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Take This Waltz

La résurrection d’une femme

Écrit par Sabrina Ait Akil, The Epoch Times
14.07.2012
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  • Take This Waltz révèle le poids de l’ennui du couple de Margot qui s’effrite dans le secret. (Métropole Films)

Avec Take This Waltz Sarah Polley (Away from Her, All I Want for Christmas) nous revient en force avec un petit bijou cinématographique dont le début ne laisse présager l’exaltation future.

En effet, tout commence dans une ambiance lourde et ennuyeuse. On prend connaissance de Margot, incarnée par Michelle Williams (My Week With Marilyn, Blue Valentine), le personnage principal de l’histoire qui va voir sa vie de couple monotone basculer au gré d’un hasard. Mariée depuis cinq ans à un Lou, joué par Seth Rogen (50/50), qui écrit des livres de cuisine, elle semble vivre dans un couple qui n’a rien d’un couple. Les longues séquences de leurs jeux enfantins révèlent un malaise entre les deux mariés. On assiste plus ou moins à la descente aux enfers d’un couple qui n’a plus rien de solide. Margot s’efforce de maintenir une relation amicale avec Lou qui est constamment en train de cuisiner.

C’est en rencontrant Daniel, interprété par Luke Kirby (Mambo Italiano), lors d’un séjour professionnel à la mer, que tout va basculer. Margot finit par se retrouver dans le même avion que lui et découvre que ce bel homme est en fait son voisin. Cette rencontre fortuite est l’élément important du film. Margot devient vite prisonnière de son entichement pour Daniel. Elle l’espionne en secret et provoque à chaque fois le destin pour l’aborder. C’est simple, Margot flirte avec le danger et l’interdit. Elle reste fidèle, mais n’a envie que d’une seule chose : vivre une passion compliquée avec Daniel.

  • La réalisatrice Sarah Polley nous présente son film Take This Waltz, petite épopée vers l’amour interdit. (Métropole Films)

Sarah Polley utilise la carte du hasard comme un personnage tertiaire qui change tout. Cette volonté accrue de laisser le destin se charger de tout révèle une réalisation intime. Cette intimité se traduit surtout dans le personnage de Margot. Michelle Williams livre une performance qui fait oublier sa beauté. Elle interprète Margot avec réalisme, car elle est dans ce film une femme vieillie par l’ennui de son couple qui la rend particulièrement ringarde et fade.

De plus, Margot dégage une certaine insécurité face à presque tout. C’est une femme qui ne va jamais réellement au bout de ses ambitions et de ses désirs. L’élément déclencheur est le départ d’un Daniel agacé par l’inaboutissement de leur relation. À partir de ce moment Margot change brusquement et brise le tabou en laissant libre cours à sa curiosité. La tension sexuelle qui régnait entre elle et Daniel s’enflamme dans une étrange valse érotiquo-épique qui révèle la douce mélodie de Léonard Cohen.

Sarah Polley a fait quelques choix judicieux en privilégiant un tableau intime. Les séquences auxquelles on a droit sont emplies de vitalité grâce aux jeux de lumière et au rythme saccadé du film. L’ennui du début disparaît pour laisser place à l’audace ponctuée par une hypnotique sensualité.

Take This Waltz a réussi à faire jaillir une musique à la fois douloureuse et exaltante. Sarah Polley a réussi à exploiter les multiples facettes du couple et de la transgression en nous présentant une histoire plausible, en évitant toute forme de pathos, à laquelle certains s’identifieront.

 

 

 

   

 

     

 

       

 

         

 

           

 

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