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L’économie chinoise en déclin: le loup est-il à l’affût?

Écrit par He Qinglian, Epoch Times
30.07.2012
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  • Des travailleurs chinois perchés sur la tour à haute tension pour réparer les câbles dans l’est de la Chine, province d’Anhui le 18 mars. Actuellement, il n’y a pratiquement aucune augmentation de la production d’électricité, indiquant un ralentissement de l’activité économique. (STR/AFP/GettyImages)

Ces derniers mois, les mauvaises nouvelles sur l’économie de la Chine ont continué à faire surface. Même les optimistes commencent à s’inquiéter. À la fin mai, les Chinois ont remarqué que la Commission nationale du développement et de la réforme de Chine (NDRC) avait utilisé, sans grande fanfare, 2000 trillions de yuans sur ses 4000 (628 trillions US$) comme budget de relance. 

Bien que la NDRC ait tenté de freiner l’attente d’un nouveau cycle de relance et ait nié qu’un avait été lancé en 2012, il n’en demeure pas moins qu’il y a eu 8000 nouveaux projets industriels de janvier à avril.

Les signes de détérioration économique

Depuis le début de cette année, la NDRC a déjà accordé des subventions généreuses pour un grand nombre de projets, y compris à de nombreuses grandes entreprises. La NDRC a aussi considérablement accéléré son processus d’évaluation et a approuvé des subventions pour plus de 100 projets de l’industrie en une seule journée le 21 mai, et pour 328 projets supplémentaires en avril, presque deux fois plus nombreux qu’en avril de l’année dernière.

Toutefois, nous devons discuter quelle est la mauvaise passe de l’économie chinoise afin de savoir si l’injection de 4000 trillions de yuans aura un effet.

Le plus grand problème auquel est confrontée l’économie chinoise est le manque de nouveaux secteurs de croissance. Les anciennes «trois locomotives» - investissement, exportation et consommation- soutenant son économie ont cessé d’agir depuis longtemps. Mais les gouvernements locaux espèrent toujours qu’ils pourront de nouveau activer une ou deux locomotives. Toutefois, depuis la publication des statistiques officielles en mai, plus de gens croient que le «loup» est à l’affût, après que les économistes aient crié au loup depuis si longtemps.

Selon les chiffres publiés le 9 juin par le Bureau national des statistiques de Chine, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 3% par rapport à l’année dernière. Pourtant, l’indice des prix à la production est tombé à son plus bas niveau en 30 mois, indiquant que la baisse de la demande dans l’économie réelle a dépassé les estimations précédentes.

Les statistiques du gouvernement montrent qu’en avril, les importations et les exportations n’ont pas répondu aux attentes. Les importations n’ont augmenté que de 0,3% sur un an. L’investissement immobilier n’a augmenté que de 9% en un an, avec une baisse de 50% du taux de croissance par rapport à l’année dernière.

Le 22 mail, le People’s Daily, porte- parole du Parti, a déclaré, «Les trois locomotives de l’économie ont perdu leur élan», citant Xu Hongcai, directeur-adjoint du département de l’Information sous la direction du Centre de la Chine pour les échanges économiques internationaux.

Xu a dit que la crise de la dette européenne a provoqué une baisse de la demande étrangère pour les produits chinois, conduisant à une baisse sensible des exportations. En même temps, l’augmentation des salaires, l’appréciation du yuan et la hausse des coûts des matières premières ont réduit la compétitivité des exportations chinoises.

Ralentissement de la production

Encore plus inquiétant est le ralentissement de la consommation d’électricité et la diminution des prêts bancaires. Actuellement, il n’existe pratiquement aucune augmentation de la production d’électricité, indiquant un ralentissement de l’activité économique.

Les données publiées par le ministère des Finance le 11 mai montrent que le revenu national n’a augmenté que de 6,9 % en un an, en raison d’un ralentissement de l’économie et du profit commercial en avril, ce qui est beaucoup moins que la croissance de 18,7% rapportée en mars, tandis que les dépenses économiques montrent une hausse de 8% en un an.

L’indice des directeurs d’achat pour le mois de mai, publié par le Bureau national des statistiques et par la Fédération chinoise de la logistique et des achats, montre une baisse significative à 50,4. La valeur 50 est considérée comme la ligne de démarcation entre la croissance et le déclin dans l’industrie manufacturière.

Une politique monétaire ne suffira pas

La raison pour laquelle certaines personnes en Chine pensent que le gouvernement peut encore une fois sauver l’économie est qu’elles croient que la dette publique est relativement faible en Chine, et que le gouvernement a la capacité d’augmenter les dépenses ou de réduire les impôts afin de soutenir la croissance économique.

Toutefois, ces personnes ont fortement sous-estimé le niveau de la dette publique. Selon Liu Yuhui, la dette publique à la fin de l’année 2010 était estimée à 4 100 trillions US$ ou 68% du PIB. Liu est le directeur du Laboratoire de la clé financière à l’Institut de la finance et des banques à Académie chinoise des sciences sociales. Il a publié ces résultats dans le China Securities Journal, le 21 mai, dans un rapport d’enquête menée par son laboratoire.

L’article mentionne que les fondements de bilans d’entreprises chinoises sont bien pires qu’en 2008 puisque la demande de prêts bancaires a diminué cette année et que le niveau d’endettement des entreprises chinoises est estimé à 105,4%, ce qui dépasse de loin le niveau acceptable de 80%. Ce niveau est le plus élevé parmi les vingt pays examinés lors de l’enquête.

Le 26 mai, lors du Forum économique Etats-Unis Chine à New York, Jim Chanos, célèbre pour avoir vendu à découvert de façon importante et gérant du hedge fund Kynikos Associates, a déclaré que, bien que le gouvernement central chinois n’ait pas une lourde dette, lui et ses collègues estiment que la dette publique globale accumulée par la plateforme de financement des gouvernements locaux, des entreprises publiques et des banques, du ministère des Chemins de fer et d’autres ministères ainsi que des sociétés de gestion des actifs, était de 180% du PIB de la Chine à la fin de 2011.

Dans mon article La tragédie de l’investissement public, j’ai exprimé mon inquiétude sur l’augmentation excessive de l’investissement public, c’est-à-dire que l’investissement du gouvernement, conduira à de nouvelles distorsions dans la structure industrielle. Le résultat de la perfusion de 5 milliards de yuans en 2009 va se répéter, et en fin de compte, les Chinois devront à nouveau payer la facture. Les citoyens chinois seront confrontés à une imposition plus élevée, à une inflation galopante et à des prix du logement parmi les plus élevés au monde. 

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