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Un nouveau président mexicain, une nouvelle image du Mexique

Écrit par Shar Adams, Epoch Times
24.12.2012
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  • Le président américain Barack Obama avec le président du Mexique Enrique Peña Nieto à la Maison Blanche le 27 novembre 2012. (Jewel Samad/AFP/Getty Images)

WASHINGTON – Lorsque le nouveau chef du Mexique, Enrique Peña Nieto, a rencontré le président Barack Obama à Washington DC fin novembre, il a tout d’abord parlé d’emploi, de commerce et de croissance économique. Les problèmes de sécurité que son pays a rencontré ont été évoqués plus tard dans la discussion.

Peña Nieto suggère qu’il est temps de laisser derrière eux cette image de terre dominée par la violence et les cartels de drogue, et de montrer une image plus positive du Mexique.

«Vous avez appris à admirer la volonté du Mexique de vouloir changer les choses et faire ce qu’il faut pour montrer une autre facette du pays», a déclaré Stephen Johnson, directeur du programme de l’Amérique pour le Centre d’Etudes Stratégiques et Internationales de Washington (CSIS).

Peña Nieto remplace Calderón dont le mandat de six ans a été marqué par une guerre contre la drogue – une campagne qui a abouti à de nombreux titres de journaux macabres et un bilan de plus de 60 000 morts.

Ancien gouverneur de l’État de Mexico, Peña Nieto a pris soin de ne pas être trop explicite quant à son programme de réformes mais à différencier son approche par rapport à celle de Calderón, il s’est concentré sur l’économie et l’emploi.

Le nouveau président veut projeter une nouvelle image pour son parti et pour la nation. Peña Nieto est membre du Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) connu comme un ancien parti répressif et corrompu qui aurait régné pendant plus de 70 ans jusqu’à ce qu’il perde l’élection présidentielle en 2000.

Peña Nieto est le premier président devenu mature au niveau professionnel dans un Mexique démocratique et le premier président du PRI à ne pas gagner les élections en trichant, explique Jorge Castaneda, ancien ministre étranger du Mexique.

Ce qui est encore plus encourageant, reste sa volonté manifeste de travailler avec les partis d’opposition, dont le Parti d’Action Nationale (PAN) de Calderón, dit Castaneda. Le PAN, le PRI et le Parti de la Nouvelle Alliance ont remporté 70% des voix lors des dernières élections et ont fait un accord écrit sur une série de réformes importantes, notamment la création d’une commission nationale contre la corruption. Ensemble, ils ont décidé d’ouvrir la compagnie pétrolière Pemex appartenant à l’État aux investissements privés, et d’encourager les partenariats public-privé en ce qui concerne les investissements en infrastructure.

«Il pourrait y avoir beaucoup de désaccords entre les parties, mais il y a au moins une partie structurée qui a été négociée», a dit Castaneda lors d’un appel au Conseil des Relations Etrangères, un groupe de réflexion neutre.

Le Mexique, avec une population d’environ 113 millions d’habitants, est l’une des plus grandes économies du monde. Il est le troisième partenaire commercial des États-Unis. Ce pays est largement présent sur le marché mondial à travers 12 accords commerciaux internationaux. Avec une base industrielle forte, il a bien résisté pendant la récession. La moitié de la population fait désormais partie de la classe moyenne.

Le Mexique «voudrait être connu comme l’émergence d’un pays au revenu moyen et comme une puissance économique émergente, mais qui n’était pas nécessairement l’image peinte par Calderón», a déclaré Johnson.

Peña Nieto n’ignore pas les problèmes de drogue, mais veut se concentrer davantage sur la violence. Johnson explique que les cas de violence sont isolés voir en baisse, le nombre d’homicides au Mexique n’atteint pas des taux aussi élevés que pour d’autres pays d’Amérique latine, comme le Venezuela et le Salvador.

Les cartels de la drogue mexicains ont encore dominé le marché des drogues illicites au cours des dernières années, contrôlant  90% de la drogue entrant aux États-Unis, selon un rapport de 2007 du Service de Recherche du Congrès. Calderón peut ne pas être bien vu maintenant, mais il a été courageux dans la lutte contre les cartels de drogue, a déclaré Johnson.

Le nouveau président mexicain a proposé la réorganisation des forces de sécurité nommant un ancien chef de la police colombienne comme conseiller de sécurité.

Bien qu’il reste beaucoup à faire, en particulier dans les secteurs judiciaires et policiers au niveau national comme local, la volonté de se concentrer sur des questions plus vastes et des stratégies économiques est un facteur positif, d’après Johnson.

Ce pays a beaucoup à offrir en termes de tourisme, les zones les plus violentes sont loin des attractions touristiques et il y a un grand potentiel économique. Il est probable que nous entendions davantage reparler du Mexique avec ces atouts là sous la nouvelle administration.

«Je pense que ce que les Mexicains et le gouvernement aimeraient faire est de changer l’histoire», a déclaré Johnson.

Version anglaise: New Mexican Leader, New Mexican Image

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