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La récession en Europe pour 2013

Écrit par Lauren Smith, Epoch Times
12.12.2012
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  • La Banque centrale européenne maintient le statu quo sur ses taux directeurs le 6 décembre 2012 à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne. (Daniel Roland/AFP/Getty Images)

A l’issue de sa dernière réunion de la politique monétaire de l’année le 6 décembre, la Banque centrale européenne (BCE) a laissé ses taux directeurs inchangés: à 0,75% pour le taux refi et à 0,00% pour le taux de la facilité de dépôt. Selon certains observateurs, cette décision n’a pas été unanime. Il y a eu un certain nombre d’opinions discordantes au niveau du Conseil des gouverneurs avec une majorité en faveur d’une baisse des taux directeurs. Malgré la situation économique dégradée en zone euro, la BCE a renoncé à assouplir davantage la politique monétaire dès décembre.

Lors de la conférence de presse, le président Mario Draghi a indiqué qu’une baisse de taux directeurs avait fait l’objet d’une «large discussion, mais au final le consensus qui prévalait était de maintenir les taux inchangés». La politique monétaire demeure toujours «très accommandante», a-t-il confirmé. Pour justifier le statu quo sur les niveaux de taux, parmi les arguments avancés par Mario Draghi, il y a aussi celui de l’impact de la baisse des rendements des obligations souveraines à travers l’opération (programme OMT – Outright Monetary Transactions) de rachat de la dette publique des pays périphériques de façon illimitée en montant et durée par la BCE. L’impact du programme OMT sur l’économie est bien plus important que celui qu’aurait la baisse de 0,25% du taux directeur, d’après les commentaires de Mario Draghi lors de la séance questions/réponses. Par ailleurs, la vertu de la  transaction OMT est l’effet stabilisateur de la zone euro, mais son activation ne peut se faire qu’à condition qu’un État sollicite au préalable la demande de sauvetage.

Une récession de -0,3% en 2013

La BCE a choisi de maintenir ses taux directeurs pour que sa baisse ne soit pas concomitante avec l’annonce d’une révision significative des perspectives de croissance de la zone euro, selon Bloomberg. En effet, la BCE a revu significativement à la baisse ses prévisions de croissance et d’inflation pour la zone euro en 2013. La BCE anticipe, désormais, une récession de -0,3% contre une croissance de 0,5% initialement prévue. Le consensus de marché tablait à une croissance légèrement positive de +0,1%, les anticipations de la BCE sont alors plus pessimistes que le marché. Concernant des prix, la BCE prévoit une décélération de l’inflation en dessous de 2,0% à un niveau de 1,6% en 2013 contre 1,9% initialement prévu.

Le taux à 10 ans français sous la barre de 2%

Les commentaires de la BCE sur les anticipations de croissance ont maintenu la pression baissière sur les taux de rendements des pays du coeur de la zone euro. Le taux à 10 ans de la dette française, malgré la perte de son AAA et des inquiétudes en termes de déficit public, a reculé en dessous de 2% à 1,95%, tandis que celui de la dette allemande est passé sous la barre de 1,30% le 7 décembre. Les taux des pays périphériques se sont tendus : les taux à 10 ans des emprunts italiens et espagnols après le point bas le 4 décembre à 4,41% et 5,21%, sont remontés à 4,51% et 5,42%. Seule la dette grecque a poursuivi son amélioration avec un taux de rendement 10 ans qui a touché 13,85% le 7 décembre suite aux perspectives d’un succès de l’opération de rachat de 10 milliards d’euros de la dette grecque qui s’est achevé le 7 décembre.

Si l’on considère que la baisse du taux directeur ne pourrait pas effectivement assurer le bon fonctionnement des marchés obligataires des pays de la zone euro, ni le redémarrage de la croissance, elle pourrait au moins contribuer à renforcer la compétitivité des pays européens via une baisse de l’euro. Avec le renforcement des anticipations de baisse de taux de la BCE au début de l’année prochaine, l’euro se dépréciait à 1,297 dollar le 6 décembre contre 1,309 dollar le 4 décembre.

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