Selon les anciens, les cinq éléments – le métal, le bois, l’eau, le feu et la terre – composaient toutes les matières de l’univers y compris le corps humain.

Les cinq saveurs devaient être équilibrées et il ne fallait pas en prioriser une seule. Les cinq céréales devaient fournir les principaux éléments nutritifs. Les cinq fruits devaient renforcer le corps. Les cinq types de bétail apportaient leurs bénéfices réciproques. Les cinq légumes fournissaient des suppléments.

Autrement dit, le corps a besoin d’être nourri par un équilibre des nutriments et personne ne devrait favoriser un aliment en particulier.

Si la consommation d’une des saveurs est déséquilibrée, cela causera un certain type de maladie, et si une personne mange trop d’aliments salés, son pouls sera bloqué et son teint changera.

Une personne qui mange trop d’aliments amers verra sa peau se dessécher et ses cheveux tomber. Si elle mange trop épicée, ses tendons seront saillants et ses bras atrophiés.

Une alimentation trop acide quant à elle atrophie les muscles et fait pâlir les lèvres. Des repas toujours trop sucrés rendent les os douloureux et font chuter les cheveux.

Aujourd’hui, avoir une alimentation équilibrée est à la mode, mais la nourriture que les gens consomment est déjà déséquilibrée. Par exemple, les anciens parlaient des cinq céréales : blé, sorgho, mil, riz et haricots. Combien de personnes aujourd’hui sont capables de se procurer ces cinq céréales ? En fait, les cinq saveurs mentionnées par les anciens étaient un concept de base pour la science nutritionnelle de l’époque. Ces concepts sont beaucoup plus larges que celles de la science nutritionnelle actuelle.

Pour la science nutritionnelle moderne, il y a plus de vingt éléments nutritifs, de nombreuses vitamines, oligo-éléments, protéines, calcium, phosphate, et ainsi de suite. Mais en réalité, la composition de la vie dans l’univers est très compliquée et n’est pas aussi simple que ce qu’en cerne la science moderne.

Les nutritionnistes et diététiciens d’aujourd’hui appellent les éléments nutritifs non identifiés, des facteurs inconnus. Il existe de nombreux facteurs nutritionnels inconnus. On croit qu’un certain nombre de symptômes physiques sont causés par une alimentation déséquilibrée. Le simple fait de compléter son alimentation avec certains nutriments tels que le calcium, le zinc, ou assimilés, ne peut pas les guérir.

Les anciens percevaient le corps humains comme un univers. Du point de vue macroscopique, nous pouvons comprendre et traiter avec le corps humain selon les principes du yin, du yang, et des cinq éléments.

Les phénomènes physiques de notre corps peuvent être expliqués sur la base des mouvements du qi, du sang et des canaux d’énergie, ainsi que sur l’interaction entre les cinq éléments et l’équilibre du yin et du yang.

Les traitements médicaux de l’époque ne ciblaient pas des phénomènes de surface, mais plutôt les mécanismes plus profonds du corps humain. C’est véritablement scientifique.

La science médicale moderne sait que le corps humain est un système très complexe, mais elle n’en étudie que sa surface et les phénomènes associés. Sa compréhension du corps humain est discrète et superficielle. Ses traitements sont également très directs et peu profonds.

Parce qu’elle s’adresse à la surface, ses effets sont visibles sur la surface et facilement acceptés par les gens. Mais elle ne peut pas guérir les causes profondes des maladies.

Dans la société moderne, tout se concentre sur la productivité et l’efficacité. Dans l’agriculture, il existe beaucoup de nouvelles cultures et du bétail hybrides. Ceux-ci ont un cycle de vie généralement court et une croissance très rapide. Les cultures et le bétail sont tous deux produits de façon intensive.

Du point de vue traditionnel, dans leur croissance accélérée, les cultures et le bétail n’ont sans doute pas pu absorber assez d’essence du ciel et de la terre. Si vous analysez leur teneur en protéines et en énergie, vous trouverez peut-être qu’ils ne sont pas si faibles. Et pourtant leurs cinq saveurs sont en déséquilibre. Lorsque les gens consomment de tels aliments, ils vont avoir un déséquilibre des «cinq saveurs».

Pour nombre de consommateurs, le poulet fermier élevé en liberté est savoureux et riche au niveau nutritionnel. Les cultures et le bétail produits industriellement sont tous altérés.Basé sur le principe de «la génération mutuelle et de l’inhibition mutuelle», avec une croissance accélérée d’autres propriétés comme la nutrition vont décliner. Ainsi, le niveau nutritionnel et la qualité globale d’une telle nourriture ne peuvent jamais correspondre à ceux de la nourriture produite naturellement. Plus le cycle de la production de masse continue, plus les différences s’accroissent.

De même, le ginseng de culture ne peut jamais être comparé au ginseng sauvage. Si les gens continuent à manger des aliments artificiellement fabriqués, quelles seront les conséquences pour leur corps ?

1ère partie

Version anglaise : Modern Civilization, Modern People, and Modern Diseases (Part II)