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Itinéraires historiques de la Savoie: l’hydroélectricité

Écrit par Géraldine Fornès, Epoch Times
31.12.2012
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  • Vue du barrage de Roselend sous la neige, construit entre 1955 et 1962. (©Hypophysix - Fotolia.com)

La Savoie, c’est 6 267 km², avec une densité de population de 66,4 hab/km² et 24% de sa population  âgée de moins de 20 ans. C’est 60 stations de sports d’hivers mais aussi 125 écoles avec 6 380 élèves concernés par le dispositif «itinéraires historiques». Avec 4 005 objets protégés au titre du patrimoine historique ou départemental, la Savoie compte 183 monuments et sites protégés.

Les chemins de l’hydroélectricité

En collaboration avec EDF, la fondation FACIM a pour vocation de rendre accessible le patrimoine hydroélectrique appartenant aux vallées de la Savoie. Lors d’une journée porte ouverte à la centrale de Super Bissorte, en Maurienne, M. Hervé Gaymard, président du Conseil Général de Savoie, en a dévoilé quelques secrets. L’ambition des différents acteurs est d’ouvrir au grand public les dessous des barrages et le cœur des centrales. L’itinéraire hydroélectrique met en avant les aspects à la fois touristiques, culturels et historiques des sites. Il s’agit de mieux faire connaître les métiers de l’hydroélectrique.

Les barrages existent depuis la fin du XIXème siècle alors qu’EDF existe depuis 1946. L’utilisation de l’eau comme énergie est remarquable, si bien que cela a attiré l’industrie lourde en Savoie. Qui dit industrie, dit créations d’emplois. L’hydroélectrique aussi une énergie propre et durable qui représente 10% de la production d’EDF, sans rejet de CO2 dans l’atmosphère. Pour l’essentiel, les centrales assurent la fourniture d’électricité en période de forte consommation et en cas d’incident. En effet, une centrale répond aux urgences en un délai record. Les chemins hydroélectriques sont d’abord souterrains, pas moins de 400 km de galeries, 60km de routes forcées et 51 chutes d’eau dans tout le département.

Roselend est sans doute un des plus beaux ouvrages du genre, tout en béton avec une voute de 105m de hauteur pour 804m de longueur. Parmi les 4 barrages du Beaufortain, ce site magnifique a pour toile de fond le Mont Blanc. Avec les barrages de la Gittaz et de St Guérin, il alimente la centrale de La Bâthie. Situé au cœur des alpages, il constitue un très beau site pour la pêche et la randonnée. La route des grandes Alpes traverse ce magnifique site d’alpage pour rejoindre la Tarentaise. La Chapelle Ste Marie Madeleine a été remontée sur la rive du lac avant la mise en eau du barrage, le 6 mai 1960: à cette occasion, le hameau de Roselend fut noyé et 15 des 54 alpages furent engloutis.

  • La quantité et la qualité de la neige laisse présager une saison de ski inoubliable en ce mois de décembre, tous nos vœux pour la nouvelle année! (© Delphimages - Fotolia.com)

La construction du barrage employa 2 600 ouvriers, travaillant jour et nuit sur ce chantier, dans des conditions très rudes. 942 368m3 de béton furent coulés au rythme journalier de 1 500 à 2 000 m3. Mis en eau entre 1960 et 1977, sa surface de plan d’eau est de 320 hectares et sa profondeur de 130m; alimenté par 30 torrents, il retient finalement 185 000 000 m3 d’eau. C’est un barrage réalisé en poids et voûtes à contreforts, qui s’intègre remarquablement bien à son environnement et respecte une cohérence visuelle harmonieuse.

Sa construction permet un accès à l’intérieur du barrage, ce qui n’est le cas de tous les barrages, et permet son meilleur entretien. Les agents d’EDF circulent et surveillent des indicateurs. Différents capteurs permettent de mesurer la pression hydrostatique de l’eau: par exemple, un drain permet d’observer la circulation des volumes d’eau et un pendule mesure le déplacement du barrage, pouvant aller de 4 à 5 cm en amont ou en aval. Deux vannes relient par des conduites forcées le barrage de Roselend à la centrale La Bâthie située à 1 400 mètres d’altitude. Cette dernière est alimentée par une chute d’eau de 1 200 mètres. L’eau est propulsée à 520 km par des injecteurs et distribuée sur les 6 groupes de production électrique, représentant chacun 85 méga watts. En quelques minutes seulement, la centrale peut atteindre sa puissance maximale et fournir 400 000 volts.

Skier à Aillons-Margériaz

Située entre Chambéry et Aix les Bains, la station d’Aillons-Margériaz s’est embellie des récentes chutes de neiges. Elles sont prometteuses et annoncent une excellente saison de ski, comme l’ont vécu les premiers skieurs lors du week-end d’ouverture début décembre. Ils ont pu profiter d’1 mètre de neige damée et d’une qualité de neige exceptionnelle.

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