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Davantage d’Américains passent au bio

Écrit par Conan Milner, Epoch Times
01.11.2012
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  • Un sondage réalisé par Harris Interactive pour le marché Whole Foods montre qu’un nombre croissant d’Américains ne fera aucun compromis sur la qualité de la nourriture, malgré les coûts. (Conan Milner/Epoch Times)

Les Américains ont un don pour flairer les bonnes affaires, mais non au détriment de leur santé. Une enquête récente a montré que de plus en plus de gens consomment bio, malgré la hausse des prix des denrées alimentaires.

Une enquête menée par la société Harris Interactive pour Whole Foods Market,  souligne une tendance intéressante: une majorité d’Américains, 73%, ne ferait aucun compromis sur la qualité des aliments.

Savoir si tous les consommateurs recherchent ou non des aliments sans drogues ni pesticides est complexe à sonder, mais il ne fait aucun doute que les ventes de produits biologiques ont augmenté considérablement et  selon l’Organic Trade Association, le marché américain des aliments biologiques a augmenté de 3,5 milliards de dollars en 1996 à 28,6 milliards de dollars en 2010.

Alors que de nombreux consommateurs pensent que les aliments biologiques valent les coûts supplémentaires, (dans certains cas, le double de celui aliments non-organiques) un rapport de septembre 2012 de l’Université de Stanford suggère que l’élévation des prix n’en vaut peut-être pas la chandelle. L’étude hautement médiatisée conclu qu’«il n’y a que peu de différence entre aliments biologiques et conventionnels» en termes de nutriments ou de risque pour la santé.

Compte tenu du soutien des consommateurs pour les aliments biologiques, les chercheurs de Stanford ont été accusés d’être en relation avec le secteur agricole, mais les auteurs de l’étude ont affirmé n’avoir reçu aucune indemnisation de l’industrie pour leurs conclusions.

Le Dr Joel Forman, professeur agrégé de pédiatrie à Mount Sinai School of Medicine à New York, a déclaré que le problème avec le rapport de Stanford ne résidait pas en ce qui avait été dit, mais en ce qui n’avait pas été dit.

Dr Forman est l’auteur principal d’une étude publiée le 22 octobre par l’AAP,  l’American Academy of Pediatrics. Concernant la teneur des éléments nutritifs, les études en arrivent aux mêmes constats. Toutefois, selon l’AAP, les données de l’enquête de Stanford manquent de pertinences.

«Nous tenons à éclaircir le fait que ces études posent de nombreux problèmes en confondant les  variables et les techniques de tests en matière d’éléments nutritifs», a déclaré le Dr Forman, ajoutant enfin que de nombreux facteurs critiques pour déterminer la teneur en nutriments faisaient cruellement défaut.

Lors de l’examen des pesticides, les deux groupes sont globalement d’accord sur un fait, les consommateurs d’une nourriture soumise à une culture de masse sont bien plus exposés aux pesticides. De là, cependant, leurs interprétations divergent nettement.

Pour les chercheurs de Stanford  la question des pesticides n’a pas de sens parce que les niveaux trouvés sur les produits conventionnels ne dépassent pas les normes gouvernementales.

Le Dr. Forman riposte: «Alors que selon nous les normes gouvernementales ne constituent aucunement une ligne de démarcation nette, une référence en dessous de laquelle il n’y a pas effets sur la santé; il s’agit là de chiffres complexes, dérivés et établis pour tenir compte de tout. Les normes gouvernementales ne sont absolument pas axées exclusivement sur la santé.»

Selon l’AAP, les enfants sont «particulièrement vulnérables aux expositions chimiques» des produits classiques, même à des niveaux tolérés par les compétences fédérales. Le Dr. Forman précise cependant que les premières victimes de l’agriculture industrielle sont les personnes qui travaillent dans les champs.

«De toute évidence, l’utilisation réduite des pesticides est beaucoup mieux pour les travailleurs agricoles dont personne ne parle», a déclaré le Dr. Forman, se référant à des études qui montrent un empoisonnement et même des dommages neurocognitifs à long terme pour la progéniture des travailleurs agricoles.

La salubrité des fruits et légumes conventionnels peut être en cause, mais il n’en est pas de même de la viande. Les deux études ont convenu que les excès, l’usage non thérapeutique des antibiotiques dans l’élevage industriel classique augmentait le risque d’exposition à des bactéries résistantes aux médicaments.

«Il s’agit là d’un problème de santé publique majeur, et pour autant que je puisse en juger, totalement ignoré dans les rapports de l’étude de Stanford», a déclaré le Dr Forman.

«C’est une grosse affaire. Vous savez, la CDC ( Centers For Desease Control and Prevention) passe beaucoup de temps à faire des enquêtes sur des épidémies de bactéries de plus en plus résistantes dans le corps des animaux. Les enquêtes concernant la viande démontrent constamment que l’agriculture biologique préserve le bétail de cet affaiblissement.»

Cependant si l’agriculture biologique offre des avantages, tout le monde ne peut y avoir accès. Alors que le  Dr. Forman suggère que la plupart des Américains pourraient consommer moins de viande, l’AAP recommande avant tout de consommer des fruits et des légumes, et  propose des outils pour les consommateurs afin de déterminer quels sont les aliments classiques avec moins de pesticides.

Le prix est le plus grand obstacle pour le consommateur, mais il ne devrait pas l’être. Le Dr. Forman explique qu’un nombre croissant de preuves montre que les techniques d’agriculture biologiques pourraient s’avérer tout aussi rentables que les techniques conventionnelles, avec une bonne politique de soutien.

«Je pense que nous avons besoin de modifier légèrement les règles du jeu afin, au moins, d’encourager la production biologique de la même manière que nous avons soutenu la production chimique», a-t-il rajouté. «Je pense que si nous faisons cela, alors que le marché se développe, les écarts de coûts diminueront.»

Version anglaise: More Americans Choose Organic

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