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La Birmanie doit mettre fin aux luttes de factions de Rakhine

Écrit par Alex Johnston, Epoch Times
16.11.2012
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  • José Manuel Barroso, Président de la Commission Européenne, s’exprime lors de l’ouverture du Centre de la Paix de Myanmar à Yangon, le 3 novembre. (STR/AFP/Getty Images)

Les luttes de factions mortelles entre les ethnies bouddhistes et musulmanes dans l’État birman de Rakhine doivent cesser, a déclaré le 3 novembre José Manuel Barroso, président de la Commission Européenne, après avoir engagé des discussions avec Thein Sein, le président birman.

Barroso se trouvait en Birmanie pour la première fois et a discuté sur la façon de stimuler le commerce après avoir imposé des sanctions, pendant des décennies, sur le pays sud-asiatique. La Birmanie, renommée Myanmar par la junte militaire anciennement au pouvoir, s’est lancée, ces derniers mois, sur un chemin vers les réformes mais il existe un malaise profond dans plusieurs zones du pays.

«Nous sommes profondément inquiets de ces événements et par leurs conséquences sur les réformes et la démocratisation du pays. Nous espérons que tous les dirigeants religieux appelleront à la retenue», a déclaré Barroso, selon une transcription de son discours à Yangon. «La violence doit cesser et les besoins humanitaires urgents doivent être traités.»

S’il en était besoin, l’Union Européenne engagerait quelques 5 millions de dollars (prés de 4 millions d’euros) d’aide humanitaire, a-t-il ajouté.

Ces derniers mois, la violence entre les Musulmans de Rohingya et les Bouddhistes de Rakhine s’est accentuée, laissant des centaines de tués et des milliers de maisons brûlées. Des dizaines de milliers de personnes – principalement des Rohingya – ont été déplacés pendant le conflit.

«Le Myanmar a souffert, durant des décennies, de conflits violents et de divisions internes. Maintenant, il est temps de tourner la page et de saisir totalement la formidable opportunité de paix», a déclaré Barroso.

Le gouvernement birman a aussi combattu les rebelles dans les états de Rahkine, de Shan et de Karen pendant des décennies, soulignant l’instabilité du pays pouvant potentiellement saper certaines des réformes déjà avancées au cours de ces derniers mois.

Le plus urgent est le conflit qui, récemment, s’est accentué dans l’état de Rahkine. Fin octobre, Human Rights Watch a publié des photos des destructions causées dans l’État, alors que les Nations Unies estiment qu’environ 75 000 personnes ont quitté la région.

Barroso est le dernier officiel occidental à visiter la Birmanie. Le pouvoir à un gouvernement civil a été cédé, l’année dernière, par une dictature militaire qui l’avait dirigée depuis 1962. Il a suivi la visite de la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton et du ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague. Les États-Unis ont aussi déclaré qu’ils lèveraient les sanctions contre la Birmanie, afin d’encourager le développement. 

Samedi, la BBC a rapporté que Barroso a offert à la Birmanie plus de 100 millions de dollars (plus de 78 millions d’euros) dans le développement d’aide de l’Union Européenne et le gouvernement birman a annoncé une nouvelle loi d’investissement à l’étranger visant à s’attirer les faveurs des sociétés internationales.

La dirigeante de l’opposition et lauréate du Prix Nobel de la Paix, Aung San Suu Kyi, a aussi rencontré Barroso, mais Suu Kyi a expliqué qu’elle ne prendrait pas part au conflit concernant l’État de Rahkine.

«J’incite à la tolérance mais je ne pense pas que l’on puisse utiliser l’autorité morale de quelqu’un, si vous voulez l’appeler de cette façon, pour promouvoir une cause particulière sans considérer réellement les sources du problème», aurait-elle cité.

Version anglaise: Burma Urged to End Rakhine Sectarian Strife

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