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Guerre fratricide à l’UMP

Écrit par David Vives, Epoch Times
30.11.2012
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  • Photo prise le 9 Octobre 2002: l’époque où Nicolas Sarkozy, François Fillon et Jean François Copé travaillaient main dans la main au service de l’UMP semble appartenir au passé. (AFP PHOTO/Mehdi Fedouach)

Ni la médiation d’Alain Juppé, ni l’intervention de Nicolas Sarkozy n’auront porté leurs fruits: tout avance en s’empirant à l’UMP. Dans un sondage paru dans Le Figaro, les côtes de popularité de François Fillon et de Jean François Copé fondent comme neige au soleil au sein de leur propre camp: de 80% d’avis favorables en début du mois de Novembre, Fillon arrive à 70%. Quant à Copé, de 61% d’avis favorables, il passe à 44%.

L’objectif de rassembler devient de plus en plus complexe. La peur exprimée par Alain Juppé fin août de voir «l’élection se transformer en match de boxe» s’est donc bien réalisée, et ni la médiation d’Alain Juppé, ni l’intervention de Nicolas Sarkozy n’a pu y remédier: à ce jour, tout bon esprit a disparu, on compte les coups. Au point que les députés PS déclarent sincèrement leur tristesse quand ils voient les larmes de leurs adversaires à l’Assemblée.

De nouvelles possibilités pour la politique en France ?

Un avantage: certaines perspectives qui avant cette élections étaient troubles sont maintenant plus claires. Fillon s’est bel et bien émancipé de l’ancien chef de l’Etat, en mettant des conditions à l’application de son plan de sortie de crise. Copé, en déclinant la médiation d’Alain Juppé, s’absout de la tutelle du maire de Bordeaux.

François Fillon, en déclarant former un rassemblement UMP, a déclenché les foudres de Copé. Ce «parti dans le parti» montre bien à quel point il est impensable, pour Fillon, d’être associé à une UMP Copéiste. L’idée d’un référendum salutaire annoncé précédemment a été balayée par Copé, qui voulait d’abord la dissolution du groupe.

Aujourd’hui, différents groupes se forment et chacun tente d’apporter son eau au moulin: les sénateurs fillonistes demandent un nouveau vote, 71 députés «non-alignés» veulent un comité des sages pour surveiller un nouveau vote.

Le désastre crée par la mésentente de Fillon et de Copé, s’il a permis aux problèmes de l’actuel gouvernement d’être glissés – provisoirement – sous le tapis, n’en a pas moins consterné l’ensemble de la classe politique sur le spectacle qui est donné aux Français, faisant craindre pour la santé démocratique du pays.

Cette crise pourra bien, dans les temps qui viennent, redessiner le paysage politique français. A titre d’exemple, Jean Louis Borloo déclarait avoir enregistré 9000 adhésions supplémentaires à son parti, l’UDI. «S’il n’y avait pas d’UDI, il n’y aurait probablement pas de force sereine, crédible de l’alternance en France, ce que nous faisons est d’utilité publique… car une démocratie ne peut vivre sans une forme d’alternance organisée, unie, et qui travaille sur le fond», déclarait-il récemment.

 

 

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.