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Rebelle

Une princesse un peu comme les autres

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Époque Times
26.06.2012
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  • La jeune Merida(攝影: Pixar /

Le visionnement d'un film de Pixar (Disney) est devenu un divertissement estival traditionnel pour bon nombre de familles partout dans le monde. C'est au début de l'été 2012 que nous arrive Rebelle, version française de Brave. Les déceptions sont à peu près inexistantes pour les productions de Pixar qui ont ce charme de plaire à un très vaste public de tout âge. Rebelle brise malheureusement cette constante, bâtie lors des deux dernières décennies.

Assumer le rôle de princesse n'est pas évident. Ce l'est encore moins pour Merida, fille du roi d'Écosse, qui ne colle pas à l'étiquette que lui imposent sa mère et les coutumes. Aventurière dans l'âme, elle décide d'entreprendre une quête afin de changer son destin, peu importe le moyen qu'elle trouvera pour arriver à ses fins. Les conséquences de ce désir cavalier impliquent plus de dangers et de risques qu'elle croyait.

Pixar (Toy Story, Up, Wall-E, Finding Nemo) avait habitué les cinéphiles à un rendez-vous souvent suivi de très longs mois d'attente, où tous les aspects de leur production subjuguaient à tout niveau (si on apprécie les films d'animation par ordinateur), entre autres, pour ses différentes couches de lecture et de profondeur. Rebelle semble ne pas avoir suivi ce processus par lequel la plupart des films précédents de la maison de production ont dû se soumettre. On retrouve un scénario simpliste, une intrigue mince, des personnages auxquels on s'attache peu du fait qu'ils sont peu élaborés et parce qu'ils se résument à de la bouffonnerie de second ordre. La magie s'y trouve au compte-gouttes, malgré ce qu'annonçaient les publicités et la bande-annonce. Le personnage principal, Merida, se distingue peu des autres princesses déjà exploitées par Disney.

  • La famille du roi Fergus(攝影: Pixar /

Rebelle comporte quelques référents à divers films. Les studios Pixar et de Disney n'ont pas fait exception avec leur dernier film. La transformation de la mère de Merida en ours rappelle vivement le sort des parents de Chihiro dans le film Spirited Away (2001), réalisé par Hayao Miyazaki et provenant du Studio Ghibli. Lors des moments où un ours malveillant rôde autour du château du roi d'Écosse, on se serait cru dans The Village (2004) du réalisateur M. Night Shyamalan.

Au niveau de l'animation, Pixar a gravi de petits échelons depuis son dernier film Les Bagnoles 2 (Cars 2). Rebelle a su améliorer le réalisme des expressions faciales et, dans le cas du personnage de Merida, la tenue et le naturel des mouvements de la chevelure. Le film a amené Pixar à développer des paysages rocheux, montagneux et forestiers. Le rendu est sublime. Le passage de la chute d'eau est un exemple de la précision de l'animation. L'expérience 3D est commune : rien d'exceptionnel ne justifie l'utilisation de cette technologie. Comme Pixar transmet beaucoup de qualités à ses productions et que, de ce fait, il se distingue déjà de plusieurs de ses concurrents, le stade d'utilisation du 3D qui est utilisé se veut à la limite inutile. Rebelle confirme que la maison de production Pixar devrait investir sur cet élément le moins exploité.

 

 

 

   

 

     

 

       

 

         

 

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