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Gao Zhisheng, mort sous la torture ?

Écrit par Gisela Sommer et Quincy Yu, The Epoch Times
16.02.2012
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  • Selon Associated Press, la famille de Gao Zhisheng a été informée la nuit dernière que l'avocat devait participer à ce que le régime appelle un stage de rééducation. En d'autres termes, une session de lavage de cerveau qui devra durer trois mois. (NTD)(攝影: / 大紀元)

Les incertitudes concernant le lieu et la santé de l’avocat chinois spécialiste des Droits de l’Homme, Gao Zhisheng, sont omniprésentes. Alors que les autorités chinoises ont récemment annoncé que Gao est détenu dans une prison située dans la province du Xinjiang, la femme de Gao a annoncé qu’elle suspectait sa mort sous la torture.

Gao Zhisheng est connu comme la «conscience de la Chine» pour sa défense de groupes religieux persécutés dont les pratiquants du Falun Gong ainsi que l’Église chrétienne. Depuis fin 2006, Gao a été régulièrement kidnappé, battu et sévèrement torturé par les forces de sécurité pendant que sa famille était placée sous étroite surveillance. Depuis 2009, il a complètement disparu et a été placé en détention avec seulement un bref répit en avril 2010.

En décembre 2011, suite à des appels du monde entier réclamant la libération de Gao avec beaucoup plus de persistance, les autorités chinoises ont annoncé que Gao a été condamné à purger une peine de trois ans de prison non encore réglée qui datait de 2006, car il avait violé sa parole. Il a été rapporté qu’il serait détenu à la prison de Shaya dans la province du Xinjiang.

Mais les autorités de la prison ont refusé le droit de visite à la famille de Gao. Le frère aîné de Gao, Gao Zhiyi, son beau-père et deux personnes de sa famille ont parcouru presque 3.500 kilomètres, plus de trois jours de voyage pour voir Gao le 10 janvier 2012, mais se sont vus refuser l’accès par le personnel de la prison.

«Ils nous ont donné deux raisons. La première, c’est que Gao ne souhaiterait pas voir sa famille et la seconde, c’est qu’il serait toujours dans la période des trois mois de rééducation», selon les propos de Gao Zhiyi à la radio Sound Of Hope.

Geng He, la femme de Gao suspecte une raison beaucoup plus sombre. «Nous avons le sentiment qu’il a déjà été torturé à mort», a dit Geng He à la chaîne de télévision New Tang Dynasty (NTD) basée à New York.

«Les autorités ne savent pas quoi dire à la famille. C’est pourquoi ils inventent toutes ces excuses. Ils ne nous permettent pas de lui rendre visite et ils ne nous fournissent aucune preuve qu’il est en prison», explique Geng.

Du Yangming, militant des Droits de l’Homme en Chine, a commenté la situation de Gao dans un article récent, publié par The Epoch Times, disant que selon la loi chinoise, après qu’un verdict est rendu par la Cour, les membres de la famille ont le droit de demander à visiter le détenu. Mais, dans le cas de Gao, non seulement la règle normale a été violée mais c’est un cas inhabituel.

Selon Du, «au cours des vingt derniers mois, date de la disparition forcée de Gao, les autorités communistes chinoises n’ont jamais donné de preuves selon lesquelles Gao serait toujours en vie.»

«Ils ne peuvent pas trouver de raisons pour refuser les visites à la famille, c’est pourquoi, ils racontent des histoires en disant qu’il n’y a pas de visites au cours des trois mois de rééducation».

Jiang Tianyong, avocat chinois des Droits de l’Homme, a dit à SOH que la prison de Shaya est tristement célèbre pour emprisonner des prisonniers politiques et s’opposer à la loi en refusant les visites de la famille.

Mo Shaoping, l’avocat de Gao, a dit à SOH qu’il n’y avait aucun moyen pour confirmer que Gao ne voulait pas voir sa famille.

Les avocats du cabinet de Mo affirment qu’il n’existe aucune réglementation concernant la soi-disant «période des trois mois de rééducation» pour les nouveaux prisonniers et le refus de visite de la famille.

Aucune réponse suite aux appels téléphoniques aux autorités

La femme de Gao a dit qu’elle a appelé plusieurs fois la prison de Shaya mais que personne n’a répondu.

Geng a également essayé de contacter Jun Bo, le président de la Cour du Peuple à Pékin, pour lui demander le jugement, mais elle n’a reçu aucune réponse, ce qui la rend encore plus inquiète concernant la vie de Gao.

Geng a dit à Radio Free Asia qu’elle comptait sur toute sa famille en Chine pour savoir si son mari est mort ou non, mais ils vivent tous avec la peur des autorités.

«Quand ils me répondent (au téléphone), ils ne peuvent pas me dire où se trouve Gao, ni de quelle manière le trouver. Si nous mentionnons cela, ma famille subira des pressions (des autorités). Ils seront licenciés de leur travail ou bien arrêtés et mis en détention», a dit Geng…

La femme de Gao et ses deux enfants ont fui la Chine en février 2009 et vivent actuellement aux États-Unis. Bien que ces années de tourmente ont apporté des moments difficiles pour la famille, Geng a déclaré à NTD: «Toute notre famille est déterminée à retrouver Gao, mort ou vivant».

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