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Analyse du marché européen: les négociations Grecques marquées par le cynisme

Écrit par Valentin Schmid, Epoch Times
16.11.2012
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  • Le ministre des finances Grec annonce un accord inexistant avec l’Allemagne preuve que la Grèce a encore un pouvoir d’influence dans les négociations. (Johannes Eisele/AFP/Getty Images)

Récemment, le Ministre des Finances Grec a prétendu avoir trouvé un accord avec les pays créanciers, ce que l’Allemagne a démenti. Cela démontre le cynisme qui prévaut dans les négociations en cours.

La situation de la dette souveraine de la zone Euro n’est pas rose. Eurostat a rendu public le ratio dette/PNB de la zone Euro pour le deuxième trimestre: 90%, un record. Ce ratio était de 87,3% fin 2011 et rattrape maintenant celui des Etats Unis dont la dette a atteint 102% du PNB la semaine dernière. Le FMI s’attend à ce que la dette/PNB de la zone Euro régresse à partir de 2013. Toutefois, le FMI est connu pour surestimer la croissance et sous estimer la dette, ainsi, on ne peut pas le prendre au pied de la lettre.

La Grèce à nouveau n’a pas atteint ses objectifs. Son ratio dette/PNB a grimpé de 13,4% à 150,3% au deuxième trimestre. Ce serait 8,5% de moins qu’au deuxième trimestre de 2011; mais ce chiffre, montrant en apparence un progrès, n’est dû qu’à un résultat obtenu prenant en compte le paiement partiel de la dette durant le deuxième trimestre de 2011. Cela indique ce qui pourrait se produire dans le futur.

Les mensonges du Ministre des finances Grec à propos d’un accord financier

La Grèce a constamment négocié avec l’UE sur les mesures d’austérité et les réformes économiques. Ces négociations ont peu à peu pris un caractère cynique. Récemment, Yiannis Stournaras, ministre des finances a prétendu avoir négocié une extension de deux ans sur la durée des remboursements de la dette Grecque. Il a également prétendu avoir trouvé un accord à propos de 17,4 milliards $ d’économie sur le budget. Le seul problème étant que l’accord en question n’existe pas, le Ministre grecque a dû se rétracter après que l’Allemagne ait publiquement nié sa version des évènements.

Un fonctionnaire Grec a résumé avec cynisme les négociations: «Même si  [les créanciers] nous donnent un rapport négatif, que feront-ils? Vont-ils vraiment risquer ne pas nous donner de versement [pour que l’économie Grecque reste à flot] deux semaines avant les élections américaines, avec tout ce qui s’ensuit – défaut de paiement, banqueroute, l’économie mondiale en tourmente? Ces réformes du marché du travail transformeront notre pays en Bangladesh. Il n’y a aucun bénéfice fiscal et cela va en réalité faire dérailler le programme d’ajustement. Le système politique s’effondrera si nous l’imposons. La troïka nous demande de nous suicider!», a-t-il affirmé dans une interview avec le journal britannique The Guardian.

L’emprise de la Grèce sur ses créanciers

Il est vrai que la Grèce peu influencer ses créanciers lorsqu’on considère le problème du point de vue de la rentabilité. Les coûts pour la Grèce sont déjà élevés, le pays fait face à une profonde récession, des baisses de budget et un taux de chômage record. Il doit aussi être noté que la plus grande partie des fonds de renflouement ne pourront pas être dépensé par la Grèce.  Les fonds iront directement dans la poche des banques Européennes qui ont prêté l’argent à la Grèce. Le niveau de vie baisse déjà en Grèce, avec ou sans l’euro.

Si la Grèce se retrouvait en défaut de paiement et quittait la zone Euro, le pays pourrait commencer un rétablissement en ses propres termes. La Grèce n’aurait alors qu’un taux de dette/PNB de 30%, si l’on se réfère à l’exemple de l’Argentine. Cela voudrait dire une dévaluation du nouveau Drachme, un transfert de richesse des épargnants aux créanciers et une méthode pour réduire le ratio d’endettement des banques. Le pays pourrait alors trouver des investisseurs internationaux pour les actifs publics qu’il lui reste et relancer la croissance avec des vacances bon marché pour les Européens du Nord.

Cela voudrait dire une réduction de nombreux services sociaux que l’état Grec a accordé à ses citoyens tels que, la retraite assez tôt et des salaires élevés pour les fonctionnaires. Ceux ci n’étant pas viables ils ont déjà été réformés dans actuelles les mesures d’austérités de l’UE. Quitter l’Euro, toutefois, voudrait dire une Grèce nouvelle sans intrusion possible dans sa souveraineté.

D’un autre côté, pour les créanciers internationaux le coût pour renflouer la Grèce, est relativement bas comparativement au risque pris, s’il y avait défaut de paiement. Si la Grèce faisait défaut, les banques Européennes pourraient faire banqueroute malgré les mesures de précautions prises. D’autres pays comme l’Irlande ou le Portugal pourraient suivre le même chemin. Les conséquences de tels événements coûteraient beaucoup plus que les 40 milliards $ qui doivent être payés en novembre. Selon la règle du jeu, il y a d’avantage de probabilité que la Grèce quitte la zone Euro de sa propre initiative plutôt qu’elle en soit exclue.

Version anglaise: European Stocks Post Modest Gains

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