Selon un reportage exclusif de The Associated Press ce week-end, les barons de la drogue au Brésil à Rio de Janeiro se sont unis pour interdire la vente et la traite du crack, affirmant qu’il a un effet négatif sur les familles et les communautés.

Le crack n’a été introduit qu’à Rio – le site des prochains Jeux Olympiques d’été de 2016 – il y a six ans. Il a produit une foule de toxicomanes habitant principalement dans les bidonvilles de la capitale. Selon le rapport, les barons de la drogue en ont eu assez.

L’un d’eux s’est confié à l’AP, il serait le deuxième homme commandant le bidonville de Mandela, mais l’AP n’a pas divulgué son identité car il est recherché par la police. Il a déclaré: «Le crack n’a été rien d’autre qu’une honte pour Rio» et «il est temps de stopper l’endémie».

Malgré les profits considérables générés par cette drogue particulièrement addictive, celui-ci a déclaré avoir perdu ses illusions quant à son impact: «Je vois la misère, dans la dépendance des gens», a t-il dit.

«Je suis humain aussi, et ici je suis un leader. Je veux revendiquer le fait d’avoir aider pour arrêter cela».

Pour que cette drogue soit interdite dans toute la ville de manière effective, il faut cependant que les gangs rivaux qui vendent de la drogue se mettent d’accord avec les chefs en charge du bidonville de Mandela.

Selon les déclarations du procureur Flavia Froes à l’AP, d’autres gangs ont aussi accepté d’en stopper la vente.

«Ils se joignent en masse. Ils réalisent que cette experience du crack n’était pas bonne, bien qu’elle soit lucrative. Les coûts sociaux sont énormes. Enfin ce n ‘était pas une drogue pour les riches; elle frappait leurs propres communautés», aurait-elle déclaré. «Nous pouvons affirmer aujourd’hui que nous assistons à la fin du crack à Rio», a-t-elle enfin ajouté.

Version anglaise: Brazil Drug Dealers Look to Ban Crack