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Le non-sens de compter les calories

Écrit par Docteur John Briffa
06.03.2012
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  • femme aliments(攝影: BVDC / 大紀元)

À cette période de l’année, nous pouvons observer une augmentation du nombre de personnes souhaitant maigrir, souvent causé par une prise de poids au cours de la période des fêtes.

De nombreuses personnes seront tentées par l’approche qui consiste à «manger moins et à faire plus d’exercices». Voici ce que la science nous a appris au sujet de cette approche :

- les régimes hypocaloriques conduisent rarement à une diminution importante de poids;

- ajouter des exercices d’aérobie à un régime apporte généralement de très minces résultats.

Ces faits semblent défier la logique et le bon sens. Cependant, comme je l’ai expliqué dans mon dernier ouvrage Escape the Diet Trap, publié le 6 janvier, il y a plusieurs mécanismes bien compris selon lesquels manger moins et pratiquer plus d’exercices conduisent la majorité d’entre nous à un échec dans la perte de poids.

Il a été démontré que les régimes hypocaloriques étouffent le métabolisme. Une étude marquante, que je décris dans mon livre, est connue sous le nom de Minnesota Experiment (l’expérience du Minnesota). Elle a été menée peu de temps après la Seconde Guerre mondiale sur un groupe d’hommes qui ont suivi un régime de 1600 calories par jour, sur une période de 24 semaines. Cela les a conduits à une diminution de poids de 20 à 26 %, alors que la dépense énergétique totale tombait à presque 40 %.

De nombreux hommes sont devenus si affamés et obsédés par la nourriture qu’ils avaient très peu d’intérêt pour autre chose. Quelques-uns d’entre eux ont présenté des symptômes de faiblesse physique et mentale.

C’était un régime contenant plus de calories que beaucoup de régimes hypocaloriques destinés à la perte de poids. Ce régime était également très riche en glucides et pauvre en matières grasses, précisément le genre de régime que les professionnels en santé et nos gouvernements préconisent pour perdre du poids.

Quand les hommes ont eu la permission de remanger sans restriction, ils ont consommé d’énormes quantités de nourriture. Lorsque leur façon de manger est revenue à la normale, le niveau de leur graisse corporelle était en moyenne 75 % plus élevé qu’au début du régime.

L’expérience du Minnesota est juste une étude, mais les résultats obtenus reflètent les expériences d’un nombre incalculable d’individus :

- manger moins (lorsqu’on suit un régime) et perdre du poids;

- être affamé et tenir bon;

- atteindre un plateau en matière de perte de poids;

- échouer et manger alors sans pouvoir se contrôler;

- reprendre du poids assez rapidement;

- se retrouver avec un poids plus élevé qu’avant le régime.

C’est l’échec total des approches hypocaloriques pour perdre du poids qui m’a fait m’opposer à des articles tels que celui du Royaume-Uni NHS Nouvelles sur Internet du 3 janvier dernier : Many ‘Healthy Snacks’ Are High in Calories (Beaucoup d’en-cas sains sont riches en calories).

L’article nous fait prendre conscience que de nombreuses personnes sont inconscientes des calories contenues dans les aliments, dont l’humus (un mélange de pois chiches, de pâte de graines de sésame, d’huile d’olive et de jus de citron).

L’humus doit bien sûr être calorique, mais certains pourront argumenter que la qualité de ses calories est saine. Les constituants de cet aliment sont peu transformés. L’humus contient un dosage adéquat de protéines, de matières grasses et de glucides. C’est un aliment avec lequel nous pouvons parfaitement nous nourrir.

Pourrait-on dire la même chose des aliments comme l’épinard ou le brocoli qui n’ont pas autant de calories? J’ai des doutes concernant l’humus, mais cela n’a aucun rapport avec son apport calorique, cela concerne le fait que les légumineuses sont relativement riches en lectines qui peuvent être toxiques pour le corps.

   

Évaluer un aliment selon son contenu calorique, c’est se fourvoyer. Non seulement les régimes hypocaloriques conduisent rarement à perdre du poids et à le maintenir, mais ils nous font éviter des aliments sains et nourrissants en faveur d’aliments appauvris et mauvais pour la santé (dont de nombreux aliments transformés vendus pour les régimes).

Dr John Briffa est un médecin spécialisé dans la nutrition et la médecine naturelle. Installé à Londres, il est également auteur de plusieurs articles. Son site internet est DrBriffa.com

Version anglaise: The Nonsense of Calorie Counting

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