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L’écosystème planétaire en grand danger

Écrit par David Vives, Epoch Times
12.08.2012
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  • Le fjord d’Ilulissat, au Groenland. Cette région du monde a perdu 1.500 millions de tonnes de glace depuis les années 2000. Les scientifiques prévoient la disparition de la glace polaire d’ici vingt ou trente ans. (AFP PHOTO/Slim Allagui)

Selon une étude menée par 22 scientifiques et parue dans la  prestigieuse revue Nature, la pression exercée par l’homme sur l’ensemble des écosystèmes sur Terre a atteint un seuil critique et serait une sérieuse menace pour notre civilisation. Les changements radicaux de notre environnement enregistrés de nos jours pourraient effectivement amener à un point de basculement de la biosphère terrestre.

On a calculé qu’aujourd’hui la présence humaine, par son mode d’existence, est à l’origine de la modification de près de la moitié des écosystèmes planétaires. Ainsi, 43% des terres émergées ont été réadaptées par l’homme. Les scientifiques estiment qu’au delà de 50%, les conséquences seraient irréversibles.

Pour comprendre l’enjeu de ces changements, il est nécessaire de préciser que ce qui est modifié bouleverse l’équilibre de ce qui ne l’est pas. «Nous devrions réellement penser à ces points de basculement à l’échelle mondiale car même les terres non modifiées par l’homme pourraient être l’objet de modifications importantes», déclare le professeur Tony Barnosky, professeur de biologie intégrative à l’Université Berkeley en Californie. Les auteurs de l’étude démontrent que lorsqu’un écosystème est modifié de 50% à 90%, il en résulte une altération profonde de la nature même de cet écosystème, se traduisant par une perte de la biodiversité.

Selon Bruno David, chercheur au CNRS à Dijon, «on est dans ce qu’on appelle un changement d’état. Nous sommes à la veille de l’une de ces modifications brutales».

 

Dans l’histoire de notre planète, ces changements d’états sont survenus au cours de millénaires et correspondent tous à des renversements écologiques. Ils se traduisent par l’émergence de catastrophes naturelles, de changements géologiques importants – comme l’immersion de continents, l’assèchement de lacs, l’apparition de forêts, la glaciation de terres – et peuvent provoquer l’extinction massive d’espèces ou leur migration.

Ces renversements et leurs conséquences sont impossibles à déterminer de par leur caractère imprévisible, et une part de la communauté scientifique n’appuie pas cette hypothèse, clamant que ces changements pourraient se dérouler dans 200 ou 300 ans. Cependant, le processus est en cours et se déroule sous nos yeux.

«La dernière fois que c’est arrivé, il y a 12.000 ans, la moitié des mammifères de plus de 50 kilogrammes ont disparu. Les changements d’états contiennent de nombreuses surprises, mais nous en savons assez pour savoir que le monde sera très différent de ce qu’il a été ces 11.000 dernières années. Et à sept milliards d’humains sur Terre, nous allons probablement en sentir les effets», conclut Barnosky.

L’étude laisse le choix aux politiciens, elle ne fait qu’établir un constat. Néanmoins, les solutions existent. L’inversion du processus nécessite un changement massif de nos comportements humains. Le remplacement des énergies fossiles par des énergies alternatives, la réduction drastique de la pression démographique, la limitation de l’exploitation des territoires et le degré de responsabilisation au niveau politique et citoyen sont également des facteurs importants.

Source: Approaching a state-shift in Earth’s biosphere, magazine Nature

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