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Un camp de concentration nord-coréen est toujours en fonction, selon l'imagerie satellitaire

Écrit par Alex Johnston, Epoch Times
01.11.2012
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  • Soon Ok Lee, transfuge nord-coréenne, est une survivante du Camp 22, un camp de concentration en Corée du Nord. Le Camp 22 serait toujours ouvert selon un récent rapport basé sur l'imagerie satellitaire. (Paul J. Richards/AFP/Getty Images)

On a rapporté le mois dernier que le malfamé Camp 22 en Corée du Nord – qui, selon certains témoignages, serait l'équivalent du camp de la mort d'Auschwitz des nazis – avait été fermé, mais de nouvelles images satellitaires publiées la semaine dernière indiquent le contraire.

Personne ne sait exactement combien de prisonniers y sont détenus, mais il s'agirait du plus grand camp de concentration du régime communiste nord-coréen. Le camp est situé près de la frontière avec la Russie et la Chine. Des rapports font état d'expérimentations sur des prisonniers avec des produits chimiques et des gaz, en plus de la torture et des exécutions extrajudiciaires. Si véridiques, ces atrocités contre l'humanité seraient parmi les pires commises dans le monde.

Le Committee for Human Rights in North Korea (HRNK), une ONG basée à Washington, et DigitalGlobe, un fournisseur d'imagerie satellitaire, ont fait équipe pour surveiller les camps de concentration nord-coréens afin que le régime ne puisse détruire les preuves de ses crimes.

En 2004, Kwon Hyuk, ancien chef de la gestion au Camp 22, a affirmé avoir vu «toute une famille servir de cobaye pour un gaz asphyxiant et mourir dans la chambre à gaz», selon The Guardian. Il a dit que «les scientifiques ont observé tout le processus derrière une vitre».

Soon Ok Lee, une survivante du camp, a appuyé le témoignage de Kwon. Dans le camp, on lui a ordonné de distribuer des choux apparemment empoisonnés qui étaient testés sur des femmes prisonnières. Toutes avaient soudainement commencé à vomir du sang et sont ensuite mortes, se rappelle Soon.

Des milliers de prisonniers seraient tués chaque année et même les nouveau-nés dont les parents sont prisonniers se font étamper le cou pour indiquer qu'ils seront bientôt tués, selon The Guardian.

Dans un article publié fin septembre par Daily NK, un site sud-coréen dédié aux nouvelles concernant la Corée du Nord, le camp avait été fermé après la défection d'un haut responsable nord-coréen.

Il semble que l'article soit inexact, selon une analyse du HRNK et de DigitalGlobe qui compare des photos prises le 11 octobre 2012 avec des photos de mai 2011 et novembre 2010.

«La récolte des cultures continue, tout comme la production de charbon, alors il n'est pas clair que le camp est fermé. Les autorités nord-coréennes ont lentement commencé à transférer des petites sections de prisonniers à l'extérieur du Camp 22 pour les remplacer par des travailleurs réguliers venus d'ailleurs», indique le HRNK sur son site web.

Toutefois, Greg Scarlatoiu du HRNK affirme qu'en publiant les images satellitaires des camps, la Corée du Nord n'a plus beaucoup d'options qui s'offrent à elle.

«Le régime n'a plus la possibilité de cacher et de manipuler la dure réalité du système de camps pour prisonniers politiques», affirme-t-il.

«Avec l'imagerie satellitaire constante, nous pouvons surveiller ces camps même si personne de l'extérieur ne peut y entrer.»

Version anglaise :

North Korean Death Camp Still Operational, Group Says

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