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Des fonctionnaires chinois se pressent pour se débarrasser de leurs biens immobiliers avant l’enquête anti-corruption

Écrit par Ariel Tian et Veronica Wong, Epoch Times
29.12.2012
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  • Un acheteur potentiel visite le Salon Printanier de l’Immobilier le 9 avril 2011, à Pékin. Selon des rapports récents, les fonctionnaires possédant des biens immobiliers de provenance douteuse se dépêchent en ce moment de vendre leur patrimoine. (Lintao Zhang/Getty Images)

Avec les enquêtes «anti-corruption» à l’horizon, le nombre de fonctionnaires pris de panique en Chine, qui se pressent de se débarrasser de leurs investissements secrets, est tel que certains analystes pensent que la valeur de l’immobilier va chuter à Pékin et à Shanghai.

Le China Times, un média financier, et l’Oriental Morning Post ont tous deux rapporté que des fonctionnaires se précipitaient pour vendre leurs propriétés à prix cassés cette semaine dans les provinces de Jiangsu et de Guangdong.

Selon le China Times, un manager d’une société de consulting financier à Jiangsu a déclaré qu’il y a environ deux mois il a commencé à recevoir beaucoup de coups de fils de gros clients. «Tous étaient fonctionnaires, et bien étrangement, chacun d’entre eux désirait vendre rapidement certaines de leurs propriétés», a-t-il précisé.

Selon le même article du China Times, un employé d’une société de crédit de la province de Guangdong a expliqué qu’il avait fait beaucoup «d’affaires» avec des fonctionnaires depuis mars dernier. Certains d’entre eux ont expliqué à cet employé que ces propriétés n’avaient pas été achetées avec leur propre salaire, ainsi ils espéraient les vendre rapidement car ils craignaient de subir une enquête.

«Ces quatre maisons doivent être vendues le plus vite possible. Ne les vendez pas moins de deux millions de yuans chacune» a demandé un fonctionnaire de Jiangsu lors d’une conversation téléphonique en public. «Vite, vite, c’est comme ça qu’on résoudra le problème», a précisé le China Times.

Selon le South China Morning Post, «Plusieurs agents immobiliers ont rapporté avoir reçu des textos envoyés en masse pour atteindre le maximum de client, comme par exemple: «Lot de huit appartements de qualité, propriétaire vend tout d’un coup».

Ces ventes immobilières sont suffisamment nombreuses pour affecter les statistiques sur le logement. China Business Daily (CBD) a cité des chiffres du gouvernement montrant une croissance impressionnante des ventes de logements en novembre. Des études statistiques de la Commission Municipale du Logement et du Développement Urbain-Rural de Pékin, et d’autres organisations, montrent que le nombre de ventes actuelles de logement s’élève à 14 449, soit une augmentation de 94,5% (i.e. le double) par rapport aux ventes de l’année dernière à la même époque. D’autres grandes villes, dont Shanghai et Guangzhou, connaissent aussi actuellement une croissance aigüe des ventes immobilières, selon CBD.

Les initiés et les analystes estiment que ce n’est que la partie visible de l’iceberg de ce «marché gris du logement». Ils font remarquer que les agences «anti-corruption» ont essayé d’exposer des informations sur les propriétés de fonctionnaires, et ceci en espérant que d’autres fonctionnaires possédant des propriétés acquises de manière illégale allaient être suffisamment désespérés pour vendre leurs biens sous leur véritable identité.

«Si une exposition publique minutieuse de ces fonctionnaires peut être accomplie, les prix des logements à Pékin et Shanghai vont peut être diminuer» prédit Chen Yuming, un média professionnel.

Version anglaise: Chinese Officials Rush to Offload Real Estate Before Investigation

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