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Un fournisseur chinois de Samsung emploie des enfants et bat les ouvriers, annonce un groupe des droits du travail

Écrit par Jack Phillips, Epoch Times
25.08.2012
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  • Un smartphone de Samsung (Sean Gallup/Getty Images)

Selon un groupe de défense des droits du travail, un fournisseur chinois du géant coréen de l’électronique, Samsung, utilise des enfants pour fabriquer leurs produits, frappe les ouvriers de l’usine et sanctionne les travailleurs qui font des erreurs, en les forçant à rester debout toute la journée ou à écrire des rapports «d’autocritique».

HEG Electronics, la société qui assemble des appareils comme les lecteurs DVD et les téléphones pour Samsung, emploie des enfants de moins de 16 ans dans son usine de Huizhou, tout en forçant les employés à travailler en heures supplémentaires, dans des conditions difficiles, rapporte le China Labor Watch basé à New York.

«Nos enquêteurs ont travaillé dans l’usine, pendant les mois de juin et juillet 2012, et ont identifié sept enfants y travaillant, tous âgés de moins de 16 ans, dans le même département où travaillait les enquêteurs», a annoncé le groupe dans son rapport publié récemment.

Le groupe a déclaré que le nombre élevé d’enfants travaillant à proximité des enquêteurs « laisse entendre que le travail des enfants est une pratique courante dans l’usine » et qu’on ignore actuellement combien d’enfants y travaillent réellement. Toutefois, il estime que ce nombre peut compter de 50 à 100 enfants.

«La société, HEG Electronics, a clairement violé les lois chinoises du travail», souligne le rapport.

Les enfants ouvriers sont également soumis à des conditions de travail, à l’usine, que le rapport décrit comme sévères et ne gagnent que 70% du salaire de leurs collègues adultes. Les enfants ouvriers sont aussi, souvent utilisés, pour effectuer des tâches dangereuses et, dans certains cas, ils ont été blessés.

Le rapport est basé sur des informations provenant des enquêteurs qui ont travaillé, sans se dévoiler, à l’usine HEG Electronics où les employés travaillent entre 11 et 13 heures par jour, six jours par semaine. Chaque employé a droit seulement à une pause déjeuner d’environ 40 minutes et une pause dîner de 30 minutes ou une pause similaire en fonction de ses horaires de travail.

«En général, les ouvriers ont rapporté que la pause repas est trop courte et qu’un seul repas est loin d’être suffisant compte tenu des longues périodes de travail. Ils ont toujours très faim quand ils travaillent», constate le rapport.

Selon l’administration de l’usine, ils ont «une semaine de travail de cinq jours» et «une journée de travail de huit heures», mais le rapport dit que c’est loin de la réalité. En principe, prendre un congé de travail n’est pas autorisé et parfois les ouvriers sont obligés de travailler quand ils sont malades et ne peuvent pas s’absenter.

  • Sur une photo clandestine prise par China Labor Watch, figurent des enfants ouvriers assis à l’extérieur de l’usine. Sur la pancarte au-dessus de l’entrée est inscrit: u00abCélébrons avec enthousiasme l’ouverture d’une nouvelle usine de HEG Electronics (Huizhou) Limited Co». (China Labor Watch)

Selon le rapport, les travailleurs sont également pénalisés par des amendes pour avoir signalé les défauts dans les produits fabriqués. Les directeurs ont aussi agressé physiquement des travailleurs et les ont forcés à rester debout toute la journée ou à «écrire une autocritique», à titre de punition. Chaque fois qu’un travailleur signale un défaut, il reçoit une amende de 31,70 USD.

Les salaires des travailleurs sont, dans leur majorité, réduits par la compagnie grâce à ses règlements stricts, indique le rapport. Par exemple, en mai 2010, les stagiaires étaient payés bien en dessous du salaire minimum officiel en Chine et ont reçu un salaire de 119,40 USD alors que le salaire minimum était de 148,40 USD par mois.

«Toute négligence, tels que mouvements lents, dysfonctionnements ou exécutions tardives des ordres des chefs d’équipe peut provoquer les cris de ces derniers à n’importe quel moment», constate le groupe.

Les responsables de HEG Electronics considèrent «qu’ils sont passés par le même processus avant d’atteindre leurs positions actuelles et quand des erreurs sont commises, on doit naturellement accepter la punition», a-t-il ajouté.

Dans un communiqué, Samsung a nié que de mauvaises conditions de travail soient pratique courante à l’usine HEG Electronics.

«Cette année, Samsung Electronics a entrepris sur place deux inspections séparées sur les conditions de travail chez HEG Electronics, mais n’a constaté aucune irrégularité», affirme la déclaration qu’on peut obtenir sur ZDNet, site d’informations dans le domaine de la technologie. «Compte tenu du rapport, nous allons procéder à une nouvelle enquête sur place, le plus tôt possible, pour être sûrs que nos inspections précédentes étaient basées sur une information complète et prendre les mesures appropriées pour corriger les problèmes qui peuvent surgir».

China Labor Watch a déjà enquêté chez Foxconn, fabricant d’iPhones et d’iPads pour Apple, révélant que les conditions de travail déplorables ont amené plusieurs travailleurs au suicide. Apple a du s’adresser à Fair Labor Association pour enquêter sur les pratiques de travail de Foxconn et découvrir des problèmes liés aux conditions de travail, incluant les bas salaires et actuellement les heures supplémentaires obligatoires.

 

Version anglaise: Samsung Supplier in China Employs Children, Hits Workers, Group Says

 

 

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