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Qui abritera le fonds vert climatique en 2020?

Changement climatique

Écrit par Héloïse Roc, Epoch Times
06.10.2012
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  • L’augmentation des prix de l’énergie et le besoin d’émettre moins de gaz à effet de serre rendent la géothermie plus attrayante. Souhaitons que le fonds vert climatique ne soit pas seulement qu’un organisme financier. (Wikipédia)

A l’issue de la 16e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui s’est tenue à Cancun au Mexique du 29 novembre au 10 décembre 2011, l’adoption d’une résolution pour la création d’un fond vert climatique n’a toujours pas été mise en place. Pourtant, les gouvernements étaient unanimes quant à sa nécessité. Ils avaient alors décidé que ce fond servirait à financer les projets visant à réduire les émissions de gaz dans les pays en voie de développement et pour les aider à s'adapter aux effets inévitables du climat sur la planète.

Ainsi, la première réunion du Fonds vert climatique de l’ONU s’est seulement déroulée à Genève, du 23 au 25 août 2012. Bien que le souhait premier du Fonds vert soit de réunir 100 milliards de dollars par an, ceci à partir de 2020, cette première réunion a surtout abordé le choix d’un siège pour recevoir ce comité exécutif du fonds. Le sujet est alors devenu un enjeu de pouvoir. Deux coprésidents ont ainsi été élus pour un an, l’un, le Sud-africain Zaheer Fakir devant représenter les pays du Sud, et l’autre, l’Australien Ewen McDonald pour les pays du Nord. Lors de cette réunion, six pays ont présenté leur dossier de candidature pour accueillir le secrétariat du nouveau fonds: la Suisse, l’Allemagne, le Mexique, la Namibie, la Pologne et la Corée du Sud. Mais en accueillant cette première réunion, la Suisse a su faire valoir ses compétences internationales : en effet, elle abrite un grand nombre d’Organisations internationales et d’ONG dont les activités sont en lien direct avec le Fonds vert climatique.

Un véritable enjeu institutionnel

La Confédération Suisse souhaite ainsi attirer ce nouvel organisme dans sa sphère et  sa propagande. Elle a déposé sa candidature et déjà promis plus de 13 millions de francs pour l’installation de l’organisme dans le pays. Elle a été soutenue par le Canton qui est prêt à attribuer un complément de 800.000 francs. Par ailleurs, elle se propose d’offrir gratuitement des locaux situés au sein de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Elle souhaite de plus équiper les bureaux gracieusement et prendre en charge les frais de voyage des délégués les plus pauvres. Olivier Coutau, délégué cantonal à la Genève internationale souligne: «Le Fonds vert a de quoi apporter une nouvelle dynamique à Genève dans le secteur de l’environnement et nous avons de bons atouts pour convaincre du sérieux de notre dossier.»

La proposition allemande se veut alléchante

L’Allemagne souhaite également héberger le Fonds vert climatique. Angela Merkel, chancelière de la République fédérale d’Allemagne déclare: «Une politique climatique durable revêt une importance décisive pour notre avenir. La présentation de notre candidature en vue de l’établissement du siège du Fonds vert pour le climat à Bonn montre que nous sommes prêts à prendre des responsabilités.» L’Allemagne propose un projet ambitieux, elle offre une construction d’un montant de 90 millions de francs et assure 2,4 millions pour les frais des conférences, 4,8 millions de frais de fonctionnement ainsi qu’1,2 million pour les frais de voyage. La délégation suisse pense que ce n’est pas le souhait des gouvernements qui désirent une organisation beaucoup plus souple, moins institutionnelle, facilitant les liens et le travail collectif.

La délégation suisse souhaite que les dossiers soient considérés sur la base de critères techniques et non politiques. Le Conseil du Fonds est représenté par 24 pays, 12 sont des pays industrialisés et 12 sont des pays en développement, les membres sont désignés pour trois ans.

  • Les zones humides sont des milieux de vie remarquables pour leur biodiversité. D’après un rapport de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et des spécialistes des zones humides, u00ables émissions de CO2 augmenteront avec la diminution en cours des zones humides». (Wikipédia)

L’Allemagne joue son va-tout

Le 20 septembre dernier, des ministres allemands ont organisé une réception à l’Office Fédéral des Affaires étrangères et ont invité plus de 70 ambassadeurs du monde entier, le but de cette réception étant de présenter la candidature allemande pour abriter dans la ville de Bonn, le siège du Fonds vert pour le climat.

M. Peter Altmaier, ministre de l’Environnement, appuie la candidature de son pays: «La transformation de notre système d'énergie nous donne une excellente occasion de prouver que la croissance et la consommation peuvent être menées de front avec succès et pas seulement dans les pays industrialisés, mais aussi dans le monde entier. Le Fonds vert pour le climat doit s’engager en visant précisément cet objectif. Par conséquent, nous voulons que le Fonds vert soit un vrai succès et Bonn est le meilleur endroit pour cela. Je crois fermement que l'avenir appartient à la force unifiée de l'économie et de l'écologie réunie.»

Selon les chiffres du ministère de l'Enseignement et de la Recherche (BMBF), l'Allemagne est en bonne position dans le processus environnemental: les entreprises allemandes sont en tête dans le marché des technologies écologiques. Par exemple, dans les énergies respectueuses de l'environnement et du stockage énergétique, elle dispose d'une part de marché de 23%. Au niveau de l’emploi, plus de deux millions de personnes travaillent dans le domaine de l'environnement. Le soutien aux projets de recherche sur le développement durable a presque doublé ces huit dernières années, pour atteindre environ 430 millions d'euros cette année.

Nous attendons le vote des pays

Le conseil exécutif du Fonds a donc décidé de la procédure de sélection du pays accueillant le siège du Fonds vert climatique. Le vote s’effectuera en cinq tours, avec l’élimination à chaque tour du candidat le moins choisi. Toutefois, les votes peuvent s’associer en tenant compte des alliances politiques ou régionales. Le comité exécutif étant constitué de 24 membres, l’Asie pourrait appuyer la Corée du Sud, l’Afrique la Namibie, l’Union européenne l’Allemagne… Mais ce n’est pas déterminé, pour exemple Didier Burkhalter, qui cherche des alliés dans le but d’accueillir le siège du Fonds vert à Genève. Ainsi, il rencontrait fin août dernier Laurent Fabius: «Le système de vote avec élimination des villes les unes après les autres pourrait donner lieu à des logiques régionales qui ne nous sont pas favorables», dit-il dans la Tribune de Genève.

La décision concernant le lieu d’installation du Fonds vert climatique sera prise à la mi-octobre, suite aux votes du comité exécutif.

 

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