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Un gouvernement local avide d’argent en Chine tente de mettre en place une «taxe de guerre»

Écrit par Ariel Tian & Gary Pansey, Epoch Times
08.12.2012
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  • Une maquette de Pékin faite en billet de yuans chinois. Des fonctionnaires à Cangzhou, dans la province de Hebei, près de la capitale, ont récemment prélevé d’énormes taxes sur les hommes d’affaires de la région alors que la croissance économique s’essouffle. (Teh Eng Koon/AFP/Getty Images).

Li Jianguo, un propriétaire d’entreprise dans la province de Hebei, a été convoqué au bureau des impôts locaux fin octobre et a reçu une demande inhabituelle: le directeur lui a expliqué que, selon l’interprétation de la rédaction du Quotidien du Peuple (l'organe de presse officiel du Comité central du Parti communiste chinois) et selon sa propre «expérience», la Chine et le Japon allaient prochainement entrer en guerre concernant les iles Diaoyu, et qu’il espérait que les entreprises locales allaient payer plus de taxes afin de «soutenir le pays» et remplir leur devoir patriotique.

Le bureau des impôts désirait cinq à six fois la taxe annuelle de Li – ce qui représente plus de six mois de profits. Par ailleurs, l’argent ne devait pas être versé directement à l’Administration d’Etat pour les Taxes, mais sur le compte en banque personnel d’un membre du personnel.

Selon Beijing News, d’autres incidents de ce genre ont récemment eu lieu dans la ville de Cangzhou de la province de Hebei. Alors que la Chine subit actuellement un ralentissement de son économie, beaucoup de gouvernements locaux veulent poursuivre leurs affaires comme à l’habituel et dépenser de l’argent, comme si la vague de prospérité continuait. Zhang Shun. D’après Beijing News, un autre petit propriétaire d’entreprise à Cangzhou, a vécu une expérience similaire à celle de Li. Il a reçu un appel lui demandant de se rendre à l’Administration d’Etat pour les Taxes locales, à son arrivée là-bas il a appris qu’il devait payer plusieurs dizaines de milliers de yuans.

«Je ne dois aucune taxe, pourquoi devrais-je payer?» s’est enquis Zhang.

L’agent répondit «Notre directeur a précisé que vous deviez payer avant que nous n’en discutions. Autrement vous devrez ramener vos livres de comptes». Zhang a réalisé que s’il avait obéi, les fonctionnaires des taxes auraient eu un contrôle total sur ses comptes.

Selon le Beijing News, face aux chefs d’entreprise réticents, les fonctionnaires utilisaient aussi un refrain du genre: «si 50 000 yuans ($8,000) ça ne va pas, 30 000 ça ira?».

Le ralentissement économique a affaibli les revenus issus des taxes, par conséquent les bureaux des impôts doivent travailler plus dur pour pouvoir continuer à dépenser de l’argent dans les projets locaux, même si cela signifie prélever des taxes douteuses.

  • (Imprimé d’écran du site internet Hebei SAT)

Li Ming, un autre chef d’entreprise à Cangzhou, a déclaré que quand les affaires allaient bien le percepteur des impôts ne le dérangeait quasiment pas, et lui avait même dit durant la période des taxes: «vous n’avez pas besoin de payer autant d’impôts, vous pourrez payer le reste l’année prochaine». Il présumait qu’ils avaient atteint leur quota cette année-là et n’avaient pas besoin de plus d’argent.

Un groupe de travail du gouvernement central a plus tard été signalé à Hebei en train d’enquêter sur les taxes abusives, après que des rapports aient vu le jour sur le sujet.

Un cybercitoyen a fait remarqué: «Cette histoire de ‘taxes excessives’ à Cangzhou est devenue très populaire. Il est dit que, historiquement, chaque fois qu’un régime touchait à sa fin, des cas de taxations insensées apparaissaient un peu partout. Après Hebei, où cela se passera-t-il ensuite?».

Fu Weigang, un chercheur de l’Institut de Loi et Finance de Shanghai,  a écrit dans un commentaire sur Caijing, un magasine financier renommé, que les fonctionnaires voulaient dépenser autant durant une période économique défavorable que durant une période de prospérité.

«Le pouvoir du gouvernement n’est déterminé par aucune autre agence, donc ils n’ont pas de limite» a-t-il expliqué. «Les dépenses qu’ils font et les revenus qu’ils obtiennent sont comme un jeu d’échec pour eux, le Trésor décide juste pour lui-même.»

Version anglaise: Local Government Grasping for Funds in China Tries a ‘War Tax’

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