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Le plus célèbre musée au monde s’étend au Nord de la France

Écrit par Ivo Paulovic, Epoch Times
03.12.2012
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Admirer la célèbre «Liberté» de Delacroix à mi-chemin entre Calais et Paris après la dégustation d’une moules frites à la sauce à la bière devient enfin possible. Le célébrissime musée du Louvre ouvrira le 4 décembre à Lens dans le Pas-de-Calais une succursale de son exposition permanente connue dans le monde entier.

C’est dans un cadre diamétralement opposé au monumental ancien Palais Royal de Paris, que seront exposés plus de 200 œuvres renouvelées entièrement tous les cinq ans. À la différence de la plupart des autres musées, le Louvre-Lens ne sera pas dépositaire d’une collection propre mais bénéficiera d’un renouvellement permanent des œuvres en étroite collaboration avec la maison-mère.

La nouvelle mise en perspective des œuvres d’art

Les œuvres semi-permanentes seront exposées dans la grande galerie baptisée la «Galerie du temps» dont la visite offrira au public un véritable voyage temporel et multiculturel. Ici seront mis en perspective plusieurs œuvres de civilisations différentes géographiquement mais proche temporellement. Ainsi en un clin d’œil, parmi les pièces les plus anciennes, les visiteurs pourront admirer des œuvres de l’Égypte pharaonique côtoyant ceux de l’Empire perse ou encore de la Grèce classique dans la période du demi-millénaire avant Jésus Christ.  C’est une toute nouvelle approche que va expérimenter le Louvre, une approche plus décloisonnée et dynamique qui sera un argument de pointe pour attirer les visiteurs. De plus, 2 fois par an des expositions temporaires vont être organisées sur des thématiques précises, dans le délicat pavillon de verre.

Le cadre architectural sera authentiquement et entièrement au service des expositions, composé de plusieurs bâtiments à larges bais vitrées  intégrés dans un parc méticuleusement soigné et signé par une grande maison architecturale Japonaise. Tout ceci sur le site d’une mine de charbon désaffectée en plein cœur d’un milieu urbain, de quoi intriguer même les plus sceptiques. Plus que pour le plaisir des amateurs d’art, le projet entend donner un coup de pouce à l’économie locale et recréer «l’effet Bilbao» à la française, en référence au musée Guggenheim de Bilbao en Espagne.

L’excellence française au service de ses régions

La délocalisation du gardien des arts parisiens s’inspire d’autres projets à succès qui ont eu des approches similaires. Ce fut le cas à Bilbao en 1997 en Espagne faisant référence en la matière, attirant depuis foule de visiteurs. L’expérience française tentera de redonner du souffle à l’économie du Pas-de-Calais qui doit actuellement faire face à un taux de chômeurs de 15%. Avec 60% des parts dans l’investissement global, la région prend les devants tout en assurant l’entière maîtrise d’ouvrage, en espérant cependant un rapide retour sur investissement. Cette toute nouvelle expérience essayera de démystifier le musée en réadaptant le cadre et en le rendant plus attractif pour un large public. Explications, projections et exposés interactifs, tout sera prêt pour encourager les timides à s’immiscer dans le monde merveilleux de l’art classique.

Plus que le cadre et les approches, le musée du Louvre de par sa renommée veillera à l’attractivité du projet qui pourra ainsi bénéficier de plusieurs siècles de savoir-faire. Situé sur un carrefour autoroutier stratégique, la marque française à de fortes chances d’apporter un réel succès à cette entreprise à la fois culturelle et économique.

 

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