en trouve non seulement allégée mais aussi plus rapide, ce qui laisse plus de temps pour peaufiner les modèles.

Ainsi quand on découvre la Golf septième du nom, on remarque immédiatement la filliation avec la première Golf de 1974 dessinée par Giorgetto Giugiaro. Ensuite, ce qui saute aux yeux c’est la qualité de fabrication et d’ajustage de chaque élément. La carrosserie revient aux lignes épurées de la création originelle et s’enrichit d’audaces en matière de formage comme la ligne médiane qui court le long du profil et qui dispose d’un rayon de courbure tellement précis qu’aucun autre constructeur ne peut l’égaler. Cette précision se retrouve dans les accostages intérieurs. Tout est rigoureusement construit, ajusté fidèlement. Aucun détail n’est laissé au hasard, même les parties invisibles comme les raccords de soubassements. Un tel souci du détail a permis à Volkswagen de gagner près de 100 kg par rapport au précédent modèle et surtout améliore les qualités aérodynamiques d’un modèle qui a grandi au point d’atteindre les dimensions du segment premium en préservant des valeurs de consommation très basses.

À l’intérieur, on a de la place

Le nouveau dessin de l’intérieur propose une vue bien dégagée grâce à la planche de bord toute plate et élancée. La visibilité périphérique est bonne et le déport des rétroviseurs extérieurs, sur des extensions, facilite la vue en trois quarts avant, limitant l’angle mort dû à l’inclinaison des montants du pare-brise. L’instrumentation est claire et l‘information complète. Le volant multifonctions offre un interrupteur qui permet la navigation dans les différents menus du bout du pouce et sans distraire le conducteur outre mesure. Le grand écran de navigation de 5’’8 est tactile et dispose de nouvelles fonctions comme le balayage et le pinçage swipering cruise un peu comme sur les iPad. Soit dit en passant, le système de navigation prévient suffisamment tôt et oriente clairement le conducteur, c’est assez rare pour préciser que ce GPS est l’un des meilleurs du marché actuellement.

Premium jusqu’au bout des ongles

La Golf est généreuse, l’habitacle est spacieux, les sièges sont très confortables et maintiennent bien le corps. Cinq adultes y prennent place confortablement, même les plus grands gabarits. Le coffre est lui aussi généreux et astucieux car la planche à chapeaux peut se ranger sous le plancher. Quand on choisit l’option attelage, le crochet est caché dans la jupe arrière. Il suffit de tirer sur la poignée intégrée au seuil de coffre pour la libérer, et la bloquer avec le pied. Pour la ranger, il faut encore actionner cette poignée et d’un mouvement du pied la renvoyer dans son logement. Magnifique et super

discret.

On the road again

Nos premiers tours de roues se feront à bord d’une version 2.0 TDi de 150 ch avec boîte DSG. Dès la mise en route, la sonorité du moteur Diesel paraît bien assourdie. Le couple généreux offre une allonge et une souplesse des plus agréables. La boîte DSG s’est encore améliorée dans la rapidité et la douceur de passage des rapports. Les commandes au volant sont intuitives et permettent le contrôle des changements de rapports.

Choix de réglages mécaniques et suspensions

En effet, le conducteur peut choisir entre cinq réglages différents. Un mode Confort qui privilégie des lois de suspensions douces, une direction souple et une réponse à l’accélérateur qui privilégie le couple et les bas régimes. Un mode Normal qui confère à la Golf un comportement attendu, direction précise, accélération standard, et suspension ferme mais confortable. Le mode Sport modifie plusieurs registres, la direction est réglée plus ferme, les suspensions aussi, le moteur réagit plus vivement et prend de plus hauts régimes. La boîte de vitesse est influencée en répondant plus sèchement et permet d’atteindre le régime maximum. Le mode Eco, lui, calme le jeu, avec en prime une influence sur les accessoires voraces en énergie comme la climatisation.

Au départ, en sélectionnant le mode Eco, on amène très vite la consommation sous les 5 litres. Volkswagen annonce 4,4 l/100 km, une consommation loin d’être utopique. Le plus surprenant est qu’il n’est pas nécessaire de conduire comme un limaçon, il suffit de changer de rapport au plus tôt et d’adopter une conduite toute en souplesse. Au quotidien, on doit pouvoir se contenter d’un 4,6 l/100 km sans problème. En sélectionnant le mode Confort, la Golf se montre très tendre et très douce en matière de suspensions. C’est un mode qui sera utilisé pour les longues distances autoroutières. Le mode Sport, c’est autre chose ! Dès sélection, on sent tout de suite qu’il se passe quelque chose. D’abord le moteur change de régime, la boîte se met en sport, la suspension se raffermit, comme le volant. Tout devient plus direct et plus efficace. La Golf devient plus carrée sur la route.

Un touché de route fantastique

Cette Golf VII roule vraiment très bien. Elle affiche un touché de route précis et de qualité. Le silence de marche est d’un excellent niveau. Le franchissement des dégradations, trous et bosses sont gommés naturellement, pourtant l’auto est fermement suspendue. En courbes, la voiture est neutre. Pratiquement aucun effet de sous ou sur virage. Les ingénieurs châssis ont fait un travail impressionnant. La septième Golf offre aussi un réel plaisir de conduire. On retrouve l’ensemble des prestations dans la 1.4 TSi de 140 ch. Avec son petit 1400 cc dopé par un turbo, la Golf VII dispose d’un équilibre encore plus prononcé, du fait du moindre poids du moteur à essence. Avec la boîte DSG et les mêmes possibilités de réglages des différents modes, on peut même personnaliser le setup selon ses propres desiderata. Par exemple, choisir tous les points du mode Sport, mais préférer garder une direction moins ferme, celle du mode Standard ou du mode Confort… C’est assez fou.

Le moteur 1,4 TSi dispose d’un système qui réduit la cylindrée en fonction du mode de conduite. Ce système, que l’on connaît sur les gros moteurs V8 et V12 est maintenant monté en série sur le 1.4 TSI. Actif jusqu’à 4.500 tours et 85 Nm, des valeurs utilisées les trois quarts du temps, les troisième et quatrième cylindres se désactivent et on peut gagner jusqu’à un demi- litre de carburant. À l’usage, seule une indication au tableau de bord annonce la coupure d’un ou deux cylindres, aucune autre perception ne se fait sentir. Bel exercice!

Pour l’ensemble de la gamme Golf, la réduction globale est de 0,3 l/100. C’est peu, semble-t-il, mais… quand on applique cette réduction sur les 700.000 Golf construites annuellement et qui effectuent une moyenne de 15.000 km, on arrive à 31,5 millions de litres de carburant…

Prix

Golf 3 portes Trendline 12 TSi 85 ch: 17.790 € 

Golf 3 portes Trendline 16 TDi 105 ch: 22.550 €

Golf 5 portes Trendline 12 TSi 85 ch: 18.850 €

Golf 5 portes Trendline 16 TDi 105 ch: 23.340 €

Golf 5 portes 14 TSI 140 ch DSG7: 27.020 €

Golf 5 portes 20 TDi 150 ch DSG6: 29.390 €

PLUS

- Ligne Golf préservée

- Habitabilité en hausse

- Confort

- Bruit du moteur Diesel amélioré

- Silence de marche du moteur essence

- GPS anticipatif

- Prix de base attractif

- Valeur de revente intéressante

MOINS

- Bruit du Diesel par rapport au silence de l’essence

- Beaucoup de boutons sur le volant

- Prix… premium

Fiche technique

14 TSi

moteur 4 cylindres turbo 1395 cc – 140 ch à 4500 t/min – 250 Nm à 1500 t/m

Boîte manuelle 6 rapports ou DSG 7 en option

0 à 100: 8,4 sec – Vmax: 212 km/h – 5,0 l/100 (DSG: 4,7)

2.0 TDi 4 cylindres turbo common rail 1968 cc – 150 ch à 3500 t/m – 320 Nm à 1750 t/m.

Boîte manuelle 6 rapports ou DSG 6 en option. (couple)

0 à 100: 8,6 sec – Vmax: 212 km/h – 4,1 l/100 (DSG: 4,4)

Dimensions

Lxlxh: 4,25 x 1,79 x 1,45 m - 1,4 TSi 1268 kg – 2.0 TDi 1354 kg

0 à 100: 8,4 sec – Vmax: 212 km/h