L’architecte français Patrick Devillers, ayant commerce avec l’ancien dirigeant communiste Bo Xilai et sa femme a été arrêté au Cambodge et pourrait être extradé vers la Chine.

Selon un rapport de l’AFP datant de mardi, voilà deux semaines que Devillers a été arrêté par les autorités cambodgiennes (coopérant avec les autorités chinoises).

Un porte-parole de l’ambassade française aurait déclaré à l’agence de presse. «Nous avons été informés par les autorités cambodgiennes de l’arrestation de notre compatriote».

C’est un des plus grands scandales éclaboussant la scène politique chinoise depuis des années. Bo a été démis de ses fonctions au sein du Parti communiste Chinois (PCC)  pour «violations disciplinaires» durant une enquête menée concernant sa femme, Gu Kilai, qui aurait fait tuer et empoisonner l’homme d’affaires Neil Heywood l’an dernier.

Face au scandale, toutes les déclarations  de Bo sont devenues caduques au sein du Parti  et il a été mis en examen pour abus de pouvoir, népotisme et corruption durant son mandat en tant que maire de Chongqing.

Devillers, comme le fut Heywood, est connu pour avoir des intérêts étroits avec Bo Xilai et sa femme. Les anciens clients de Devillers ont déclaré dans Le Monde le mois dernier qu’il était un médiateur pour les affaires, un blanchisseur d’argent ainsi que  l’amant de Gu Kilai, allégations qu’il a nié dès le début.

Le Monde rapporte les propos du  chef de la police de Phnom-Penh, Touch Naruth: «Nous hésitons à l’envoyer en Chine ou en France. Les Chinois ont demandé qu’il soit envoyé en Chine car c’est là qu’il a commis ses infractions».

Le New-York Times précise que l’arrestation intervient quelques jours après que He Guoqiang ait visité le Cambodge. He Guoqiang est un membre du Politburo et le chef de la Commission centrale disciplinaire du PCC, enquêtant probablement contre Bo à l’heure actuelle.

S’exprimant pour Le Monde le mois dernier, Devillers a déclaré que l’homme d’affaires assassiné Neil Heywood, qu’il connaissait depuis des décennies, «était une âme noble selon la plus pure tradition que les Britanniques se font de l’honneur».

Il aurait dit avoir rencontré Gu et Bo dans les années 90 alors que Bo était encore maire de la ville de Dalian. À l’époque Devillers aurait  été embauché par Bo pour mener à terme un projet architectural.

Après un divorce en 2005 Devillers part vivre au Cambodge. Sa proximité avec la famille de Bo ne l’aurait nullement rendu plus riche: «J’ai quitté la Chine comme j’y suis venu, sans rien», a-t-il déclaré.

Le New York Time rapporte qu’en 2000 Gu entreprend d’ouvrir une société anglaise permettant à des architectes européens de travailler sur des projets de construction en Chine: Devillers entre en partenariat avec cette entreprise et utilise la même adresse en Grande-Bretagne. En 2006 Devillers et son père mettent en place une société immobilière luxembourgeoise permettant de maintenir des millions de dollars en actifs, utilisant la même adresse que les cabinets d’avocats de Gu à Pékin.

L’éviction de Bo, autrefois l’étoile montante du PCC et qui, pensait-on, deviendrait l’un des dirigeants les plus important du Parti en devenant un membre titulaire du Politburo a mené a de profondes divisions entre les différentes factions du parti communiste.

Plus tard, les rapports ont mis à jour le fait qu’un allié fidèle à Bo à la tête de la Commission des affaires politiques et législatives et membre du Politburo Zhou Yongkang aurait perdu le pouvoir durant la purge des membres dits «aux mains tachées de sang», faction dirigée par l’ancien chef du PCC Jiang Zemin.

La semaine dernière Zhou a dit avoir renoncé à diriger le Comité des affaires politiques et législatives à Pékin pour des raisons de sécurité.

Lorsque Wang Lijun, un policier haut placé de Chongqing a dû fuir pour sauver sa vie au consulat des États-Unis le 6 février, il a déclenché une tempête politique qui ne s’est toujours pas calmée jusqu’à aujourd’hui. Les batailles dans les coulisses ont engendré de nouvelles postures à prendre face aux persécutions du Falun Gong.

La faction «aux mains tachées de sang» mise en place par Jiang Zemin le chef du PCC et promue afin de mener à bien les persécutions cherche à éviter le déclin, le fait de devoir assumer ses crimes, et veut poursuivre sa campagne. Bien d’autres fonctionnaires refusent de devoir participer encore à ces persécutions.

Les événements vont mener le peuple chinois, les fonctionnaires mais aussi les gens du monde entier à devoir faire un choix: Appuyer ou s’opposer à la persécution du Falun Gong. Les batailles dans les coulisses ont engendrées de nouvelles postures à prendre face aux persécutions du Falun Gong. La faction «aux mains tachées de sang» mise en place par Jiang Zemin le chef du PCC et promue afin de mener à bien les persécutions cherche à éviter le déclin, le fait de devoir assumer ses crimes, et veut poursuivre sa campagne.

Bien d’autres fonctionnaires refusent de devoir participer encore à ces persécutions.

Les événements vont mener le peuple chinois, les fonctionnaires mais aussi les gens du monde entier à devoir faire un choix: Appuyer ou s’opposer à la persécution du Falun Gong.

L’Histoire retiendra l’engagement de chacun.

Version anglaise: French Architect Arrested, Linked to Bo Xilai Scandal