Le must de l’art du 19ème siècle bradé aux enchères à New York
C’est le moment d’investir dans l’art classique
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Ask Me No More, par Sir Lawrence Alma-Tadema, O.M, RA (Britannique, 1836-1912), 79 x 114 cm. Cette toile s’est vendue à 1 690 500 u20ac à la galerie Christie’s d’arts européens du XIXe siècle, à New York, le 29 octobre, soit au prix le plus bas de son estimation. (Gracieuseté de Christie Images Ltd 2012)
Eclipsés par l’ombre du marché de l’art moderne et contemporain, quelques-uns des joyaux de l’art du XIXème siècle sont discrètement vendus au-dessous de leur valeur réelle. Chez Christie’s, le 1er novembre, la vente aux enchères d’œuvres européennes du XIXe siècle a su conquérir les collectionneurs amateurs d’art classique, art véritable selon les connaisseurs, qui prendra assurément sa juste valeur dans les années à venir.
Quelques chefs d’œuvre de Barbizon tels Académiques, Orientalistes, Victoriens, et des peintures de la faune ont été présentés à la vente. La Marchande de grenades, une œuvre rare de William-Adolphe Bouguereau, vendue à 2 033 880 €, un prix relativement bas par rapport à son estimation, a dominé la vente des 94 lots.
Des 94 œuvres mises à la vente, 60 seulement ont été présentées sur le site internet avec le résultat des ventes annoncées ainsi la totalité des lots n’a pas été trouvé acquéreur. L’ensemble de la vente réalisée et la prime de l’acheteur n’ont rapporté que 7 114 575 €.
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Golfe de Salerne par Franz Richard Unterberger (Autrichien, 1837-1902), 117 x 101.5 cm. Cette œuvre a été acquise pour 16 254 u20ac à la galerie Christie’s d’arts européens du XIXe siècle, à New York, le 29 octobre, au prix le plus bas estimé avant sa vente. (Gracieuseté de Christie Images Ltd 2012)
Les prévisions de vente annonçaient un rapport de 10 millions d’euros pour les œuvres classiques. Bien qu’énorme, cette somme reste plus de trente fois moins élevée à celle amassée pendant les 2 jours de ventes consacrées à l’art d’après-guerre et à l’art contemporain: 315 millions d’euros pour la vente du soir, et 73,5 millions d’euros pour la vente du lendemain, soit un total de 388,5 millions d’euros atteint chez Christie’s.
La vente du soir a proposé 73 lots, parmi les 67 qui ont été achetées, «11 œuvres ont été vendues à plus de 7,5 millions d’euros, 16 à plus de 3,8 millions d’euros, et 56 à plus de 750 000 euros», selon le communiqué de presse. Des sommes qui dépassent l’entendement. Le marché de l’art affiche un déséquilibre vertigineux.
Les œuvres de peintres du XIXème siècle telles celles de Sir Lawrence Alma-Tadema, Wilhelm Kuhnert, Frederick Arthur Bridgman, ou Raffaello Sorbi, illustrent de façon exquise les élans de l’amour et de l’espoir.
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Marchande de grenades, 1875, par William-Adolphe Bouguereau, 115.5 x 89 cm. Cette peinture n’a pas dépassé les 2 033 880 u20ac à la galerie Christie’s d’arts européens du XIXe siècle, à New York, le 29 octobre, soit le prix minimal de son estimation. (Gracieuseté de Christie Images Ltd 2012)
De telles œuvres en célébrant l’humanité, la beauté et la puissance sauvage de la nature, les idéaux, la vénération pour le divin, et les rêves exprimés, fédèrent les êtres humains qui peuvent naturellement accéder au message, le ressentir et l’apprécier. De telles peintures témoignent de l’excellence d’une maîtrise technique et de la capacité d’une vision intérieure particulièrement délicate et fine.
Une reconnaissance de ces œuvres s’effectuera dans le futur, notamment lorsque les artistes contemporains se tourneront vers les grands artistes académiques du XIXe siècle en quête des techniques et de l’inspiration qui font défaut à l’art moderne. A l’instar des railleries adressées aux personnes pensant que la terre était plate, peut-être qu’un jour les gens plaisanteront des œuvres d’arts modernes actuellement vendues à des dizaines de millions de personnes.
Version anglaise: Finest Art of 19th Century Sells at Auction for Peanuts
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