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Le président de la Colombie présente ses excuses aux communautés amazoniennes

Écrit par Jack Phillips, Epoch Times
01.11.2012
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  • Regard d’un autochtone lors d’une cérémonie en l’honneur du fleuve Xingu avant le début d’une manifestation contre le projet de barrage de Belo Monte en Amazonie, le 13 juin, près d’Altamira, au Brésil. (Mario Tama/Getty Images)

Le président colombien, Juan Manuel Santos, s’est excusé après des populations autochtones d’Amazonie vivant dans le pays, pour l’assassinat de leurs ancêtres et la destruction de leurs terres, il y a cent ans. Environ 80.000 personnes ont été tuées en Colombie, entre 1912 et 1929, pendant le boom du caoutchouc, par la société spécialisée Casa Arana. Selon le Colombia Reports, le phénomène a rayé de la carte des nations d’Amazonie, parmi celles du Brésil, de la Bolivie et de la Colombie. D’après la BBC, des chefs autochtones déclarent que près de 100.000 personnes ont été tuées.

«Au nom de l’État colombien qui n’a pas empêché la barbarie déchaînée par la cupidité générée par le filon du caoutchouc, je demande pardon pour les morts, pour les orphelins, pour les victimes», a déclaré à la mi-octobre le président Santos, selon les sources colombiennes citant les médias locaux. M. Santos a signé une pétition dénonçant les massacres.

«Nous ne pouvons pas profiter du développement économique s’il est obtenu au détriment de la vie et de l’intégrité physique et culturelle des peuples», a-t-il ajouté.

Les compagnies de caoutchouc ont fait preuve de flagrantes violations des droits humains, qui ont été, dans un premier temps, documentées en 1912 par un diplomate britannique Sir Roger Casement. L’esclavage, la torture, les mutilations et le travail forcé étaient des pratiques courantes. Selon la BBC, le gouvernement de l’époque «n’a pas réussi à comprendre l’importance de la sauvegarde des autochtones et de leur culture, comme éléments essentiels d’une société que nous considérons de nos jours comme multiethnique et multiculturelle».

Au même moment, le Brésil intensifie ses efforts pour mettre fin à la déforestation illégale de sa forêt amazonienne. Izabella Teixeira, ministre brésilienne de l’Environnement, vient d’annoncer que son gouvernement avait formé une unité de police spéciale pour résoudre le problème. L’unité (surnommée Force Nationale de Sécurité Environnementale) est exploitée conjointement par les forces armées, la police fédérale, la Force nationale de sécurité publique et l’Institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles renouvelables (IBAMA).

Même si en septembre, on a enregistré une baisse de 46% de déforestation, comparé au mois d’août, pour le ministère, il y a eu une augmentation préalable de 140% de la déforestation un mois plus tôt. La sécheresse qui résulte du réchauffement climatique est une des causes de la déforestation. Toutefois, l’augmentation des mines clandestines, l’exploitation forestière illégale, ainsi que l’occupation sauvage des terres participent énormément à ce phénomène.

Entre août et septembre, l’institut IBAMA a poursuivi 226 propriétaires illégaux et saisi plus de 30.400 hectares de terres, soit une superficie équivalente à près de 58.000 terrains de football. Il a émis une amende de 216.300.000 reals (près de 82 millions d’euros). L’institut a également saisi 10.600 journaux et 4.400 mètres cubes de bois transformé.

Dans son communiqué de presse, la ministre Mme Teixeira expliquait que «les crimes contre l’environnement sont de plus en plus sophistiqués» […] «Pour le combattre, nous modernisons notre système de surveillance»  a-t-elle ajouté, faisant référence à la création des forces interarmées qui vont bénéficier des apports des différents ministères.

L’altération du fonctionnement des écosystèmes

Selon Philip Fearnside, chercheur à l’Institut national de recherche en Amazonie, la déforestation en Amazonie impacte négativement le fonctionnement des écosystèmes. Dans un article publié dans Acta Amazonica en 2006, Fearnside écrivait: «Par fonctionnement, j’entends le maintien des stocks de la biodiversité, les cycles de l’eau et du carbone qui permettent de réduire l’effet de serre». Il a confirmé à Epoch Times que l’article est toujours d’actualité.

Avec la déforestation, l’utilisation durable du bois et des produits forestiers non ligneux – comme les résines, les fruits, la production de miel par exemple – serait perdue, écrit Fearnside. La déforestation entraîne avec elle une perte de la biodiversité et l’extinction de la flore et de la faune. Elle a d’autres impacts dont l’ampleur n’est pas entièrement connue à ce jour. La déforestation affecte aussi le cycle de l’eau dans les différentes régions, en particulier les précipitations dans le centre-sud du Brésil. Puisqu’il y a moins d’arbres, le volume de carbone piégé par les forêts chute en conséquence.

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