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Le mode de vie actif du rose

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, La Grande Époque
10.02.2012
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  • Participants à la Avon Walk(攝影: Photographer: Ravida Din / 大紀元)

L'industrie du ruban rose

Nous ne pouvons pas être indifférents devant la réalité dévastatrice du cancer du sein. Pouvons-nous l'être devant ces milliards de rubans roses qui promettent un réel traitement de la maladie? Certains s'en réjouissent, tandis que d'autres crient au «sale coup de marketing». Léa Pool (La dernière fugue, Le papillon bleu, Maman est chez le coiffeur) reprend la chaise de documentariste pour L'industrie du ruban rose. Sélectionné officiellement au Toronto International Film Festival 2011 et au International Documentary Film Festival Amsterdam 2011, le film prouve hors de tout doute qu'il est redoutablement efficace à faire progresser les mentalités.

Dans L'industrie du ruban rose, Pool a ce don de coordonner symétriquement les thèses opposées des intervenants appartenant à différentes écoles de pensée. Elle laisse la chance à chacun, soit de donner du sens à l'orientation choisie ou carrément permettre à l'intervenant de se pendre avec sa propre corde. Cette dualité prend place tout au long du film, même pendant le générique de fin. La réalisatrice d'origine suisse laisse délibérément au spectateur le rôle de se faire sa propre opinion, ce qui en même temps pénètre davantage le for intérieur tout en étant très satisfaisant. L'emballement, l'espoir et la solidarité, états présents dans les évènements cherchant à collecter des fonds pour la recherche sur le cancer du sein, ont été bien conservés et amènent le spectateur à absorber plus facilement une foule de vérités choquantes.

Certains se poseront la question légitime «Pourquoi le film de Léa Pool a-t-il été réalisé d'abord en version anglaise?» Il a simplement été inscrit au programme de production anglophone de l'Office national du film du Canada (ONF).

Un autre point fort du documentaire est son survol des points essentiels liés au cancer du sein : la responsabilité du citoyen VS celui du gouvernement, l'origine du ruban rose, l'impact de nos modes de consommation sur la santé, où va vraiment l'argent de la recherche, est-il vraiment bien dépensé, la sincérité des entreprises «accrochées» à la cause, leurs paradoxes, etc. Excellent choix de témoignages de femmes atteintes du cancer du sein au niveau 4, ce qui représente un des éléments principaux du documentaire.

Les intervenantes revenant fréquemment tout au long du film prennent peu de place à comparer aux séquences saillantes «rose contamination», mais ont néanmoins un effet de persuasion catalyseur. Leurs points de vue sont très clairs, à la limite immodérément exquis dans certains cas.

L'industrie du ruban rose est fertile graphiquement, adoptant un style naïf et net. Les lieux de tournage sont multiples. Ce qui permet de constater l'étendue du phénomène à travers les petites et grandes absurdités sans pareil comme les chutes Niagara et une colossale statue de Jésus sous les feux oiseux du rose.

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