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Birmanie: croissance de la production d’opium malgré les mesures de répression

Écrit par Jack Phillips, Epoch Times
03.11.2012
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  • Un soldat monte la garde durant la destruction de narcotiques en Birmanie. (Khin Maung Win/AFP/GettyImages)

L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a indiqué dernièrement que la production d'opium avait augmenté pour une sixième année consécutive en Birmanie. La Birmanie est le deuxième plus grand producteur mondial d’opium après l’Afghanistan.

Les terres exploitées pour la culture illicite du pavot à opium ont augmenté de 17 % en 2012, passant d’environ 106 000 hectares à 126 000 hectares, et ce, malgré les efforts accrus du gouvernement birman pour éradiquer cette culture. Le gouvernement a annoncé avoir supprimé cette année près de 57 000 hectares de pavot, soit trois fois plus qu’en 2011.

«Les chiffres concernant l’opium continuent à aller dans la mauvaise direction», a déclaré dans un rapport Gary Lewis, représentant pour l’Asie et le Pacifique de l’ONUDC. «Cependant, nous avons constaté plus de progrès pour endiguer les causes profondes de la culture de l’opium dans la dernière année qu’il n’y en a eu au cours de la dernière décennie.»

Toutefois, selon le directeur de l’ONUDC en Birmanie, Jason Eligh, l'éradication n’est pas suffisante.

«Nous devons nous rappeler pourquoi les agriculteurs cultivent le pavot», déclare-t-il. «Dans la plupart des cas c'est pour faire de l'argent pour nourrir leurs familles.»

Depuis l’année dernière la valeur des pavots, utilisés dans la production d’héroïne et autres opiacés, a augmenté. Bien que la production dans le pays ait augmenté de 17 %, les profits ont augmenté de 28 %.

L’ONU estime que 300 000 ménages birmans sont impliqués dans la culture de l’opium. Beaucoup de ces ménages sont situés dans les zones de conflits du pays.

La Birmanie totalise environ le quart de la production d’opium mondiale, avec 90 % de la récolte produite dans l’État de Shan. Selon l’ONU, les autres 10 % sont cultivés par des rebelles dans l’État de Kachin. Ces deux États sont en proie aux conflits, à la précarité et à la guerre depuis plusieurs décennies.

Les récents affrontements entre groupes ethniques bouddhistes et musulmans rohingyas, dans la partie occidentale du pays, ont également mis en évidence l’instabilité du pays.

Comme en ce qui concerne l'éradication du pavot, le gouvernement a néanmoins fait certains progrès pour régler ces problèmes.

Ces derniers mois, la Birmanie a libéré de nombreux prisonniers politiques, a autorisé les partis de l’opposition à prendre part aux élections et a assoupli les restrictions sur les médias. Ces réformes ont incité les gouvernements occidentaux à lever des sanctions sur le pays du sud-est asiatique.

«Dans les zones de conflit et d’instabilité comme les États de Shan et de Kachin ayant peu accès aux marchés, l’alternative au pavot est quasiment nulle. Une solution durable à long terme ne peut qu'apparaître avec des investissements importants dans la paix, la primauté du droit et le développement alternatif», commente Jason Eligh.

Version anglaise: Opium Production Rises in Burma Despite Clampdown

 

 

 

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