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Fumée de cigarette : les additifs sont-ils toxiques ?

Écrit par Conan Milner
23.02.2012
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  • cigarette(攝影: / 大紀元)

Tout le monde sait que fumer est mauvais, mais considérez qu’une cigarette est plus que simplement des feuilles de tabac.

Selon la recherche et des estimations prudentes, les cigarettes commerciales contiendraient environ 600 produits chimiques et additifs : ammoniaque, DDT, chloroforme, benzène, arsenic et plomb, pour n’en nommer que quelques-uns.

Tandis que certains composants sont assurément toxiques, les risques sanitaires liés à l’inhalation de la fumée à partir d’autres additifs (tels que le menthol, les sucres et les diverses herbes) ne sont pas clairs aussi. Ces ingrédients contribuent au caractère unique d’une cigarette en particulier et permettent aux fabricants de modifier les propriétés sensorielles et pharmacologiques de leurs produits.

En 2009, la Food and Drug Administration (FAD) américaine a observé de plus près ces additifs, portant ainsi une attention toute particulière à la sécurité et à une éventuelle règlementation. Mais la défense, semblait-il, était déjà présente.

Prévoyant l’éventualité imminente d’une réglementation sur les additifs, l’industrie du tabac a réalisé plusieurs études dès la fin des années 1990. Le projet MIX de Philip Morris a examiné trois combinaisons de 333 additifs de cigarettes sur leur possible toxicité. En 2002, les analystes ont publié un rapport dans Food and Chemical Toxicology concluant qu’il n’y avait aucune preuve de toxicité importante attribuable aux additifs.

Une étude publiée, la deuxième semaine de février 2012, dans la revue PLoS Medicine tire une conclusion différente. En analysant les mêmes données recueillies dans MIX projet, des chercheurs du Centre de Recherche pour la Lutte et l’Éducation Antitabac et l’Université de Californie de San Francisco, ont constaté que ces additifs contribuent beaucoup à la toxicité des cigarettes.

Selon le chercheur Stanton Glantz, professeur de médecine à l’Université de Californie à San Francisco, Philip Morris a travaillé politiquement pour obtenir les règlements qu’ils voulaient. «Si vous prenez simplement leurs propres données et si vous les interprétez correctement, vous avez des preuves irréfutables que mettre des additifs dans les cigarettes augmente la toxicité de la fumée», a déclaré Stanton Glantz dans une vidéo pour SciVee.

Dans l’étude de PLoS, Stanton Glantz et ses collègues ont examiné des documents industriels auparavant secrets, qui ont révélé des changements dans les protocoles analytiques après les premiers résultats, indiquant une nette augmentation d’association d’additifs dans la toxicité de la cigarette. Ils ont constaté que les analystes de l’industrie ont intentionnellement occulté les données de laboratoire dans leur exposé, pour obtenir les résultats qu’ils voulaient.

« Il s’agit d’une conclusion très importante d’un point de vue réglementaire, parce que si Phillip Morris pouvait convaincre la FDA que l’ajout de ces additifs dans les cigarettes n’a pas vraiment affecté leur toxicité, alors il n’y aurait pas de raison de réglementer ces additifs ou de demander qu’ils soient enlevés », a observé Stanton Glantz.

En plus de la présentation suspecte des données, les chercheurs ont émis d’autres signaux d’alarmes méthodologiques dans le projet MIX. Par exemple, les tests de dépistage MIX utilisés et conçus pour donner un oui ou un non comme méthode pour décrire les mesures de réponse aux doses. Dans leurs études de toxicologie animale, les tests avec MIX ont été effectués avec des tailles d’échantillons si faibles que, selon Stanton Glantz, aucun organisme de réglementation ne pourrait les utiliser pour en évaluer la sûreté.

Les chercheurs ont déclaré que des échantillons, de taille plus importante, auraient probablement détecté un éventail beaucoup plus grand d’effets indésirables liés à des additifs  que ceux identifiés dans la publication du journal, suggérant que les documents publiés « sous-estiment considérablement la potentielle combinaison toxique de la fumée de cigarette avec additifs ».

Alors, pourquoi le processus de révision par leurs pairs n’a-t-il pas compensé ces problèmes flagrants  ? Stanton Glantz dit que Food and Chemical Toxicology a des liens très forts avec les géants du tabac et que l’industrie savait que ce journal protégerait leurs intérêts.

 

«C’était un travail de l’intérieur», a expliqué Edward Carmines, chercheur principal de l’ensemble des projets, dans un e-mail de 2001. «Nous sommes allés vers un journal dont le rédacteur en chef nous connaissait. Les commentaires sont une baliverne technique»

Le rapport de PloS conseille, à la FDA et aux agences similaires, d’effectuer leur propre analyse indépendamment des données du Project Mix et Stanton Glantz conseille aux régulateurs d’interdire les additifs de cigarettes jusqu’à ce que les compagnies de tabac avancent sur « des études bien-alimentées, bien conçues et démontrant la sécurité ». Compte tenu des données figurant dans MIX projet, les chercheurs disent que c’est hautement improbable.

«Vous ne pouvez vraiment pas faire quoi que ce soit sur l’apparence d’une compagnie de cigarettes», a déclaré Stanton Glantz.

Version anglaise: Blowing Smoke: Are Cigarette Additives Toxic?

 

 

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