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L'extraordinaire Spider-Man

De retour sous un nouveau jour

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, The Epoch Times
13.07.2012
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Un autre reboot de film de superhéros est au menu pour la saison estivale. Il est donc clair que la vision de certains réalisateurs ne plaît pas à tout le monde, surtout lorsque des icônes adulées de la bande dessinée sont de la partie.

Durant les dernières années, ce genre de pratique, bien différente du remake, donne des résultats fort acclamés autant par le public que par la critique. Comme référence, on peut penser au travail remarquable de Christopher Nolan et de la relance de la franchise Batman. Le travail du réalisateur Marc Webb ((500) Days of Summer) poursuit cette nouvelle convention en proposant L'extraordinaire Spider-Man, vision beaucoup beaucoup plus satisfaisante que celle du réalisateur de la trilogie des Spider-Man, Sam Raimi.

Un destin requérant de grandes responsabilités est en train de se tisser pour le jeune Peter Parker (Andrew Garfield). Sur les traces de son père, Parker sera entraîné dans un monde où il devra apprendre à vivre avec une mutation causée par une morsure d'araignée, mais aussi avec une autre mutation : celle d’un scientifique de renom ayant des objectifs diamétralement opposés à ceux du jeune Parker.

Le film propose une vision de Spider-Man où Peter Parker est plus jeune : dans ses mimiques, dans sa surexcitation, mais aussi dans une sensibilité et une maturité enviables. La grande force de L'extraordinaire Spider-Man est sa distribution. Même les personnages secondaires, Sally Field (Forrest Gump, Mrs. Doubtfire) et Martin Sheen (The Way, Apocalypse Now) qui jouent la tante et l'oncle de Peter Parker, élèvent le film à un niveau supérieur. Le scénario leur demande une performance limitée, mais on se laisse quand même attendrir par leur vécu qui transparaît.

Rhys Ifans (Neverland, Anonymous) fait de même en tant que docteur Curt Connors. Il est simplement dommage que le réalisateur ait offert un personnage commun (même en tant que lézard) à cet acteur de haut niveau, de plus en plus convoité dans le milieu cinématographique. L'ahurissant naturel d’Andrew Garfield (Social Network, Never Let Me Go), mêlé à celui d'Emma Stone (The Help, Crazy, Stupid, Love.) est à applaudir. Ces deux étoiles montantes incarnent toutes deux un rôle de type traditionnel, mais ne tombant pas dans le romantisme de bas étage. En pleine ascension dans leur carrière respective, ces deux acteurs ont la force d'épurer les productions dans lesquelles ils sont conviés. Même les quelques passages de Irrfan Khan (In Treatment saison 3) recèlent une certaine intensité (en espérant pouvoir le voir dans une suite… qui se fera sans l’ombre d’un doute).

Les techniques de saut, de défense et autres prouesses de l'homme-araignée se sont renouvelées tout en se raffinant, dépassant largement la qualité de la trilogie des films de Spider-Man qui avait commencé en 2002. Ce n'est pas une simple question d'effets spéciaux, même si cela entre en ligne de compte. On retrouve une somme de travail de recherche et d'essais qui mérite d'être soulignée. Des séquences très similaires à celles du jeu vidéo Mirror's Edge, sorti en novembre 2008 sur les consoles PlayStation 3 et Xbox 360 conviennent parfaitement au nouveau départ de Spider-Man et rend encore plus achevé le 3D, surtout à l'intérieur d'une salle IMAX.

Vu dans son ensemble, L'extraordinaire Spider-Man se rapproche plus du jeu vidéo que ses prédécesseurs, puisqu'il implique davantage les gens dans la salle. Les cinéphiles pourront enfin déclarer avoir vécu une expérience de technologie 3D digne de ce nom. Elle surpasse de loin celle vécue lors du visionnement du film Avatar, du réalisateur James Cameron en 2009. La trame sonore du film, non seulement à cause de la technologie de son IMAX, mais par la force émotionnelle générée par le compositeur James Horner, rend le visionnement plus passionné.

La distribution colossale de L'extraordinaire Spider-Man et son scénario malheureusement rudimentaire et rempli d'une foule d'éléments déjà vus créent un fossé où le film perd la possibilité d'être parmi les grands crus de l'année. On se serait attendu au développement et à une intériorité des personnages ou encore à sentir la complexité du rôle du héros, mais ce n'est pas le cas. Il est important de mentionner que Marc Webb a fait un travail saisissant à la réalisation, entre autres, et n’a pas répété les erreurs de Sam Raimi, dont celle du patriotisme américain exacerbé et du kitsch à outrance (bien qu'il en reste quelques traces).

 

 

 

   

 

     

 

       

 

         

 

           

 

             

 

               

 

                 

 

                   

 

                     

 

                       

 

                         

 

                           

 

                             

 

                               

 

                               

 

                                 

 

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