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Rapport des Nations unies: la réduction des émissions carbone est trop lente

Écrit par Shar Adams, Epoch Times
06.10.2012
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  • Sur cette photo prise le 28 mai 2012, les travailleurs se préparent à protéger de jeunes arbres dans une pépinière située à la limite sud du désert de Taxkorgan, au pied du massif montagneux de Karakorgan au Nord, près de Hetian, une oasis du bassin du Tarim en Chine dans la région orientale du Xinjiang. La pression démographique, la sécheresse et les changements climatiques ont fait de la Chine le pays le plus touché par la désertification au monde. Il faudra probablement trois siècles pour récupérer seulement un cinquième des terres asséchées à cause du changement climatique. (STR/AFP/GettyImages)

WASHINGTON – La communauté internationale fait «de bons progrès» et va dans la «bonne direction» en  termes d’émissions de gaz à effet de serre, mais «ce n’est pas suffisant», a déclaré Christiana Figueres, haut représentant des Nations unies sur les changements climatiques.

En tant que secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies  sur les changements climatiques (CCNUCC), Figueres connaît son dossier. Si tous les pays atteignaient leurs objectifs à ce jour, cela ne couvrirait que 80% des émissions mondiales.

«Il reste encore 20% des émissions mondiales en attente d’une structure responsable quelconque», a-t-elle déclaré à la presse au Forum Carbone d’Amérique du Nord lundi dernier.

Passionnée, Figueres cultive l’esprit de diplomatie, ayant tout d’abord salué la communauté internationale pour les progrès réalisés dans le courant de l’année passée.

«Tous les pays ont non seulement œuvré pour éviter la température mondiale de monter au-delà de 2ºC, mais ils envisagent de la limiter à 1,5ºC. «C’est le seul niveau qui nous donnerait une chance de protéger les petits états insulaires contre les pires effets du changement climatique», a-t-elle affirmé.

Pour la première fois, tous les gouvernements, y compris ceux des pays industrialisés et en développement, ont convenu de négocier «un accord universel juridiquement établi» sur la réduction des émissions d’ici à 2015, avec son application à partir de 2020.

«Nous augmentons la portée et la couverture des réductions d’émissions et nous augmentons aussi la nature juridique de ces réductions parce que nous allons passer de promesses volontaires à un accord juridique.»

«Donc, sur ces deux plans les progrès sont  satisfaisants», a déclaré le secrétaire, répétant toutefois en élevant la voix: «Mais pas assez! Nous avons besoin davantage de réduction, et surtout, les scientifiques disent que nous devons accélérer la cadence.»

Le stade critique

Fondatrice du Centre (à but non lucratif) pour le Développement Durable des Amériques, (Center for Sustainable Development in the Americas ou CSDA) visant à promouvoir  la participation active  des pays  d’Amérique latine dans les conventions du changement climatique (CCNUCC), Figueres, a déclaré que les événements climatiques des États-Unis cette année, à savoir le pic des températures, la sécheresse, les incendies de forêt, influençaient l’opinion publique dans le bon sens.

Menant une enquête à l’échelle nationale en 2012 à l’Université du Texas elle a relevé une élévation de 5% chez ceux qui croient au changement du climat. Le taux est donc passé de 65% en mars de cette année à 70% en juillet.

Elle a également énuméré les événements climatiques sur l’ensemble du globe: la hausse des températures mondiales, la diminution des glaces de l’Arctique, les inondations en Asie.

Dans une interview accordée à Epoch Times, Figueres a avoué que sa plus grande crainte reposait sur la possibilité que le changement climatique atteigne un stade critique, à savoir lorsque les modifications climatiques ne sont plus progressives mais opèreront une véritable révolution, un «changement complet des paradigmes climatiques.»

«C’est le côté effrayant de cette affaire», a-t-elle ajouté.

À l’heure actuelle, la haute teneur en carbone est la norme en tout, de la production aux transports.

«Nous avons tous besoin d’affaiblir nos émissions, si nous le faisons, nous pouvons éviter de basculer», a-t-elle encore déclaré.

Les Etats-Unis

Aux États-Unis, les émissions ont déjà été réduites, et la préoccupation gagne les activités à l’échelle  régionale, nationale et dans le secteur privé. La Californie représente le marché émetteur de carbone au deuxième rang mondial, or cet état a introduit, pour montrer l’exemple, un plafonnement d’échange, et des permis de carbone doivent être mis en vente dès novembre.

Dans le secteur privé, plus de 200 des plus grandes entreprises américaines publiques ont fixé des objectifs internes concernant les émissions, notamment IBM, FedEx, Microsoft, UPS, Wal-Mart, Coca-Cola, Unilever et Nestlé.

«La plupart d’entre elles poursuivent ardemment l’efficacité énergétique, car cela leur permet d’économiser de l’argent», Figueres explique, ajoutant: «Ils ne font pas cela pour sauver la planète.»

Figueres a souligné cependant que les États-Unis tardaient face à d’autres pays dans la mise en place des mécanismes commerciaux nécessaires à la réduction des émissions.

«Les États-Unis et les intérêts internationaux sont mieux servis par une participation active dans la conception et la construction des mécanismes des marché futurs», a-t-elle insisté dans son discours lors du forum.

Comparant la vitesse de l’innovation et du développement dans les domaines technologiques et informatiques des vingt dernières années avec le secteur de l’énergie, elle a affirmé: «La même révolution doit se produire.»

«Cela va avoir lieu», a-t-elle dit. «Le fait est que cela doit arriver avant les délais déterminés par le marché.»

Version anglaise: Global Emissions Falling But Not Fast Enough, Says UN

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