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La Haute-Garonne: patrimoine, sources thermales et pleine nature

Écrit par Géraldine Fornès, Epoch Times
08.12.2012
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  • Les thermes de Bagnères-de-Luchon. (Avec l’aimable autorisation du Centre de Luchon/© Alexandre Lamoureux)

La Haute-Garonne suit le tracé du fleuve qui la traverse du Sud au Nord. Les plaines du Nord sont limitrophes du Tarn-et-Garonne et du Tarn. Le département est le point de jonction du canal des Deux Mers, qui relie l’Atlantique à la Méditerranée. Toulouse, sa capitale, revendique le titre de capitale française des industries aéronautiques et spatiales. En réponse aux événements liés à l’explosion de l’usine AZF en 2001, la ville a été choisie pour devenir le siège d’un cancéropôle. Le campus Oncopole représente un large site conçu afin de favoriser les rencontres et l’harmonisation des recherches pour la lutte contre le cancer, par une collaboration entre le public et le privé. Le plan d’aménagement général du campus est l’œuvre de l’architecte Jean-Paul Viguier et a été aménagé par la communauté d’agglomération du Grand Toulouse, en partenariat avec le Conseil général de Haute-Garonne, le Conseil régional Midi-Pyrénées, l’État et l’Europe. La ville «rose» abrite, par ailleurs, un club sportif tricolore renommé: le Stade toulousain. Il a décroché 19 fois le Bouclier de Brennus qui couronne le champion de France de rugby. Ce club a été sacré à quatre reprises champion d’Europe.

Un château de la Renaissance aux couleurs étonnantes

Au Nord-Ouest de Toulouse s’élève le château de Laréole. Datant de la fin du XVIe siècle, ce chef-d’œuvre de la Renaissance témoigne de la riche époque des négociants du pastel. Cette plante était autrefois cultivée dans la région toulousaine pour la production d’une teinture bleue. Pierre de Cheverry, fils de négociant, a commandé la construction d’un château d’apparat au grand architecte toulousain Dominique Bachelier en 1579. Il sera construit en moins de trois ans. L’édifice, unique en son genre par son choix esthétique, alterne briques et pierres pour la construction de ses murs. Le domaine est resté dans la famille jusqu’en 1707 puis a changé plusieurs fois de propriétaire pour finalement être acheté en 1984 par le Conseil général qui amorce la restauration de ce patrimoine classé à l’inventaire des monuments historiques. Quinze ans de travaux auront permis aux visiteurs de découvrir ce château de la Renaissance aux couleurs étonnantes. Cet édifice à plan carré dispose d’une cour centrale flanquée de quatre tours d’angle. Les façades révèlent aujourd’hui leurs couleurs d’antan: un étonnant tableau chamarré rose et blanc, sublimé chaque été par le coucher de soleil.

Une antique cité romaine

Plus au Sud, non loin de l’Espagne, au pied des Pyrénées, Saint-Bertrand de Comminges est classé parmi les plus beaux villages de France. L’antique cité romaine Lugdunum-converanum, à l’origine de Saint-Bertrand de Comminges, prend ses racines il y a 2.000 ans. Dans la première moitié du IIe siècle, il faut imaginer l’effervescence du lieu avec ses 10.000 habitants sillonnant les rues, se rendant au temple, au forum, au théâtre ou aux thermes. La cité médiévale de Saint-Bertrand-de-Comminges abrite les maisons à colombages des XVe et XVIe siècles qui témoignent encore de la grandeur de la cité épiscopale. La lourde porte de la cathédrale Sainte-Marie constitue une étape du chemin de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. L’architecture romano-gothique est élégante, ses vitraux Renaissance, le chœur de stalles sculptées et les orgues du XVIe siècle sont remarquables. Au pied de la ville haute, se trouve la basilique Saint-Just-de-Valcabrère, du XIIe siècle qui constitue, de par sa sobriété et son élégance, l’un des plus beaux témoignages de l’art roman pyrénéen.

Le Festival du Comminges, créé en 1975, est le premier festival de musique classique de notoriété internationale en Midi-Pyrénées. Il propose une vingtaine de concerts dans les lieux les plus prestigieux des Pyrénées Centrales. Chaque année en été, France Festivals informe ses auditeurs de l’origine des œuvres présentées, celles-ci étant des commandes faites à de grands compositeurs ou à de jeunes talents, donnant ainsi la part belle à la création.

Des sources thermales déjà prisées à l’époque gallo-romaine

Vingt siècles auparavant, les Romains profitaient déjà des bienfaits des sources thermales de la Haute-Garonne. Aujourd’hui, les deux stations thermales de Luchon et de Salies-du-Salat restent les hauts lieux d’une médecine entièrement naturelle, établie sur les propriétés thérapeutiques de leurs eaux. L’eau minérale de Luchon émerge à plus de 800 mètres d’altitude dans un environnement préservé. C’est une eau plate, légère par sa faible minéralisation et particulièrement appréciée des sportifs. Quant à l’eau thermale des sources de Luchon, elle est à l’origine du développement de la ville et de ses environs, aujourd’hui comme dans le passé. Actuellement, l’activité thermale demeure la principale ressource économique du pays.

La caractéristique des eaux thermales de Luchon est d’être sulfurée sodique et de présenter la teneur en soufre la plus élevée d’Europe selon le rapport de l’Académie Julien Sacaze: Jean-Claude Soulé, ingénieur principal et spécialiste mondialement reconnu, a été en charge de la maîtrise d’œuvre des opérations de 1979 à 2009 menée par le service des Thermes  sous la direction de Robert Pigassou.

En 1979, une étude préparatoire a permis d’évaluer le débit des eaux de Luchon à 400m3/jour soit dix fois moins que celles d’Aix-les-Bains ou cinq fois moins que celles de La Preste. Depuis cette époque, les recherches assidues de nouveaux flux d’eau de Luchon se poursuivent afin de répondre à la demande croissante de curistes envoyés notamment par les services de rhumatologie et de pneumologie.

Les quatre campagnes de forage instaurées depuis 1981 n’ont cessé d’accroître le débit des eaux thermales. Celle de 1992 à 2009, avec le forage F9 du site de la Blanchisserie de Luchon, a triplé le débit d’eau initial avec 2.000m3/jour par pompage. Les années de prospection ont affiné la connaissance générale de la situation hydrothermale de Luchon. Ainsi l’eau circule à une profondeur de 5.000 m depuis 14.000 ans. Cette eau thermale sulfurée à 72°C garantit un état sanitaire irréprochable, un réchauffement des piscines par échangeur thermique.

Les cures traitent les enfants et les adultes pour les affections ORL, rhumatologiques, des voies respiratoires diagnostiquées par le médecin. Mais des curistes libres, les touristes, viennent aussi profiter des bienfaits du vaporarium. Le vaporarium est un authentique hammam naturel, aménagé au cœur d’une grotte.  La température est comprise entre 38 et 42°C, l’inhalation des vapeurs chargées d’hydrogène et de soufre exerce une véritable action thérapeutique. Les thermes permettent d’accéder à un centre «Forme et bien-être», où de multiples soins sont proposés: massages, modelages, soins du visage, bains hydro-massants, douches à jet, application de boue.

Une nature généreuse pour la grande joie de tous

Les Pyrénées Centrales sont  un voyage en pleine nature. Elles présentent des cimes de plus de 3.000 mètres d’altitude. Au pied de celles-ci, la cité de Luchon – surnommée à juste titre «Reine des Pyrénées» – permet la pratique de nombreuses activités en pleine nature comme la randonnée (GR 10, tour du lac d’Oô, la Passejade, entre autres…), le canyoning, le rafting, le canoë-kayak. Dans les vallées voisines d’Aspet et de Saint-Béat, la nature reste préservée, avec une faune et une flore encore remarquables. En hiver, quatre stations de ski ouvrent leur domaine: Le Mourtis, Peyragudes, Luchon-Superbagnères et Bourg d’Oueil.

La Haute-Garonne se découvre aussi à vélo, les cols mythiques pyrénéens sont au rendez-vous de l’effort. Les passionnés du vélo sont chaque année de plus en plus nombreux à tenter de gravir les cols des Pyrénées Centrales. Des panneaux de signalisation, installés par le Conseil général, précisent les différentes altitudes et les dénivelés car les cols hauts-garonnais sont régulièrement empruntés par le Tour de France: le «port» ou col de Balès (1.755 m), le col des Ares (797 m), le col de Buret (618 m), le col de Menté (1.349 m), le col du Portet d’Aspet (1.069 m), le col du Portillon (1.293 m), le col de Peyresourde (1.569 m), le col de la Clin (1.249 m), le col de Larrieu (704 m) et le col d’Artigascou (1.351 m).

La découverte de la Haute-Garonne en famille par les canaux aménagés, reste très prisée en péniches ou à vélo. La Voie verte du canal du Midi, une balade de 40 kilomètres bordée de platanes centenaires entre Toulouse à Avignonet-Laurgais, peut s’effectuer en roller ou à pieds. De même, au départ de Toulouse, le parcours cyclable du pittoresque canal de Garonne offre 20 kilomètres de pistes. L’incontournable parcours de la Garonne depuis Cierp-Gaud jusque Carbonne, 106 kilomètres de pistes, allant de villages en villages, de routes en chemins, permettant de répondre aux envies des amoureux des vieilles pierres et de la nature.

Un séjour dans ce pays riche en saveurs et traditions passe par la découverte de la gastronomie locale, symbole de l’identité du Sud-Ouest. Le foie gras et autres magrets de canard comptent parmi les spécialités du Sud-Ouest ainsi que le légendaire cassoulet et sa saucisse de Toulouse entrant dans la composition d’autres spécialités culinaires de la région.

Plus discrète, la violette de Toulouse occupe aussi une place de choix dans de nombreuses préparations telles la confiserie, la glace ou la liqueur. Des hauts sommets enneigés, les spécialités du Luchon telles le pétéram, une préparation à base de tripes de mouton, ou la pistache, sorte de cassoulet à base de mouton, ainsi que les véritables fromages de brebis, peuvent être savourés en toute sérénité.

La Haute-Garonne possède d’autres trésors qui sauront ravir vos papilles, tel le tripou, l’omelette occitane, le panset, le tourin ou soupe à l’ail et le millas qui est une bouillie de céréales. Enfin, le millasson est la spécialité de Montréjeau depuis plus d’un siècle. Il s’agit d’un flan cuit, parfumé à la fleur d’oranger et au zeste de citron. Quant à l’ail violet de Cadours, c’est un trésor de santé.

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.