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Vivre au mieux la ménopause

Écrit par Catherine Keller, The Epoch Times
15.05.2012
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  • femme avec medecin(攝影: / 大紀元)

La ménopause est généralement difficile à vivre, d’autant plus qu’elle survient souvent au moment de la prise en charge de parents malades ou au départ des enfants de la maison. Elle nous met face à notre propre vie. C’est l’occasion d’en faire le bilan et parfois de décider de changer, de vivre ce que l’on a toujours voulu vivre. En moyenne, les femmes françaises sont ménopausées autour de 51 ans, bien que certains traitements, notamment contre le cancer, provoquent une ménopause précoce.

Pourquoi la ménopause

La femme possède dans ses ovaires environ 200.000 ovocytes. Chaque mois, plusieurs centaines sont expulsés mais un seul arrive à maturité, prêt à être fécondé. Lorsque la réserve d’ovocytes diminue, le cycle s’enraille et finit par s’arrêter. C’est entre 42 et 47 ans que commence la préménopause suivie de la périménopause. Ce processus entraîne l’arrêt complet du cycle ovarien et dure plusieurs années.

Symptômes de la préménopause et de la ménopause.

Tous les symptômes susmentionnés sont dépendants de la ménopause mais chaque femme est unique et certaines les vivront sans ennuis alors que d’autres en souffriront. Souvent les symptômes vécus durant les règles vont s’accentuer. 

En préménopause, les hormones jouent au yoyo, la progestérone est la première hormone à diminuer. Les règles deviennent progressivement irrégulières, plus longues et plus abondantes, pouvant entraîner une anémie. Elles sont parfois accompagnées de fortes douleurs dans le bas-ventre et dans les seins. Le caractère est aussi affecté, la femme devient plus sensible, émotive, irritable. Plus le dérèglement hormonal est important, plus le problème va s’aggraver. 

Puis arrive la périménopause qui correspond à la chute progressive de la production des œstrogènes, ce qui va entraîner l’arrêt des règles. De moins en moins fréquentes, elles finissent par disparaître. C’est à ce moment que la femme prend un peu de poids (entre 2 kg et 4 kg en moyenne) et que les bouffées de chaleur arrivent. On considère que la ménopause est installée quand la femme n’a plus de menstruation durant un an. 

Les bouffées de chaleur sont un phénomène qui dure en moyenne quatre à cinq ans. Ce sont de grosses chaleurs se situant sur le haut du corps et entraînant des suées, des malaises, des angoisses. La durée varie de quelques secondes à quelques minutes. Elles peuvent se répéter de une à deux fois par mois à vingt fois par jour. Les œstrogènes interviennent dans la régulation de la température du corps. Leur chute rapide entraîne ces bouffées. 

La sécheresse vaginale est aussi provoquée par la baisse d’œstrogènes. Peu connue car les femmes ont souvent de la peine à en parler, elle est vraiment douloureuse tant physiquement que psychologiquement. D’une part, cela consiste en la perte du mucus vaginal et de l’autre, la paroi s’affine tout comme celle de la vessie. La zone devient très sensible. On ressent des picotements voire des brûlures ou des démangeaisons et les rapports sexuels deviennent douloureux. Cette fragilisation accentue le risque de mycose et d’infection urinaire et peut entraîner une perte de libido.

La prise de poids à la ménopause est due aux changements hormonaux mais dans la plupart des cas, elle est minime. Par contre, la silhouette va changer car la diminution du taux d’hormones féminines permet aux graisses de se relocaliser dans des endroits plus « masculins », d’où le petit ventre. On observe également une diminution de la masse musculaire qui se transforme en graisse. Des douleurs articulaires persistantes ont été observées. La voix peut aussi changer. 

Les dérèglements hormonaux sont également à l’origine d’une fatigue anormale, de troubles du sommeil, d’un état dépressif ou d’irritabilité qui peuvent vraiment affaiblir la femme. Elle vivra d’autant plus difficilement des épreuves comme un divorce, la perte d’un emploi, la maladie d’un parent ou le départ d’un enfant. Comme rien n’est inéluctable, en étant suivie médicalement et en travaillant sur soi, beaucoup de femmes pourront finalement bien vivre leur ménopause.

Possible conséquences de la ménopause

L’ostéoporose et les problèmes cardiovasculaires peuvent survenir. Pour les limiter, une bonne hygiène de vie et un contrôle médical régulier s’imposent.

Quels sont les traitements de la ménopause ?

Les traitements hormonaux sont les principaux traitements proposés. Actuellement, on favorise l’hormonothérapie bio-identique qui sont des hormones de synthèses identiques à celle de la femme et qui ne provoqueraient pas de cancer. Ils sont prescrits au cas par cas. 

Chaque femme fonctionnant différemment, le plus difficile pour le médecin consiste à trouver le bon dosage. Cela peut prendre des mois. Le traitement dure quelques années. Il est administré sont forme de patchs, de gel ou en comprimés. Les œstrogènes peuvent se présenter sous forme d’ovules hormonaux, de crème ou d’un anneau. De nouvelles molécules apparaissent sur le marché. Les SERM (modulateurs sélectifs des récepteurs aux œstrogènes) par exemple ciblent la masse osseuse et le système cardiovasculaire. 

La phytothérapie peut être utile contre les bouffées de chaleur notamment, mais ne devrait pas être utilisée par les femmes ayant une prédisposition aux cancers hormono-dépendants.

La sauge, l’actée à grappes noires, l’achillée millefeuille, le trèfle rouge ou le houblon régularisent le taux hormonale et remplacent l’isoflavone si controversée. Leur efficacité varie d’une femme à l’autre. Une étude a révélé qu’une ration quotidienne de 40 grammes de graines de lin moulues réduit de 50% les bouffées de chaleur. L’acupuncture peut également soulager les troubles de la ménopause.

En quoi consiste une bonne hygiène de vie à l’âge de la ménopause ?

Dans la philosophie orientale, la vie est comme une roue qui tourne inexorablement. La naissance, l’enfance, l’adolescence, la vie active et la vieillesse et la mort se suivent et chacune a son lot de plaisir et de souffrance. Bien vivre sa ménopause, c’est possible à condition de se prendre en charge tant physiquement que moralement.

- effectuer un check-up santé annuel complet 

- un bon équilibre alimentaire consiste à limiter les graisses, les sucres et les quantités. Consommer du calcium que l’on trouve dans les produits laitiers, certains légumes ainsi que dans les eaux minérales (pensez à bien lire l’étiquette). Mangez des crucifères car ils contiennent de l’indole-3-carbinol et du sulforaphane, qui sont importants pour équilibrer les hormones et pour maintenir un foie en bonne santé, tout en réduisant les risques du cancer du sein. Prenez un petit déjeuner protéiné avec du fromage par exemple. 

- le sport devient indispensable pour maintenir son poids, entretenir le système cardiovasculaire et fortifier les os et la musculature. Le minimum est de trois fois 30 minutes par semaine mais le pratiquer tous les jours est plus profitable. La natation, la marche rapide et le vélo sont en tête de liste. 

- envisagez la ménopause comme un commencement plutôt que comme une fin. Diminuez le niveau de stress dans votre vie. Faites-vous masser. Prenez soin de vous. Faites des choses que vous aimez chaque jour. Essayez de faire les choses qui vous tentent depuis longtemps. Accordez-vous suffisamment de sommeil et de repos et essayez la méditation. 

- comblez les carences nutritionnelles. L’huile d’onagre contient des acides gras essentiels qui contribuent à régulariser le système hormonal. La vitamine E réduirait les douleurs menstruelles, les ballonnements et les campes ainsi que les bouffées de chaleur. Les vitamines du complexe B régularisent le système nerveux. La vitamine C aide l’organisme à se débarrasser d’un excès d’estrogènes. La vitamine D favorise la fixation du fer et du calcium, le soleil permet au corps de la métaboliser. Le magnésium est l’oligo-élément le plus utile à la femme ménopausée.

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.